Le cinéma a ceci de fabuleux qu'il peut nous remettre régulièrement dans la peau d'un jeune enfant. C'était en tout cas mon état d'esprit lorsque j'ai découvert Le voleur de Bagdad, un film de... 1940 ! Apparemment, il est sorti à l'époque avec la mention: "Un imaginaire arabe en Technicolor". Ce qui aura le mérite de bien poser le décor...
Inspiré des Mille et une nuits, le scénario nous présente tout d'abord le méchant de l'histoire: le grand vizir Jaffar. Dans l'actuelle capitale irakienne, cette fripouille conseillait le roi Ahmad avant de... prendre sa place. Il a comploté pour que la rue se détourne du souverain légitime et, pour faire bonne mesure, sa magie l'a rendu aveugle. Cependant, la plus belle des princesses connaissant un sommeil permanent, Jaffar demeure frustré. Et, pour que le public s'attache évidemment à Ahmad, c'est lui qui raconte cette histoire, au moyen d'un étonnant et long flashback. Mais Le voleur de Bagdad, je veux dire le personnage qui mérite ce titre, c'est Abu, un jeune garçon rencontré par le roi déchu, qui va devenir son ami, vivre avec lui nombre d'aventures périlleuses (parfois sous l'apparence d'un chien !) et l'aider à tout retrouver - son trône, son honneur et son aimée. Épique et picaresque, le récit est vraiment riche en rebondissements.
Compte tenu de son âge, le film accuse évidemment le poids des ans. Les quelques effets spéciaux qu'il utilise sont largement dépassés techniquement. Oui, et alors ? Cela ne m'a absolument pas dérangé. Trépidant, le rythme des péripéties a largement suffi à mon bonheur cinéphile. Ayant eu de plus la chance d'apprécier ce grand spectacle sur un vrai écran de cinéma, je me suis régalé. Le voleur de Badgad est une sucrerie pour les amateurs de film d'aventure à l'ancienne. Comme je l'ai dit au début de cette chronique, on retrouve son âme d'enfant en cheminant aux côtés d'Abu et Ahmad, qu'une dizaine d'années sépare, tout au plus. Leur alliance contre l'infâme Jaffar nous permet de voyager dans un monde imaginaire aux couleurs éclatantes, où les tapis peuvent voler et où une simple bouteille enferme parfois un génie capable d'exaucer plusieurs de nos voeux. Ai-je besoin d'en dire plus ? Je ne me suis pas ennuyé une seconde. Cela donne envie de remonter encore plus loin dans la longue histoire du cinéma - je ne peux alors que vous encourager à faire de même...
Le voleur de Bagdad
Film britannique de L. Berger, M. Powell et T. Whelan (1940)
Pas facile de trouver des photos vraiment évocatrices ! J'ai apprécié ce petit film old school, tout comme j'aime aussi les vieux "coucous" d'Errol Flynn, Les aventures de Robin des Bois ou Capitaine Blood. Pour un film plus jeune, je vous ai aussi conseillé Le corsaire rouge. On peut s'interroger sur la raison qui fait que le cinéma tourne désormais le dos aux histoires en ce genre. Trop naïves, peut-être...
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Une autre regard sur ce mythe, ça vous tente ?
Le voleur de Bagdad existe dans (au moins) trois autres versions. Dès 1924, Raoul Walsh donne vie à la légende et signe un gros succès du cinéma muet avec Douglas Fairbanks. Suivront donc d'autres films encore, réalisés par Arthur Lubin, en 1961, et Clive Donner, en 1978.
J'avance encore dans mon Movie Challenge...
Cela correspond à l'objectif n°12: "Un film d'action ou d'aventure". Vous l'aurez évidemment compris: je coche la case "Film d'aventure".
Pour finir, quelques liens dignes d'intérêt...
Un avis sur le film est publié par "L'oeil sur l'écran" et d'autres images sont à voir chez Ideyvonne. Princécranoir, lui, avait chroniqué le film de 1924. Je n'en trouve plus trace dans son nouveau chez-lui. Navré...
Inspiré des Mille et une nuits, le scénario nous présente tout d'abord le méchant de l'histoire: le grand vizir Jaffar. Dans l'actuelle capitale irakienne, cette fripouille conseillait le roi Ahmad avant de... prendre sa place. Il a comploté pour que la rue se détourne du souverain légitime et, pour faire bonne mesure, sa magie l'a rendu aveugle. Cependant, la plus belle des princesses connaissant un sommeil permanent, Jaffar demeure frustré. Et, pour que le public s'attache évidemment à Ahmad, c'est lui qui raconte cette histoire, au moyen d'un étonnant et long flashback. Mais Le voleur de Bagdad, je veux dire le personnage qui mérite ce titre, c'est Abu, un jeune garçon rencontré par le roi déchu, qui va devenir son ami, vivre avec lui nombre d'aventures périlleuses (parfois sous l'apparence d'un chien !) et l'aider à tout retrouver - son trône, son honneur et son aimée. Épique et picaresque, le récit est vraiment riche en rebondissements.
