Oyez ! Oyez ! Le génial, pervers et prolifique Alfred Hitchcock fait aujourd'hui son grand retour sur les Bobines ! Ma chronique du jour sera consacrée à un classique: L'homme qui en savait trop (1955). Autant vous préciser la date d'emblée: le film est en effet le remake d'un premier opus éponyme sorti en 1934 - et lui aussi... signé Hitch !
N'ayant pas vu cet original, je ne vous parlerai que de la version revisitée (et passée à la couleur). Au départ, les McKenna, un couple américain ordinaire, passe quelques jours de vacances à Marrakech avec son fils. Le hasard fait que, dans un bus, le trio croise le chemin d'un homme seul, Louis Bernard, qui lui donne quelques informations sur la manière dont il convient de se comporter en cette terre étrangère. Un climat de paranoïa s'installe alors progressivement. Hitch n'a que peu d'équivalents pour composer une mise en scène soignée et nous inquiéter à partir de rien. Ici aussi, la peur paraît déraisonnable, jusqu'à ce que... stop, je ne compte pas en dire trop !
Sans faire offense à Doris Day, blonde hitckcockienne plutôt banale pour le coup, je crois pouvoir indiquer que le film est avant tout porté par James Stewart, assez proche finalement des rôles de braves types qu'il assurait chez Frank Capra, les frissons en plus. Ma connaissance limitée du cinéma américain fait que je n'ai pas pu reconnaître d'autres acteurs célèbres, mais, aux amateurs, je signale la présence du Français Daniel Gélin, alors âgé de 34 ans et très expérimenté déjà. Pour ce qui est du suspense attendu, je vous dirais volontiers que L'homme qui en savait trop tient ses promesses, le mystère s'épaississant de minute en minute, avec quelques fausses pistes comme cadeau-bonus. En vrai point d'orgue: une scène 100% muette et musicale de presque un quart d'heure, que je vous laisse découvrir. L'énigme trouve ensuite une résolution rapide et... presque comique ! C'est bien simple: je n'avais pas DU TOUT anticipé cette conclusion...
L'homme qui en savait trop
Film américain d'Alfred Hitchcock (1956)
Le réalisateur est à ce point unique dans l'histoire du cinéma occidental qu'il me semble souvent vain de vouloir comparer ses films à d'autres. Pourtant, aujourd'hui, je peux vous rappeler l'existence d'un thriller "à la manière de...", The two faces of January, adapté toutefois d'un roman de Patricia Highsmith. Notez bien que la reine du crime me plait encore davantage avec Le talentueux Mr. Ripley...
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Quelques liens s'imposent, je crois...
Vous pourrez retrouver le film sur "L'oeil sur l'écran". À noter: Dasola l'a très rapidement cité et Eeguab, lui, évoque... la version originelle.
N'ayant pas vu cet original, je ne vous parlerai que de la version revisitée (et passée à la couleur). Au départ, les McKenna, un couple américain ordinaire, passe quelques jours de vacances à Marrakech avec son fils. Le hasard fait que, dans un bus, le trio croise le chemin d'un homme seul, Louis Bernard, qui lui donne quelques informations sur la manière dont il convient de se comporter en cette terre étrangère. Un climat de paranoïa s'installe alors progressivement. Hitch n'a que peu d'équivalents pour composer une mise en scène soignée et nous inquiéter à partir de rien. Ici aussi, la peur paraît déraisonnable, jusqu'à ce que... stop, je ne compte pas en dire trop !
Sans faire offense à Doris Day, blonde hitckcockienne plutôt banale pour le coup, je crois pouvoir indiquer que le film est avant tout porté par James Stewart, assez proche finalement des rôles de braves types qu'il assurait chez Frank Capra, les frissons en plus. Ma connaissance limitée du cinéma américain fait que je n'ai pas pu reconnaître d'autres acteurs célèbres, mais, aux amateurs, je signale la présence du Français Daniel Gélin, alors âgé de 34 ans et très expérimenté déjà. Pour ce qui est du suspense attendu, je vous dirais volontiers que L'homme qui en savait trop tient ses promesses, le mystère s'épaississant de minute en minute, avec quelques fausses pistes comme cadeau-bonus. En vrai point d'orgue: une scène 100% muette et musicale de presque un quart d'heure, que je vous laisse découvrir. L'énigme trouve ensuite une résolution rapide et... presque comique ! C'est bien simple: je n'avais pas DU TOUT anticipé cette conclusion...
L'homme qui en savait trop
Film américain d'Alfred Hitchcock (1956)
Le réalisateur est à ce point unique dans l'histoire du cinéma occidental qu'il me semble souvent vain de vouloir comparer ses films à d'autres. Pourtant, aujourd'hui, je peux vous rappeler l'existence d'un thriller "à la manière de...", The two faces of January, adapté toutefois d'un roman de Patricia Highsmith. Notez bien que la reine du crime me plait encore davantage avec Le talentueux Mr. Ripley...
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Quelques liens s'imposent, je crois...
Vous pourrez retrouver le film sur "L'oeil sur l'écran". À noter: Dasola l'a très rapidement cité et Eeguab, lui, évoque... la version originelle.
C'est vrai Hitchcock est unique et c'est pour cela qu'on l'aime. Pas son meilleur film que cet Homme qui en savait trop, qui contient néanmoins de sacrés morceaux de bravoure dont cette scène musicale mais sans dialogues que tu évoques. Doris Day n'est certes ni Grace Kelly ni Kim Novak mais elle a une belle voix et elle est émouvante dans la fameuse scène du "Que sera sera".
RépondreSupprimerHello Martin. Un peu mollasson en cette fin d'été, j'ai même un moment envisagé d'annuler Berlin. Ca va plutôt mieux donc c'est pour la semaine prochaine. Merci pour le lien vers le Premier Homme qui en savait trop. Quant à la version couleurs elel est devenue un classique et le concert dirigé par le maestro Bernard Herrmann lui-même est un modèle de précision. J'ai vu que vous commenciez avec Une vie violente. Bon choix intéressant que je n'ai pas eu l'occasion de voir. Nous c'est le lundi 18, rythme chaloupé et ambiance cool avec Buena Vista Social Club: Adios. Une reprise tout en détente. A bientôt.
RépondreSupprimerQue sera sera ? Whatever will be will be : inoubliable.
RépondreSupprimer@Strum:
RépondreSupprimerAh oui, la scène 100% musicale est une vraie audace, doublée d'une sacrée prouesse !
Désolé d'avoir un peu dénigré Doris Day, qui fait ce qu'elle peut et le fait plutôt bien... tout en ayant effectivement maille à partir avec de grandes stars dès lors que l'on parle des blondes hitchcockiennes !
@Eeguab:
RépondreSupprimerContent de lire que tu vas mieux... et toujours dans l'espoir de te relire bientôt !
Cela m'a fait plaisir de relayer ta chronique sur la première mouture du film - j'aimerais la découvrir. Tu as tout à fait raison de souligner que la grande scène du concert est dirigé par Bernard Hermann lui-même: j'ai trouvé ça chic de la part de Hitch de confier la baguette à son vieux complice musicien. Et assez drôle de l'entendre diriger l'orchestre sur la musique d'un autre...
Merci de ta fidélité cinéphile et à bientôt pour d'autres aventures... germano-cubaines ?
@Pascale:
RépondreSupprimerEn effet, c'est l'un de bons moments de ce Hitchcock qui, par ailleurs, m'a moins séduit que d'autres.