samedi 20 janvier 2018

2017, c'était...

Et voilà, les ami(e)s ! J'en ai terminé avec les présentations des films que j'ai vus en 2017. Au moment de me retourner une dernière fois sur mes 116 séances hors-actu, je me suis dit qu'il serait intéressant de reparler des dix qui m'ont donné le plus de plaisir. Ce classement est bien sûr subjectif et, de ce fait, ouvert à tous vos commentaires !

1. Le voleur de Bagdad / L. Berger, M. Powell et T. Whelan / 1940
Avec trois réalisateurs pour le travail d'un seul, certains films vintage accusent violemment le poids des ans. Ouf ! Pas cette production internationale, que j'ai pu voir sur grand écran, dans un Technicolor restauré et éclatant. Je n'ai pas mis longtemps à redevenir un enfant et à me régaler de ce récit, vaguement inspiré des Mille et une nuits.

2. La barbe à papa / Peter Bogdanovich / 1973
Parmi l'ensemble des sentiments humains, je donne à la tendresse une place cardinale. Elle m'a aussitôt fait aimer ce film rare, attrapé au vol d'un passage télé. Un regard étonnant sur la Grande Dépression des années 30, porté par l'excellence du tandem Ryan / Tatum O'Neal. Père et fille à la ville, formidables complices à l'écran. Que c'est bon !

3. Chantons sous la pluie / Stanley Donen / 1952
Des ritournelles accrocheuses, une démonstration de ce que la danse peut apporter au cinéma, des rires et de l'émotion... il était temps que je profite en totalité de cette merveille entraperçue quand j'étais encore un enfant. Oreilles et yeux grand ouverts, je n'ai alors rien vu ou entendu de discordant. Un miracle sur pellicule. In-con-tour-nable !

4. Rendez-vous / Ernst Lubitsch / 1940
Avec ce film, James Stewart entre définitivement dans mon Panthéon cinéphile. J'aime vraiment sa manière de jouer l'Américain ordinaire dans des joyaux comme celui-là, au coeur fondant. Le duo qu'il forme avec Margaret Sullavan est parfait, comme l'est cette histoire d'amour retardée. Si vous ne la connaissez pas, un conseil s'impose: FONCEZ ! 

5. Les grands fonds / Peter Yates / 1977
Quand toutes les images du monde n'étaient pas accessibles d'un clic de souris, Hollywood savait bien nous concocter des films d'aventure dépourvus de clinquant, mais franchement réussis dans leur genre. Quarante ans plus tard, celui-là, sur fond de chasse au trésor englouti, offre un spectacle sympa - et Eli Wallach en cadeau-bonus ! 

6. Suspiria / Dario Argento / 1977
Magie de la salle de cinéma: pour y avoir dégusté ce pudding kitsch censé être un film d'horreur, je me sens plutôt chanceux aujourd'hui. Objectivement, sur un plus petit écran, il est possible que le tout m'eut paru risible, pour ne pas dire ridicule. Mais non ! Je l'affirme donc la moindre retenue: j'en ai pris plein les mirettes... et j'ai kiffé

7. Tombe les filles et tais-toi / Herbert Ross / 1972
En général, je crois que l'on peut dire que ce zigoto de Woody Allen n'est jamais aussi bien servi que par lui-même. Quelques exceptions existent, dont ce film, où le petit binoclard a confié à un autre le soin d'adapter l'un des shows de sa période Broadway. Le résultat s'avère tordant et hanté par la peur de l'échec amoureux. Très allenien, donc.

8. Les cadavres ne portent pas de costard / Carl Reiner / 1982
Quelle chose épatante ! Sans la moindre scorie liée à un étalonnage foireux, cet OVNI mélange les images de son tournage et celles d'autres productions hollywoodiennes piochées au rayon "Films noirs". Aussitôt que la mayonnaise prend, on découvre une comédie-polar franchement efficace. Avec, entre autres, des Nazis et du fromage...

9. Interstella 5555 / Kazuhisa Takenouchi / 2003
La (belle) hybridation de la japanimation et de la musique électro française. Si j'ai regardé ce film muet, dont le papa d'Albator assure la direction artistique, c'est d'abord en anticipant mon plaisir ressenti à réentendre les vieux tubes de Daft Punk. One more time... le temps d'un album, pari gagné avec un dessin animé aussi funky qu'atypique !

10. Brendan et le secret de Kells / T. Moore et N. Twomey / 2009
Sous l'indiscutable réussite formelle, une vraie perle d'intelligence ! Débarquée d'Irlande, cette petite merveille évoque les enluminures moyenâgeuses et nous rappelle que les plus hauts murs demeurent souvent bien moins efficaces que le partage pour éviter les conflits. Basé sur des faits historiques, le scénario surprend et émeut. Brillant.

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Après cela, j'espère que vous allez revenir...
J'ai en effet deux autres tops à vous présenter, lundi et mercredi. Vous connaîtrez donc bientôt les critères que j'ai retenus. Patience...

8 commentaires:

  1. Le teasing de folie.
    Tu as vu de bien beaux films.

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  2. T'as vu ? Oui, c'était plutôt une bonne année niveau découvertes.
    Du coup, je re-tease, tiens, tant que j'y suis: rendez-vous demain pour la suite !

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  3. Merci, Chonchon ! C'est la condition de mon plaisir !
    Voir toujours et invariablement le même genre de films ? Au secours !

    En espérant que cela t'aura donné quelques envies...

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  4. Bravo... "on" me dit souvent "oh toi tu vas TOUT voir et tu n'aimes pas les comédies"...
    ce qui est faux. Je choisis ce que je vais voir et j'aime rire.
    Par contre je me suis endormie à La juste route... beau chiant et je n'ai pas vu ce quil y avait dans les boites mystère :-)
    L'estocade est portée quand on me dit :"je vais au ciné pour me distraire" et là je refuse de dire :
    "Ben voyons moi je vais au cinéma pour me prendre la tête et souffrir"... :-)
    Donc bravo pour ton éclectisme (ce qui me semble facile) mais surtout pour ta curiosité (ce qui est beaucoup plus exigeant).

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  5. Le Voleur de Bagdad, superbe film d'aventures, où s'est illustré un de mes chouchoux : le grand, l'immense, Michael Powell, ceci expliquant cela. Lubitsch est un autre de mes chouchoux, sans compter Chantons sous la pluie. Une liste qui fait preuve d'un joli éclectisme effectivement. Je te souhaite le même pour 2018.

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  6. @Pascale:

    Merci ! Ma curiosité, je l'ai construite petit à petit, en allant chercher d'autres films d'acteurs et de réalisateurs que j'aime bien, ou sur des sujets qui m'attirent, et en me rendant compte finalement que la qualité du cinéma n'est que très rarement une question d'époque ou de genre. Et plus ça va, plus cette passion se développe !

    J'ai aussi quelques remarques du même genre que les tiennes. J'ai toutefois pu constater qu'avec des gens un minimum ouverts, il est assez facile de convaincre qu'il est bon, parfois, de s'aventurer un peu à l'écart des sentiers battus. En tant que cinéphile, l'important reste à mes yeux de ne pas tomber dans le snobisme.

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  7. @Strum:

    Hé hé... ravi de te voir valider quelques titres, l'ami !
    Et merci pour ton souhait pour 2018, déjà bien commencé, comme tu verras d'ici peu !

    Un scoop qui n'en est pas vraiment un: je n'ai aucune intention de renoncer à l'éclectisme.

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