Je me suis longtemps demandé ce que je pourrais vous raconter d'original après avoir vu une seconde fois Ali, la chèvre et Ibrahim. J'ai bien pensé parler du cinéma égyptien, mais mes connaissances demeurent très limitées. Raison pour laquelle j'ai imaginé qu'il serait plus simple de présenter quelques animaux, personnages de cinéma...
Au beau milieu de mes souvenirs lointains, j'ai alors retrouvé la trace d'un joli film: Heureux qui comme Ulysse (Henri Colpi / 1970). Sorti à Marseille d'abord, à Paris ensuite, ce long-métrage est un hymne véritable à la Provence éternelle. J'avais été touché, enfant ou ado encore loin de l'âge adulte, par l'histoire de cet homme bien incapable de laisser son vieux cheval entre les mains d'un picador et qui décide de faire, à pied, le long voyage jusqu'à la Camargue, terre de liberté. Pour un avant-goût, je vous conseille la chanson de Georges Brassens.
C'est à peu près à la même époque que j'ai découvert cette curiosité cinématographique qu'est Doux, dur et dingue. Avec Clint Eastwood dans le rôle principal, cette pochade de James Fargo (1978) "brille" surtout par la présence incongrue d'un orang-outang, comme complice de notre cher cowboy, boxeur à mains nues à ses heures perdues. Improbable, dites-vous ? Je suis bien d'accord, mais je note toutefois que le film est longtemps resté le plus gros des succès au box-office de notre cher Clint. Il était toujours dans la suite, deux ans plus tard !
Que dire aujourd'hui de Danse avec les loups ? En posant sept Oscars sur sa cheminée, Kevin Costner a su inscrire son nom dans la légende du cinéma hollywoodien. On dirait aujourd'hui qu'il a réalisé un film écolo ! Ce faisant, il a rendu un hommage vibrant à la magnificence de la nature, osant du même coup, entre autres, réhabiliter le loup. Je n'ai pas envie d'entrer dans les détails aujourd'hui: cette fresque qu'il nous a offerte mérite assurément une chronique à part entière. C'est l'un des rares films que je suis allé voir deux fois en deux jours.
Vous l'aurez sans doute remarqué: l'ensemble des longs-métrages évoqués jusqu'ici propose une interaction entre l'homme et l'animal. Peut-être que c'est ce qui fait la force émotionnelle de l'approche documentaire d'un Microcosmos, sorti en 1996 et fruit du travail acharné du tandem Marie Pérennou / Claude Nuridsany. L'image restée dans ma mémoire est celle d'une coccinelle, déséquilibrée soudain par la goutte d'eau qui s'abat sur la feuille qu'elle parcourait quelques instants plus tôt. Je n'ai trouvé que son équivalent fourmi...
Il me semble que c'est plus rare, mais le cinéma "réaliste" fait parfois de l'animal un ennemi de l'homme. Qui a comme moi vu The revenant risque de ne pas oublier de sitôt le sort qu'un imposant grizzli femelle impose à Leo DiCaprio, coupable d'être passé trop près de ses petits. Évidemment, l'ourse en question n'est rien d'autre qu'un spécimen numérique, mais tout de même... la scène est très spectaculaire ! D'ailleurs, c'est tout le film qui illustre combien l'homme est fragile face à la vie sauvage. Entre nous, c'est même ce qu'il fait le mieux...
Je tenais à terminer cette chronique sur une note positive. Il y avait sûrement mille autres possibilités, mais j'ai donc choisi de compléter cette mini-anthologie avec La vache, une comédie sans prétention aucune, parmi les plus humbles et aussi les plus sincères que j'ai vues ces dernières années. Bon... je n'ai pas trouvé mention d'autre projet cinéma pour Fatsah Bouyahmed, le très sympathique acteur principal. En attendant, je ne peux que saluer son talent dans ce film attachant. C'est une fable moderne, portée par un propos naïf, mais dé-li-cieux !
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Désormais, la parole vous est donnée...
Je suis curieux de connaître vos (p)références sur ce si vaste sujet. Qu'importe l'époque, le genre ou le style: vos animaux m'intéressent !
Au beau milieu de mes souvenirs lointains, j'ai alors retrouvé la trace d'un joli film: Heureux qui comme Ulysse (Henri Colpi / 1970). Sorti à Marseille d'abord, à Paris ensuite, ce long-métrage est un hymne véritable à la Provence éternelle. J'avais été touché, enfant ou ado encore loin de l'âge adulte, par l'histoire de cet homme bien incapable de laisser son vieux cheval entre les mains d'un picador et qui décide de faire, à pied, le long voyage jusqu'à la Camargue, terre de liberté. Pour un avant-goût, je vous conseille la chanson de Georges Brassens.
C'est à peu près à la même époque que j'ai découvert cette curiosité cinématographique qu'est Doux, dur et dingue. Avec Clint Eastwood dans le rôle principal, cette pochade de James Fargo (1978) "brille" surtout par la présence incongrue d'un orang-outang, comme complice de notre cher cowboy, boxeur à mains nues à ses heures perdues. Improbable, dites-vous ? Je suis bien d'accord, mais je note toutefois que le film est longtemps resté le plus gros des succès au box-office de notre cher Clint. Il était toujours dans la suite, deux ans plus tard !
