Je l'ai suggéré la semaine dernière: j'ai vu La chute de l'empire américain en avant-première. Avis aux amateurs: c'est aujourd'hui que le film - débarqué du Québec - sort dans les salles françaises. Rares sont les longs-métrages de nos "cousins" canadiens à franchir l'Atlantique: en soi, c'est déjà une raison pour s'intéresser à celui-là...
Le titre vous dit quelque chose ? Rien d'étonnant. Du déclin annoncé dès 1986 à la chute désormais constatée, un seul mot a été modifié par rapport à celui d'un autre film du même réalisateur. On dira donc que Denys Arcand fait preuve d'une vraie constance, tout en s'ouvrant à l'idée que les deux longs-métrages n'ont pas d'autre point commun. La chute de l'empire américain désigne pour héros un personnage étonnant: Pierre-Paul, chauffeur-livreur de son état. Le jeune homme est le témoin direct d'un hold-up qui tourne mal. Un bon moment s'écoule avant l'arrivée de la police, ce qui fait qu'il se retrouve seul face à sa bonne conscience et devant une très grosse somme d'argent en petites coupures. Vous devinez la suite ? Oubliant ses scrupules d'honnête citoyen, Pierre-Paul s'empare du magot, pour ne réaliser que tardivement qu'il risque de s'attirer de sérieux ennuis. La suite consistera à nous (dé)montrer comment il pourra s'en sortir... ou pas.
Parti voir le film sans a priori, en me fiant au bon jugement des amis qui me l'avaient proposé, je suis malheureusement resté sur ma faim. Le pitch me laissait espérer un récit joyeusement immoral: j'ai trouvé que de trop grosses ficelles empêchaient cette honorable promesse initiale d'être véritablement tenue. La chute de l'empire américain s'appuie assurément sur une description caustique de notre monde occidental, mais il n'est pas parvenu à me faire croire à son histoire. Je me suis de ce fait raccroché aux acteurs, l'absence presque totale de visages connus me réservant au moins le plaisir de la découverte. Les intonations québécoises, elles aussi, m'ont permis de m'évader quelques instants de mon quotidien, vers un autre pays francophone. Tout cela n'aura pas suffi pour que je m'emballe: j'en suis désolé. J'espère bien ne pas vous décourager si j'ajoute que le long-métrage est assez plan-plan sur la forme. Il y avait sans doute mieux à faire...
La chute de l'empire américain
Film canadien de Denys Arcand (2018)
Deux heures dix minutes de projection... et un peu d'ennui poli. Franchement, en guise de critique acerbe du capitalisme, je crois préférable de (re)voir Le loup de Wall Street, bien plus percutant. N'est pas Martin Scorsese qui veut, me direz-vous: c'est vrai aussi ! Disons qu'au style Denys Arcand, je préfère celui de son frère Gabriel. Lui a parlé d'inégalité sociale dans un film digne: Le démantèlement.
Le titre vous dit quelque chose ? Rien d'étonnant. Du déclin annoncé dès 1986 à la chute désormais constatée, un seul mot a été modifié par rapport à celui d'un autre film du même réalisateur. On dira donc que Denys Arcand fait preuve d'une vraie constance, tout en s'ouvrant à l'idée que les deux longs-métrages n'ont pas d'autre point commun. La chute de l'empire américain désigne pour héros un personnage étonnant: Pierre-Paul, chauffeur-livreur de son état. Le jeune homme est le témoin direct d'un hold-up qui tourne mal. Un bon moment s'écoule avant l'arrivée de la police, ce qui fait qu'il se retrouve seul face à sa bonne conscience et devant une très grosse somme d'argent en petites coupures. Vous devinez la suite ? Oubliant ses scrupules d'honnête citoyen, Pierre-Paul s'empare du magot, pour ne réaliser que tardivement qu'il risque de s'attirer de sérieux ennuis. La suite consistera à nous (dé)montrer comment il pourra s'en sortir... ou pas.
Parti voir le film sans a priori, en me fiant au bon jugement des amis qui me l'avaient proposé, je suis malheureusement resté sur ma faim. Le pitch me laissait espérer un récit joyeusement immoral: j'ai trouvé que de trop grosses ficelles empêchaient cette honorable promesse initiale d'être véritablement tenue. La chute de l'empire américain s'appuie assurément sur une description caustique de notre monde occidental, mais il n'est pas parvenu à me faire croire à son histoire. Je me suis de ce fait raccroché aux acteurs, l'absence presque totale de visages connus me réservant au moins le plaisir de la découverte. Les intonations québécoises, elles aussi, m'ont permis de m'évader quelques instants de mon quotidien, vers un autre pays francophone. Tout cela n'aura pas suffi pour que je m'emballe: j'en suis désolé. J'espère bien ne pas vous décourager si j'ajoute que le long-métrage est assez plan-plan sur la forme. Il y avait sans doute mieux à faire...
Film canadien de Denys Arcand (2018)
Deux heures dix minutes de projection... et un peu d'ennui poli. Franchement, en guise de critique acerbe du capitalisme, je crois préférable de (re)voir Le loup de Wall Street, bien plus percutant. N'est pas Martin Scorsese qui veut, me direz-vous: c'est vrai aussi ! Disons qu'au style Denys Arcand, je préfère celui de son frère Gabriel. Lui a parlé d'inégalité sociale dans un film digne: Le démantèlement.
Tu devais être fatigué.
RépondreSupprimerCe film est épatant. J'ai adoré.
Je lirai ta chronique avec intérêt. Mais le film m'a laissé froid...
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