Compte tenu de son âge, le film accuse évidemment le poids des ans. Les quelques effets spéciaux qu'il utilise sont largement dépassés techniquement. Oui, et alors ? Cela ne m'a absolument pas dérangé. Trépidant, le rythme des péripéties a largement suffi à mon bonheur cinéphile. Ayant eu de plus la chance d'apprécier ce grand spectacle sur un vrai écran de cinéma, je me suis régalé. Le voleur de Badgad est une sucrerie pour les amateurs de film d'aventure à l'ancienne. Comme je l'ai dit au début de cette chronique, on retrouve son âme d'enfant en cheminant aux côtés d'Abu et Ahmad, qu'une dizaine d'années sépare, tout au plus. Leur alliance contre l'infâme Jaffar nous permet de voyager dans un monde imaginaire aux couleurs éclatantes, où les tapis peuvent voler et où une simple bouteille enferme parfois un génie capable d'exaucer plusieurs de nos voeux. Ai-je besoin d'en dire plus ? Je ne me suis pas ennuyé une seconde. Cela donne envie de remonter encore plus loin dans la longue histoire du cinéma - je ne peux alors que vous encourager à faire de même...
Le voleur de Bagdad
Film britannique de L. Berger, M. Powell et T. Whelan (1940)
Pas facile de trouver des photos vraiment évocatrices ! J'ai apprécié ce petit film old school, tout comme j'aime aussi les vieux "coucous" d'Errol Flynn, Les aventures de Robin des Bois ou Capitaine Blood. Pour un film plus jeune, je vous ai aussi conseillé Le corsaire rouge. On peut s'interroger sur la raison qui fait que le cinéma tourne désormais le dos aux histoires en ce genre. Trop naïves, peut-être...
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Une autre regard sur ce mythe, ça vous tente ?
Le voleur de Bagdad existe dans (au moins) trois autres versions. Dès 1924, Raoul Walsh donne vie à la légende et signe un gros succès du cinéma muet avec Douglas Fairbanks. Suivront donc d'autres films encore, réalisés par Arthur Lubin, en 1961, et Clive Donner, en 1978.
J'avance encore dans mon Movie Challenge...
Cela correspond à l'objectif n°12: "Un film d'action ou d'aventure". Vous l'aurez évidemment compris: je coche la case "Film d'aventure".
Pour finir, quelques liens dignes d'intérêt...
Un avis sur le film est publié par "L'oeil sur l'écran" et d'autres images sont à voir chez Ideyvonne. Princécranoir, lui, avait chroniqué le film de 1924. Je n'en trouve plus trace dans son nouveau chez-lui. Navré...
Je dois encore le voir celui-là! Bon, je t'avoue qu'il est sur ma liste pour l'unique raison que Conrad Veidt y joue mais chuuut, ça reste entre toi et moi... :D
RépondreSupprimerChut ! Je ne dirai rien, promis.
RépondreSupprimerMais Conrad Veidt est un très bon argument: il fait un Jaffar très crédible.
J'étais trop jeune quand je l'avais vu et avais besoin de modernité :-) j'apprécierais sans doute plus mai tenant.
RépondreSupprimerMaintenant. Mais quel con ce portable. On ne lui demande pourtant pas de penser !
RépondreSupprimer@Pascale 1:
RépondreSupprimerIl ne me te reste plus qu'à te souhaiter de le revoir...
@Pascale 2:
RépondreSupprimer... et de dénicher un autre téléphone !
Un bonheur de film d'aventures familial pour tous les âges. Au fait, il se cache dans la liste des réalisateurs crédités pour ce film un très grand réalisateur : Michael Powell. Avec son compère Emeric Pressburger, il a réalisé quelques-uns des plus beaux films du cinéma anglais - et pour deux ou trois, du cinéma tout court.
RépondreSupprimerStrum
C'est vrai. Il faudrait d'ailleurs que je me penche plus avant sur le travail du duo Powell / Pressburger. J'espère voir "Les chaussons rouges" depuis des lustres !
RépondreSupprimerQuant au film qui nous occupe pour l'instant, il semblerait que le tournage ait été chaotique, les réalisateurs travaillant un temps de concert, et parfois se succédant. Je ne me souviens plus exactement dans quel ordre. Une chose est sûre: pour un long-métrage tourné à six mains, "Le prince de Bagdad" conserve une belle unité.