Que dire aujourd'hui de Danse avec les loups ? En posant sept Oscars sur sa cheminée, Kevin Costner a su inscrire son nom dans la légende du cinéma hollywoodien. On dirait aujourd'hui qu'il a réalisé un film écolo ! Ce faisant, il a rendu un hommage vibrant à la magnificence de la nature, osant du même coup, entre autres, réhabiliter le loup. Je n'ai pas envie d'entrer dans les détails aujourd'hui: cette fresque qu'il nous a offerte mérite assurément une chronique à part entière. C'est l'un des rares films que je suis allé voir deux fois en deux jours.
Vous l'aurez sans doute remarqué: l'ensemble des longs-métrages évoqués jusqu'ici propose une interaction entre l'homme et l'animal. Peut-être que c'est ce qui fait la force émotionnelle de l'approche documentaire d'un Microcosmos, sorti en 1996 et fruit du travail acharné du tandem Marie Pérennou / Claude Nuridsany. L'image restée dans ma mémoire est celle d'une coccinelle, déséquilibrée soudain par la goutte d'eau qui s'abat sur la feuille qu'elle parcourait quelques instants plus tôt. Je n'ai trouvé que son équivalent fourmi...
Il me semble que c'est plus rare, mais le cinéma "réaliste" fait parfois de l'animal un ennemi de l'homme. Qui a comme moi vu The revenant risque de ne pas oublier de sitôt le sort qu'un imposant grizzli femelle impose à Leo DiCaprio, coupable d'être passé trop près de ses petits. Évidemment, l'ourse en question n'est rien d'autre qu'un spécimen numérique, mais tout de même... la scène est très spectaculaire ! D'ailleurs, c'est tout le film qui illustre combien l'homme est fragile face à la vie sauvage. Entre nous, c'est même ce qu'il fait le mieux...
Je tenais à terminer cette chronique sur une note positive. Il y avait sûrement mille autres possibilités, mais j'ai donc choisi de compléter cette mini-anthologie avec La vache, une comédie sans prétention aucune, parmi les plus humbles et aussi les plus sincères que j'ai vues ces dernières années. Bon... je n'ai pas trouvé mention d'autre projet cinéma pour Fatsah Bouyahmed, le très sympathique acteur principal. En attendant, je ne peux que saluer son talent dans ce film attachant. C'est une fable moderne, portée par un propos naïf, mais dé-li-cieux !
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Désormais, la parole vous est donnée...
Je suis curieux de connaître vos (p)références sur ce si vaste sujet. Qu'importe l'époque, le genre ou le style: vos animaux m'intéressent !
Très chouette sélection, Martin.
RépondreSupprimerJ'y ajouterais "L'ours" de J-J Annaud, à titre personnel.
Bon dimanche, l'ami.
Coucou,
RépondreSupprimeroui des films avec des animaux j'avais bien apprécié un film Le cochon de Gaza.
Merci pour tes articles toujours originaux et sympas.
Bises
Marguerite dans la Vache et le Prisonnier. Je ne l'ai jamais oubliée. Avec ses si beaux yeux.
RépondreSupprimerMerci de réhabiliter Danse avec les loups qu'il est de bon ton et très chic de dénigrer.
@Laurent:
RépondreSupprimerMerci ! J'avais pensé à "L'ours" également, mais je ne voulais pas mettre deux fois le même animal. Et, comme tu l'auras compris et vu qu'il était de toute façon impossible d'être exhaustif, je trouvais ça plus amusant de vous solliciter que de faire une liste plus longue.
@Didi:
RépondreSupprimerMerci à toi d'être passée me lire et d'avoir laissé ce gentil compliment.
Merci aussi pour la suggestion de ce cochon, que je croiserai très certainement un jour ou l'autre.
@Pascale:
RépondreSupprimerIncontournable, cette Marguerite ! Le film finira bien par repasser à la télé, lors d'une fête de Noël quelconque. J'ai bien l'intention de le revoir !
Dénigrer "Danse avec les loups"... je laisse ça aux pisse-froids, qui restent muets au moment de la sortie des films pour mieux ramener leur pseudo-science des années plus tard. De toute façon, ça restera l'un des premiers grands films de mon indépendance cinéphile. Hors de question que je crache dessus, même si je le reverrai peut-être d'un oeil un peu différent aujourd'hui.
Bref... faut que je trouve deux pour l'autre prisonnier, là, et quatre de plus pour John Dunbar !
En parlant de Fernandel d'une part, de la vache de l'autre... Comment ne pas citer aussi la Marguerite de La vache et le prisonnier (Henri Verneuil, 1959)?
RépondreSupprimer(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Effectivement, même si j'ai préféré une autre vache moins connue.
RépondreSupprimerD'ailleurs, tu remarques que, juste avant toi, Pascale parle aussi de celle de Fernandel.