Autant vous l'avouer: je ne savais pas tout à fait à quoi m'attendre quand j'ai choisi de regarder The constant gardener. John Le Carré est l'auteur du roman éponyme, d'accord, mais je n'ai encore rien lu de cet auteur (que je me représente en maître de l'espionnage). Franchement, parfois, c'est bien aussi de partir sans aucun a priori...
Bon... histoire de vous tenir informés, je vais quand même vous dire deux mots du scénario. L'histoire tourne autour d'un diplomate britannique, Justin Quayle, placé au service de sa Gracieuse Majesté au Kenya. Un jour, de passage à Londres, il doit remplacer au pied levé l'un de ses collègues pour une conférence géopolitique. L'affaire se complique quand, à la fin de son intervention, une auditrice l'interpelle avec des questions de politique étrangère assez sensibles. Scandale ? Non, car Tessa est finalement la seule à s'opposer à Justin de cette façon, ce qui provoque finalement... un coup de foudre inattendu entre les deux contradicteurs ! La suite se passera sur le sol africain, avec à la clé une intrigue liée à la corruption des élites locales et aux pratiques plus que douteuses des grands laboratoires pharmaceutiques occidentaux. Il ne peut être exclu que la fiction s'approche ici au plus près d'une certaine (et peu reluisante) réalité...
Sur le strict plan cinématographique, en tout cas, le pari est gagné. The constant gardener est un vrai bon film, de fait assez sombre dans ce qu'il raconte, mais très intéressant tout le long du métrage. J'ai pu craindre au départ qu'il soit difficile à suivre, mais j'ai trouvé qu'il était très clair, finalement, si on prend bien soin d'être attentif aux interactions (réelles ou possibles) entre les divers personnages. Autre qualité du film: le fait qu'il ait largement été tourné en Afrique et sur les lieux mêmes de l'action, ce qui nous permet de contempler quelques magnifiques décors naturels et rend les choses crédibles. Évidemment, la caméra nous montre aussi, au passage, la misère absolue des populations locales - et ce n'est pas moins intéressant. Tout au plus puis-je déplorer quelques scènes un peu trop frénétiques et des effets parfois inutiles, mais ce sera simplement pour chipoter. La fin, elle, est dure, mais très belle, aussi. Armez-vous de courage !
The constant gardener
Film britannique de Fernando Meirelles (2005)
Je n'ai pas parlé des acteurs: le duo vedette est très convaincant. Ralph Fiennes joue admirablement sur toute une palette d'émotions contradictoires et Rachel Weisz, elle, n'a certes pas volé son Oscar. Par certains aspects, ce grand personnage féminin m'a évoqué celui de Sigourney Weaver dans Gorilles dans la brume. La mise en scène m'en a aussi rappelé une autre du même réalisateur: La cité de Dieu !
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Vous voulez comparer mon avis avec un autre ?
N'hésitez pas: j'ai déniché une chronique chez mon ami Eeguab. Encore hésitants ? Vous pourriez vous tourner vers "L'oeil sur l'écran".
Bon... histoire de vous tenir informés, je vais quand même vous dire deux mots du scénario. L'histoire tourne autour d'un diplomate britannique, Justin Quayle, placé au service de sa Gracieuse Majesté au Kenya. Un jour, de passage à Londres, il doit remplacer au pied levé l'un de ses collègues pour une conférence géopolitique. L'affaire se complique quand, à la fin de son intervention, une auditrice l'interpelle avec des questions de politique étrangère assez sensibles. Scandale ? Non, car Tessa est finalement la seule à s'opposer à Justin de cette façon, ce qui provoque finalement... un coup de foudre inattendu entre les deux contradicteurs ! La suite se passera sur le sol africain, avec à la clé une intrigue liée à la corruption des élites locales et aux pratiques plus que douteuses des grands laboratoires pharmaceutiques occidentaux. Il ne peut être exclu que la fiction s'approche ici au plus près d'une certaine (et peu reluisante) réalité...
Sur le strict plan cinématographique, en tout cas, le pari est gagné. The constant gardener est un vrai bon film, de fait assez sombre dans ce qu'il raconte, mais très intéressant tout le long du métrage. J'ai pu craindre au départ qu'il soit difficile à suivre, mais j'ai trouvé qu'il était très clair, finalement, si on prend bien soin d'être attentif aux interactions (réelles ou possibles) entre les divers personnages. Autre qualité du film: le fait qu'il ait largement été tourné en Afrique et sur les lieux mêmes de l'action, ce qui nous permet de contempler quelques magnifiques décors naturels et rend les choses crédibles. Évidemment, la caméra nous montre aussi, au passage, la misère absolue des populations locales - et ce n'est pas moins intéressant. Tout au plus puis-je déplorer quelques scènes un peu trop frénétiques et des effets parfois inutiles, mais ce sera simplement pour chipoter. La fin, elle, est dure, mais très belle, aussi. Armez-vous de courage !
The constant gardener
Film britannique de Fernando Meirelles (2005)
Je n'ai pas parlé des acteurs: le duo vedette est très convaincant. Ralph Fiennes joue admirablement sur toute une palette d'émotions contradictoires et Rachel Weisz, elle, n'a certes pas volé son Oscar. Par certains aspects, ce grand personnage féminin m'a évoqué celui de Sigourney Weaver dans Gorilles dans la brume. La mise en scène m'en a aussi rappelé une autre du même réalisateur: La cité de Dieu !
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Vous voulez comparer mon avis avec un autre ?
N'hésitez pas: j'ai déniché une chronique chez mon ami Eeguab. Encore hésitants ? Vous pourriez vous tourner vers "L'oeil sur l'écran".
Dommage de chipoter car c'est un grand film qui supporte très bien les re-visions.
RépondreSupprimerL'histoire d'amour est magnifique. C'est à la fois très romantique et très militant. Et l'image de cette partie de l'Afrique doit être réaliste. Une réussite.
Ralph Fiennes a une classe folle et une réserve britannique qui freine la passion.
La fin est en effet très belle et très dure
Rachel Weisz est comme toujours parfaite en idéaliste passionnée.
J'ai vu ce film il y a fort longtemps (à sa sortie en DVD), et ma foi j'en garde un agréable souvenir. Il m'avait sensibilisé, à l'époque, sur les opérations douteuses des entreprises pharmaceutiques sur le sol africain.
RépondreSupprimer@Pascale:
RépondreSupprimerOui, je suis sûr que je le reverrai avec plaisir, notamment pour le montrer à des amis.
Tout à fait d'accord avec toi pour ce qui est du talent de Rachel et Ralph. Du bon boulot !
La fin, je n'en parlerai pas, mais oui… j'étais un peu groggy. Et j'ai envie de lire le livre.
@2flics:
RépondreSupprimerNe généralisons pas, mais oui: le film est porteur d'un message fort.
Ravi que tu l'aies apprécié, l'ami. Je suis presque sûr que tu le reverrais avec plaisir.
Je rejoins Pascale, c'est un film qui se revoit avec plaisir. Puis Ralph Fiennes et
RépondreSupprimerRachel Weisz. Ralph Fiennes, comme je l'avais aimé dans Le Patient anglais d'Anthony Minghella... soupirs...
Évidemment, face à un Britannique bien habillé et humaniste… je m'incline !
RépondreSupprimerCela dit, je vois que vous avez aussi, toutes les deux, retenu la prestation de Rachel Weisz...