Désolé si je vous agace avec les westerns "nouvelle formule": le film dont j'ai prévu de vous parler aujourd'hui en est un. Sa particularité première est de se passer dans un village... des Alpes autrichiennes ! The dark valley (alias Das finstere Tal en VO) porte bien son titre. Mais, autant le dire aussitôt, ce n'est pas le point le plus important...
Ce qui fait que j'ai apprécié ce film, c'est d'abord cette jolie ambiance glaciale qu'il pose d'emblée en guise de décor. En deux ou trois plans seulement, on comprend qu'on se trouve ici dans un milieu hostile. D'ailleurs, ceux qui en douteraient malgré tout en auront une preuve supplémentaire grâce à une voix off féminine, évoquant des secrets enfouis et le caractère tout à fait imprévu de l'arrivée d'un étranger. Une heure (et moitié de film) se passera alors avant qu'on apprenne de quoi il retourne. Bon... je dois à la vérité d'admettre qu'une fois cette incertitude levée, j'ai trouvé le long-métrage moins intéressant. Il est heureux, donc, qu'il soit aussi efficace d'un point de vue formel.
Pour la bonne bouche, je noterai aussi que j'ai été ravi de la sélection des acteurs. La majorité m'était inconnue, mais j'ai trouvé qu'aucun ne dépareillait avec les autres - ce qui est encore bien plus flagrant lors du générique final, qui met en valeur de la troupe des figurants. Dans les rôles principaux, il m'a fait plaisir de trouver un tandem inédit, formé par l'Allemande Paula Beer et le Britannique Sam Riley. Du coup, même sans génie, The dark valley passe aisément la barre du bon divertissement, calibré pour les soirées canapé et plateau télé. Notez qu'il n'est d'ailleurs jamais sorti dans les salles françaises ! J'imagine que la version originale germanophone en aura refroidi certains. Ami(e)s qui n'êtes pas allergiques au genre, je vous assure que vous prévoir une séance de rattrapage ne serait en rien indécent.
The dark valley
Film germano-autrichien d'Andreas Prochaska (2014)
Bon... les grincheux m'objecteront peut-être que le thème de l'inconnu débarqué de nulle part est trop classique pour qu'on puisse parler ici d'un western original. Ce n'est pas faux: L'homme des hautes plaines pousse beaucoup plus loin la radicalité de ce concept, par exemple. Maintenant, si vous voulez de la neige en prime, Le grand silence devrait encore mieux répondre à cette attente. C'est vous qui voyez !
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Le film du jour ne fait pas l'unanimité, mais...
Le rédacteur de "L'oeil sur l'écran" et moi sommes d'un avis similaire.
Ce qui fait que j'ai apprécié ce film, c'est d'abord cette jolie ambiance glaciale qu'il pose d'emblée en guise de décor. En deux ou trois plans seulement, on comprend qu'on se trouve ici dans un milieu hostile. D'ailleurs, ceux qui en douteraient malgré tout en auront une preuve supplémentaire grâce à une voix off féminine, évoquant des secrets enfouis et le caractère tout à fait imprévu de l'arrivée d'un étranger. Une heure (et moitié de film) se passera alors avant qu'on apprenne de quoi il retourne. Bon... je dois à la vérité d'admettre qu'une fois cette incertitude levée, j'ai trouvé le long-métrage moins intéressant. Il est heureux, donc, qu'il soit aussi efficace d'un point de vue formel.
The dark valley
Film germano-autrichien d'Andreas Prochaska (2014)
Bon... les grincheux m'objecteront peut-être que le thème de l'inconnu débarqué de nulle part est trop classique pour qu'on puisse parler ici d'un western original. Ce n'est pas faux: L'homme des hautes plaines pousse beaucoup plus loin la radicalité de ce concept, par exemple. Maintenant, si vous voulez de la neige en prime, Le grand silence devrait encore mieux répondre à cette attente. C'est vous qui voyez !
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Le film du jour ne fait pas l'unanimité, mais...
Le rédacteur de "L'oeil sur l'écran" et moi sommes d'un avis similaire.
Jamais entendu parler mais Sam Riley est un acteur que j'dore.
RépondreSupprimerLe film pourrait te plaire, donc.
RépondreSupprimerJe parie que cette adoration vient de "Control", je me trompe ?
Affirmatif.
RépondreSupprimerComment faire autrement.
Ah ah, j'en étais sûr !
RépondreSupprimerJe confirme: impossible de faire autrement.