Avis aux amatrices et -teurs: la (relative) vitalité du cinéma espagnol contemporain passerait de plus en plus par le polar ! Serait-ce donc pour surfer sur cette vague supposée que ses distributeurs en France n'ont pas traduit le titre de Que Dios nos perdone ? C'est vrai aussi que ce n'est pas non plus la désignation la plus compliquée qui soit...
Bref... pour dire deux mots de l'intrigue, je voudrais d'abord souligner que le film oppose, de manière assez classique, deux flics associés dans leurs enquêtes, mais franchement très différents l'un de l'autre. Javier Alfaro représente la force brute, capable aussi bien de courir derrière un suspect dans des rues bondées que de "péter les plombs" pour une contrariété quelconque. Luis Velarde, lui, paraît travailler selon des méthodes quasi-inverses, avec une patience et une minutie dans la recherche d'indices confinant à la maniaquerie. Sur ce plan précis, Que Dios nos perdone fait preuve d'efficacité, mais demeure d'une originalité discutable. Ce qui résumerait bien mon avis global...
Oui, j'ai passé un bon moment devant ce thriller au goût gaspacho. Effectivement, j'ai bien accroché à son atmosphère à la fois chaude et poisseuse, l'exact opposé de cette soupe froide des plus agréables lors des longues journées d'été. Non, je n'ai pas vraiment été choqué par l'intrigue principale, qui consiste à suivre l'investigation criminelle menée pour retrouver un serial killer et violeur de grands-mères. Beaucoup ont insisté sur un point: Que Dios nos perdone s'inscrit dans la Madrid de 2011, en pleine montée du mouvement des Indignés et alors que le pape Benoît XVI arrive en visite officielle. J'ai trouvé pour ma part que ce contexte intéressant était un peu sous-exploité. Dommage: il aurait pu pimenter encore ce long-métrage très correct. Dans le genre, j'ai bien vu un film réussi... mais pas un chef d'oeuvre.
Que Dios nos perdone
Film espagnol de Rodrigo Sorogoyen (2016)
La référence la plus évidente - et la plus immédiate - pour s'intéresser au renouveau annoncé du thriller espagnol reste La isla minima. Entre les deux films, des différences existent, d'époque et de cadre géographique, mais un aspect glauque les rapproche sensiblement. Tout cela va bien au-delà du Tesis dont je vous ai parlé récemment. Maintenant, si vous avez d'autres (bons) exemples, je suis preneur...
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Vous voulez d'autres avis sur le film ?
C'est possible: vous pourrez en trouver chez Pascale, Dasola et Tina.
Bref... pour dire deux mots de l'intrigue, je voudrais d'abord souligner que le film oppose, de manière assez classique, deux flics associés dans leurs enquêtes, mais franchement très différents l'un de l'autre. Javier Alfaro représente la force brute, capable aussi bien de courir derrière un suspect dans des rues bondées que de "péter les plombs" pour une contrariété quelconque. Luis Velarde, lui, paraît travailler selon des méthodes quasi-inverses, avec une patience et une minutie dans la recherche d'indices confinant à la maniaquerie. Sur ce plan précis, Que Dios nos perdone fait preuve d'efficacité, mais demeure d'une originalité discutable. Ce qui résumerait bien mon avis global...
Oui, j'ai passé un bon moment devant ce thriller au goût gaspacho. Effectivement, j'ai bien accroché à son atmosphère à la fois chaude et poisseuse, l'exact opposé de cette soupe froide des plus agréables lors des longues journées d'été. Non, je n'ai pas vraiment été choqué par l'intrigue principale, qui consiste à suivre l'investigation criminelle menée pour retrouver un serial killer et violeur de grands-mères. Beaucoup ont insisté sur un point: Que Dios nos perdone s'inscrit dans la Madrid de 2011, en pleine montée du mouvement des Indignés et alors que le pape Benoît XVI arrive en visite officielle. J'ai trouvé pour ma part que ce contexte intéressant était un peu sous-exploité. Dommage: il aurait pu pimenter encore ce long-métrage très correct. Dans le genre, j'ai bien vu un film réussi... mais pas un chef d'oeuvre.
Que Dios nos perdone
Film espagnol de Rodrigo Sorogoyen (2016)
La référence la plus évidente - et la plus immédiate - pour s'intéresser au renouveau annoncé du thriller espagnol reste La isla minima. Entre les deux films, des différences existent, d'époque et de cadre géographique, mais un aspect glauque les rapproche sensiblement. Tout cela va bien au-delà du Tesis dont je vous ai parlé récemment. Maintenant, si vous avez d'autres (bons) exemples, je suis preneur...
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Vous voulez d'autres avis sur le film ?
C'est possible: vous pourrez en trouver chez Pascale, Dasola et Tina.
Un des meilleurs films de l'année non ?
RépondreSupprimerHelLo Martin. Que tal? Hélas nous ne l'avons pas eu ici. J'aurais vraiment voulu le voir car j'avais apprécié La Isla Minima. Ce jours-ci Barbara, Lumières d'été (j'y reviendrai) et Les filles d'Avril. What about Upstream Color chez vous? A bientôt.
RépondreSupprimerAh j'avais lu trop vite tu es mitigé malgré tes 4 étoiles.
RépondreSupprimerJ'ai toujours autant de mal à comprendre cet engouement pour La isla minima. Mais c'est ça le cinema des goûts et des couleurs..
Il faut que je trouve le temps d'écrire mais je pense que Faute d'amour devrait te mettre KO.
@Pascale 1:
RépondreSupprimerC'est vrai: le scénario est vraiment réussi (à la "Seven") et la mise en scène impeccable.
Pourtant, je ne suis pas sûr qu'il me reste très longtemps en mémoire. Au-delà de cette année, je veux dire.
@Eeguab:
RépondreSupprimerOla ! J'insiste pour te dire que le film est tout de même très différent de "La isla minima".
Cela dit, étant donné le petit nombre des productions espagnoles sur le territoire, pas de quoi faire la fine bouche.
Joli programme à venir de ton côté ! "Upstream color" ? J'en reparlerai. C'était… bizarroïde.
@Pascale 2:
RépondreSupprimerLes goûts, les couleurs… et le timing, aussi, parfois, qui nous rend plus ou moins réceptifs.
Par exemple, en ce moment, je ne suis pas certain d'apprécier le Zviaguintsev à sa juste valeur...
Certes, classique, on est d'accord. Mais je trouve que le réalisateur a su insuffler quelque chose pour donner du souffle à ce film qui m'a impressionnée et glacée le sang.
RépondreSupprimerJe savais bien que tu viendrais défendre le film, Tina !
RépondreSupprimerC'est vrai qu'il a un petit supplément d'âme par rapport à la production habituelle.
En outre, dans son genre, c'est ma foi un thriller tout à fait efficace et saisissant.
Mais c'est peut-être le genre, justement, qui fait que je pense ne pas en faire mon film de l'année.