Tournée dans une arène, la toute première séquence d'El mercenario m'a surpris. Sous un chapeau de paille, un homme observe la piste. Point de sauvagerie, mais une fausse corrida jouée par des clowns. Bientôt, un flashback démarre et le scénario se dévoile... lentement. J'ai découvert le film sans trop d'infos au préalable. Un choix inspiré !
Les historiens du cinéma italien disent que le western transalpin connaissait sa brève apogée quand El mercenario est sorti en salles. L'action, ici, se déroule principalement au Mexique et suit la trace d'un groupe d'anciens mineurs devenus révolutionnaires. Le chef autoproclamé s'affranchirait bien d'un égal, mais il finit par accepter d'associer ses forces avec un drôle de Polonais, motivé par l'argent sans doute, mais plutôt doué pour le tir - ce qui peut toujours servir. Bientôt, les deux larrons et leur fine équipe se retrouvent pourchassés par d'autres hommes armés, militaires officiels ou hommes de main des patrons. Et c'est parti pour de folles et incessantes péripéties ! Objectivement, c'est bien ce côté débridé qui fait la force du film. Pour qui aime le genre, c'est un vrai petit bijou, parole de ciné-geek !
Je ne vais pas entrer dans les détails, mais tout est encore meilleur lorsqu'une femme rejoint le duo masculin. L'idée classique du triangle amoureux fonctionne d'autant plus qu'ici, j'ai ma foi fort envie de dire que c'est très souvent Mademoiselle qui mène la danse. Le titre choisi pour le film fait référence à un personnage unique, mais le récit sauve le coup en mettant les deux autres à égalité. Et le trio d'acteurs livre une prestation jubilatoire: à l'écran, Giovanni Ralli, Franco Nero et Tony Musante semblent bien s'amuser et c'est très communicatif ! L'idéal est de voir El mercenario sans a priori, comme un film conçu pour être divertissant, dans une époque - la fin des années 60 - portée par de nombreuses envies de grands soirs et de lendemains qui (en)chantent. Un gros demi-siècle plus tard, je me suis ré-ga-lé ! La fin de l'histoire nous invite d'ailleurs à continuer de rêver les yeux ouverts: cet élan d'optimisme vient appuyer une très juste conclusion.
El mercenario
Film hispano-italien de Sergio Corbucci (1968)
Après Django et Le grand silence, ce long-métrage un peu foutraque marque donc ma troisième incursion - réussie - sur le territoire cinématographique de celui que l'on surnomme parfois l'autre Sergio. Inévitablement, j'ai désormais très envie d'en découvrir davantage. Vous aussi ? Pour calmer votre impatience, je vous réexpédie illico vers Sergio Leone, avec Le bon, la brute et le truand en film-totem.
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Et maintenant, à tout seigneur, tout honneur...
Je ne peux en finir avec cette chronique sans saluer l'ami Vincent. C'est lui qui m'a parlé de ce film... et c'était il n'y a pas si longtemps. Django et Le grand silence étaient eux aussi sujets de la discussion. Vous voulez en savoir plus ? Je vous recommande de relire l'interview qu'il m'avait accordée et (au moins) l'une de ses propres chroniques. N'hésitez pas à "fouiner" un peu chez lui: vous en trouverez d'autres...
Les historiens du cinéma italien disent que le western transalpin connaissait sa brève apogée quand El mercenario est sorti en salles. L'action, ici, se déroule principalement au Mexique et suit la trace d'un groupe d'anciens mineurs devenus révolutionnaires. Le chef autoproclamé s'affranchirait bien d'un égal, mais il finit par accepter d'associer ses forces avec un drôle de Polonais, motivé par l'argent sans doute, mais plutôt doué pour le tir - ce qui peut toujours servir. Bientôt, les deux larrons et leur fine équipe se retrouvent pourchassés par d'autres hommes armés, militaires officiels ou hommes de main des patrons. Et c'est parti pour de folles et incessantes péripéties ! Objectivement, c'est bien ce côté débridé qui fait la force du film. Pour qui aime le genre, c'est un vrai petit bijou, parole de ciné-geek !
Je ne vais pas entrer dans les détails, mais tout est encore meilleur lorsqu'une femme rejoint le duo masculin. L'idée classique du triangle amoureux fonctionne d'autant plus qu'ici, j'ai ma foi fort envie de dire que c'est très souvent Mademoiselle qui mène la danse. Le titre choisi pour le film fait référence à un personnage unique, mais le récit sauve le coup en mettant les deux autres à égalité. Et le trio d'acteurs livre une prestation jubilatoire: à l'écran, Giovanni Ralli, Franco Nero et Tony Musante semblent bien s'amuser et c'est très communicatif ! L'idéal est de voir El mercenario sans a priori, comme un film conçu pour être divertissant, dans une époque - la fin des années 60 - portée par de nombreuses envies de grands soirs et de lendemains qui (en)chantent. Un gros demi-siècle plus tard, je me suis ré-ga-lé ! La fin de l'histoire nous invite d'ailleurs à continuer de rêver les yeux ouverts: cet élan d'optimisme vient appuyer une très juste conclusion.
El mercenario
Film hispano-italien de Sergio Corbucci (1968)
Après Django et Le grand silence, ce long-métrage un peu foutraque marque donc ma troisième incursion - réussie - sur le territoire cinématographique de celui que l'on surnomme parfois l'autre Sergio. Inévitablement, j'ai désormais très envie d'en découvrir davantage. Vous aussi ? Pour calmer votre impatience, je vous réexpédie illico vers Sergio Leone, avec Le bon, la brute et le truand en film-totem.
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Et maintenant, à tout seigneur, tout honneur...
Je ne peux en finir avec cette chronique sans saluer l'ami Vincent. C'est lui qui m'a parlé de ce film... et c'était il n'y a pas si longtemps. Django et Le grand silence étaient eux aussi sujets de la discussion. Vous voulez en savoir plus ? Je vous recommande de relire l'interview qu'il m'avait accordée et (au moins) l'une de ses propres chroniques. N'hésitez pas à "fouiner" un peu chez lui: vous en trouverez d'autres...
J'ai vu les 2 autres que tu évoques mais pas celui ci qui semble t'avoir bien amusé.
RépondreSupprimerSi vous appréciez le western "zapatiste", je vous conseille "El chuncho" de Damiano Damiani ou la prestation de Gian maria Volonte et celle halucinée de Klaus kinski devraient vous séduire.
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimerC'est exactement ça: je me suis bien amusé. C'est plus ludique que les deux autres.
Je serais bien tenté de te le recommander, si tu veux tenter un western du genre loufoque.
@CC Rider:
RépondreSupprimerJ'ai vaguement entendu parler de ce titre. Merci de me le remettre en mémoire !
Si, en plus, il y a Klaus Kinski et Gian Maria Volonte, c'est probable que ça me plaise.
très heureux que tu ais aimé. Comme nous en avons parlé, je te conseille les deux autres films de la trilogie mexicain de Corbucci "Companeros !" et "Mais qu'est-ce que je viens foutre au milieu de cette révolution?". J'appuis la suggestion de CC Rider, c'est un excellent film. il y a aussi "Saludos Hombre " de Sollima, "Tepepa" de Petroni et l'amusant "Un train pour Durango" de Mario Caiano.
RépondreSupprimerMerci pour toutes ces suggestions, Vincent !
RépondreSupprimerTellement de bons films à découvrir encore...