Le fait divers est sordide: le 14 janvier dernier, la police américaine a arrêté un couple de Californiens, après qu'une de leurs filles, âgée d'à peine 17 ans, a fui le domicile familial. Sur place, les enquêteurs ont découvert douze (!) autres enfants, de 2 à 22 ans, tous très sales et dans un état de dénutrition avancée. Le cauchemar d'une réalité...
Quel rapport avec le cinéma ? Je vais vous rassurer: aucun producteur n'a (encore ?) décidé de transformer cette horrible histoire en film. Cela dit, excepté sur le plan alimentaire, le sort des enfants Angulo n'est pas forcément beaucoup plus enviable. J'ai fait la connaissance de cette fratrie - six frères et une soeur - devant le documentaire récent qui leur a été consacré: The wolfpack. De longues années durant, ces jeunes ont vécu à Manhattan, dans le même appartement sur Lower East Side, qu'ils ne quittaient, au maximum, qu'une dizaine de fois par an. Le reste du temps, ils étaient eux aussi "séquestrés" chez eux. Ce n'est qu'à l'audace de leur frère aîné, assez téméraire pour braver les interdits, qu'ils devront d'avoir pu découvrir le monde extérieur. Et c'est parce qu'ils s'amusaient à reproduire les séquences de leurs films cultes, visionnés en boucle lors de leur longue détention à domicile, qu'ils ont attiré... l'attention d'une jeune documentariste !
D'une délicate empathie, le film qui en a découlé a su me surprendre et me séduire par sa sobriété. Pas question de pleurer devant ce récit de sept vies pas comme les autres: le fait est qu'il est même drôle, parfois, et que l'émotion affleure par le biais d'une mise en images respectueuse de tous les protagonistes de cette incroyable true story. Évidemment, les enfants ont la part belle, mais un temps de parole est aussi laissé à leur mère, dont le système de pensée tout entier apparaît biaisé. Le père, lui, indique douter parfois de la pertinence de ses méthodes éducatives, tout en s'affirmant vraiment incapable d'en concevoir d'autres qui garantissent pareillement la pleine sécurité de sa tribu. Parsemé de très nombreuses images Super 8 de la smala filmée à différentes époques, The wolfpack est un film marquant et, à ce titre, je pense ne pas l'oublier de sitôt. J'ajoute que le Festival de Sundance l'a récompensé d'un Grand Prix du jury en 2015. Pas volé.
The wolfpack
Film américain de Crystal Moselle (2015)
Une chose me paraît claire et nette, les ami(e)s: le cinéma de fiction ne nous offre pas tous les jours la possibilité de nous familiariser avec une telle "meute de loups" (en VO américaine dans le texte). Pour ce qui est des conséquences de l'enfermement, il vous restera toutefois la possibilité de (re)voir Old boy, si vous y tenez vraiment. Ou, pour l'enfance assignée à résidence, Bad boy Bubby et Canine...
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Et du côté du Movie Challenge, ça donne quoi ?
Une validation de l'étape n°27: "Le film n'est pas sorti dans les salles françaises". Bref, regardez-le à la télé (ou en DVD) si vous le pouvez !
Quel rapport avec le cinéma ? Je vais vous rassurer: aucun producteur n'a (encore ?) décidé de transformer cette horrible histoire en film. Cela dit, excepté sur le plan alimentaire, le sort des enfants Angulo n'est pas forcément beaucoup plus enviable. J'ai fait la connaissance de cette fratrie - six frères et une soeur - devant le documentaire récent qui leur a été consacré: The wolfpack. De longues années durant, ces jeunes ont vécu à Manhattan, dans le même appartement sur Lower East Side, qu'ils ne quittaient, au maximum, qu'une dizaine de fois par an. Le reste du temps, ils étaient eux aussi "séquestrés" chez eux. Ce n'est qu'à l'audace de leur frère aîné, assez téméraire pour braver les interdits, qu'ils devront d'avoir pu découvrir le monde extérieur. Et c'est parce qu'ils s'amusaient à reproduire les séquences de leurs films cultes, visionnés en boucle lors de leur longue détention à domicile, qu'ils ont attiré... l'attention d'une jeune documentariste !
D'une délicate empathie, le film qui en a découlé a su me surprendre et me séduire par sa sobriété. Pas question de pleurer devant ce récit de sept vies pas comme les autres: le fait est qu'il est même drôle, parfois, et que l'émotion affleure par le biais d'une mise en images respectueuse de tous les protagonistes de cette incroyable true story. Évidemment, les enfants ont la part belle, mais un temps de parole est aussi laissé à leur mère, dont le système de pensée tout entier apparaît biaisé. Le père, lui, indique douter parfois de la pertinence de ses méthodes éducatives, tout en s'affirmant vraiment incapable d'en concevoir d'autres qui garantissent pareillement la pleine sécurité de sa tribu. Parsemé de très nombreuses images Super 8 de la smala filmée à différentes époques, The wolfpack est un film marquant et, à ce titre, je pense ne pas l'oublier de sitôt. J'ajoute que le Festival de Sundance l'a récompensé d'un Grand Prix du jury en 2015. Pas volé.
The wolfpack
Film américain de Crystal Moselle (2015)
Une chose me paraît claire et nette, les ami(e)s: le cinéma de fiction ne nous offre pas tous les jours la possibilité de nous familiariser avec une telle "meute de loups" (en VO américaine dans le texte). Pour ce qui est des conséquences de l'enfermement, il vous restera toutefois la possibilité de (re)voir Old boy, si vous y tenez vraiment. Ou, pour l'enfance assignée à résidence, Bad boy Bubby et Canine...
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Et du côté du Movie Challenge, ça donne quoi ?
Une validation de l'étape n°27: "Le film n'est pas sorti dans les salles françaises". Bref, regardez-le à la télé (ou en DVD) si vous le pouvez !
Jamais entendu parler. Je guetterai éventuellement s'il passe a la télé.
RépondreSupprimerCe genre d'histoire dépasse l'entendement...
Heureusement désormais le président Trump très éclairé va prendre sérieusement en charge le problème de la santé mentale.
L'anonymat des grandes villes a quelque chose d'effrayant.
RépondreSupprimerComme toi, il semble que je ne me fasse guère d'illusion sur ce brave Donald...
Il s'appelle Donald !!!
RépondreSupprimerC'est vrai qu'avec un tel prénom, il ferait mieux de faire canard !
RépondreSupprimerBon... heureusement, il y a Siegel et Sutherland pour relever le niveau.
Et le génial O'Connor...
RépondreSupprimerMais il y a Duck... et T...p
Ah oui, Donald O'Connor ! Génial, en effet.
RépondreSupprimerL'autre président, on va l'oublier, si tu veux bien. Ou essayer, en tout cas.