Pour la seconde fois en un peu plus de huit mois, mon association cinéphile a retenu un film de Hong Sang-soo dans sa programmation. Désolé: je vais faire court. Yourself and yours, 18ème long-métrage du cinéaste sud-coréen, ne m'a pour tout dire ni déplu, ni emballé. Allez, je vais tout de même vous en toucher quelques mots rapides...
Chabadabada...
Par ce clin d'oeil ironique à Claude Lelouch, je veux juste vous dire que le film parle bel et bien d'un homme et d'une femme. L'histoire commence quand, après une violente dispute, Yeong-soo et Min-jeong se séparent, Monsieur accusant Madame de boire de gros volumes d'alcool en cachette, alors qu'elle avait promis d'arrêter. Calomnie ? Rien n'est sûr. Mais cette cause de rupture apparait plutôt faiblarde...
Et alors ? Qu'arrive-t-il ?
Je ne vais quand même pas tout vous dire ! Je veux juste indiquer sommairement qu'après la brisure du couple, la caméra nous propose de suivre les deux personnages séparément. Auprès de quelques amis supposés, Yeong-soo regrette de s'être emporté contre sa compagne. Min-jeong, elle, arpente les bistros et rencontre des gens qui croient la reconnaître. Elle raconte des bobards et les assure de leur erreur...
Et la forme, dans tout ça ?
Elle privilégie les (très) longues scènes dialoguées, en une succession de plans fixes: à gauche et à droite, mes voisins se sont endormis ! Quelques zooms (et/ou images fantasmées) viennent améliorer l'ordinaire, mais le film ne se distingue pas par son brio technique. Cela dit, je peux comprendre qu'on soit sensible à ce style particulier. Mon peu d'intérêt est plutôt à mettre au discrédit d'un scénario light.
Et donc ? C'est mon dernier mot ?
Non ! À ma grande surprise, le fin du film m'a plu, ce qui me conduit donc à relever ma note d'une demi-étoile. Une curieuse parabole autour des vertus comparées du melon et de la pastèque a fait naître sur mon visage un p'tit sourire, in extremis. Reste une impression d'avoir vu un film qui aurait aussi bien pu être une pièce de théâtre. Je le dis sans aucune rancune: j'attends autre chose du septième art.
Yourself and yours
Film sud-coréen de Hang Sang-soo (2016)
Toi-même et les tiens: même la traduction - approximative - du titre d'exploitation... en France (!) n'éclaire guère ma lanterne sceptique. Certains comparent ce cinéma à celui d'Eric Rohmer: je m'y retrouve davantage. Cela dit, je n'accroche pas des masses, donc. Du cinéma coréen qui m'a plu ? My sassy girl ou, bien plus trash, Mademoiselle. Mais le septième art, en Corée, parait aussi diversifié que le nôtre...
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J'ai tant à découvrir, encore...
En bonus, je ne saurais trop vous conseiller la lecture de l'ami Strum.
Chabadabada...
Par ce clin d'oeil ironique à Claude Lelouch, je veux juste vous dire que le film parle bel et bien d'un homme et d'une femme. L'histoire commence quand, après une violente dispute, Yeong-soo et Min-jeong se séparent, Monsieur accusant Madame de boire de gros volumes d'alcool en cachette, alors qu'elle avait promis d'arrêter. Calomnie ? Rien n'est sûr. Mais cette cause de rupture apparait plutôt faiblarde...
Et alors ? Qu'arrive-t-il ?
Je ne vais quand même pas tout vous dire ! Je veux juste indiquer sommairement qu'après la brisure du couple, la caméra nous propose de suivre les deux personnages séparément. Auprès de quelques amis supposés, Yeong-soo regrette de s'être emporté contre sa compagne. Min-jeong, elle, arpente les bistros et rencontre des gens qui croient la reconnaître. Elle raconte des bobards et les assure de leur erreur...
Et la forme, dans tout ça ?
Elle privilégie les (très) longues scènes dialoguées, en une succession de plans fixes: à gauche et à droite, mes voisins se sont endormis ! Quelques zooms (et/ou images fantasmées) viennent améliorer l'ordinaire, mais le film ne se distingue pas par son brio technique. Cela dit, je peux comprendre qu'on soit sensible à ce style particulier. Mon peu d'intérêt est plutôt à mettre au discrédit d'un scénario light.
Et donc ? C'est mon dernier mot ?
Non ! À ma grande surprise, le fin du film m'a plu, ce qui me conduit donc à relever ma note d'une demi-étoile. Une curieuse parabole autour des vertus comparées du melon et de la pastèque a fait naître sur mon visage un p'tit sourire, in extremis. Reste une impression d'avoir vu un film qui aurait aussi bien pu être une pièce de théâtre. Je le dis sans aucune rancune: j'attends autre chose du septième art.
Yourself and yours
Film sud-coréen de Hang Sang-soo (2016)
Toi-même et les tiens: même la traduction - approximative - du titre d'exploitation... en France (!) n'éclaire guère ma lanterne sceptique. Certains comparent ce cinéma à celui d'Eric Rohmer: je m'y retrouve davantage. Cela dit, je n'accroche pas des masses, donc. Du cinéma coréen qui m'a plu ? My sassy girl ou, bien plus trash, Mademoiselle. Mais le septième art, en Corée, parait aussi diversifié que le nôtre...
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J'ai tant à découvrir, encore...
En bonus, je ne saurais trop vous conseiller la lecture de l'ami Strum.
J'étais pourtant sûre de l'avoir vu mais je ne le trouve.
RépondreSupprimerLe cinéma coréen est un de mes préférés depuis quelque temps. Mais je comprends ce que tu veux dire. Je le préfère aussi lorsqu'il est plus mouvementé. La contemplation et les ellipses m'échappent parfois.
Mais ce cinéma est vraiment multiple et varié.
Dernier train pour Busan, Man on high Hheels (splendeur, Hard day, The stranger... sont coréens non ?
Et alors ? Tu perds la tête ???
RépondreSupprimerBon... tu te rattrapes avec tous ces titres que je n'ai pas (encore) vus.
Si ! J'ai vu "Hard day", simplement, et je n'ai pas trouvé ça folichon.
Mon dernier coup de coeur coréen ira à "Mademoiselle". Je verrais bien les autres...
Man on high heels : MAGNIFIQUE.
RépondreSupprimerJe verrai ça quand ça passera sur l'une de mes chaînes cinéma, je suppose.
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