J'ai déjà eu plusieurs fois l'occasion de souligner combien les déserts sont des lieux très "cinégéniques". Dans celui où je vous accompagne aujourd'hui, une quinzaine de Mexicains tente de passer la frontière vers les États-Unis. Problème: la relative désinvolture de la police n'empêche pas l'action d'un homme seul, avec son chien et son fusil...
Le bien nommé Desierto commence avec un véritable massacre. Tombés en panne au milieu de nulle part, les migrants déjà évoqués doivent poursuivre leur route à pied et, un par an, ils sont descendus par le redneck de service. Seuls un petit groupe de cinq retardataires échappe à la boucherie et devient dès lors la proie du chasseur fou ! Inutile d'aller chercher de la subtilité là où il n'y en a pas: le film déroule son scénario sur ce seul thème - c'est sa force et sa limite. Les uns y verront une oeuvre efficace parce qu'aride, à l'image finalement du décor dans lequel elle s'inscrit. Les autres regretteront probablement qu'elle n'exploite pas son arrière-plan politique évident.
Moi, je suis resté un peu entre les deux. J'étais parti pour découvrir un survival et, en ce sens, bon... je ne suis pas véritablement déçu. Maintenant, est-ce que je vous recommanderais Desierto ? Pas sûr. L'essentiel de l'action repose sur des acteurs inconnus, dont les têtes d'affiche - Gael Garcia Bernal et Jeffrey Dean Morgan - demeurent loin de l'image que l'on peut se faire d'une star. Attention: je ne dis pas qu'ils jouent mal - c'est surtout qu'ils n'ont en réalité pas grand-chose à interpréter. La caméra s'intéresse aux fuyards, puis se tourne quelques instants vers leur poursuivant, avant de revenir aux fuyards pour la scène suivante, etc... ça manque quand même de tension. Assez bien filmé, le long-métrage assure (et assume) le minimum scénaristique. Reste donc l'opportunité de se régaler avec les images.
Desierto
Film mexicain de Jonas Cuaron (2016)
Sans vergogne, l'une des affiches du film rappelle que Jonas Cuaron est aussi le scénariste de Gravity, réalisé par... Alfonso, son père. Cela étant noté, le constat s'impose: le fils n'a pas encore la maîtrise formelle de son aîné. Son film ne vaut pas Duel, auquel il m'a fait songer, parfois. En le voyant, j'ai aussi pensé à Rubber ! Le bilan s'avère mitigé, mais le Mexique peut rejoindre mes pays de cinéma...
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Et qu'en pensent mes petits camarades ?
J'ai longtemps pu croire que Pascale serait la seule à évoquer le film. Mais non... Dasola a fini par en parler aussi, sur un ton assez positif.
Le bien nommé Desierto commence avec un véritable massacre. Tombés en panne au milieu de nulle part, les migrants déjà évoqués doivent poursuivre leur route à pied et, un par an, ils sont descendus par le redneck de service. Seuls un petit groupe de cinq retardataires échappe à la boucherie et devient dès lors la proie du chasseur fou ! Inutile d'aller chercher de la subtilité là où il n'y en a pas: le film déroule son scénario sur ce seul thème - c'est sa force et sa limite. Les uns y verront une oeuvre efficace parce qu'aride, à l'image finalement du décor dans lequel elle s'inscrit. Les autres regretteront probablement qu'elle n'exploite pas son arrière-plan politique évident.
Moi, je suis resté un peu entre les deux. J'étais parti pour découvrir un survival et, en ce sens, bon... je ne suis pas véritablement déçu. Maintenant, est-ce que je vous recommanderais Desierto ? Pas sûr. L'essentiel de l'action repose sur des acteurs inconnus, dont les têtes d'affiche - Gael Garcia Bernal et Jeffrey Dean Morgan - demeurent loin de l'image que l'on peut se faire d'une star. Attention: je ne dis pas qu'ils jouent mal - c'est surtout qu'ils n'ont en réalité pas grand-chose à interpréter. La caméra s'intéresse aux fuyards, puis se tourne quelques instants vers leur poursuivant, avant de revenir aux fuyards pour la scène suivante, etc... ça manque quand même de tension. Assez bien filmé, le long-métrage assure (et assume) le minimum scénaristique. Reste donc l'opportunité de se régaler avec les images.
Desierto
Film mexicain de Jonas Cuaron (2016)
Sans vergogne, l'une des affiches du film rappelle que Jonas Cuaron est aussi le scénariste de Gravity, réalisé par... Alfonso, son père. Cela étant noté, le constat s'impose: le fils n'a pas encore la maîtrise formelle de son aîné. Son film ne vaut pas Duel, auquel il m'a fait songer, parfois. En le voyant, j'ai aussi pensé à Rubber ! Le bilan s'avère mitigé, mais le Mexique peut rejoindre mes pays de cinéma...
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Et qu'en pensent mes petits camarades ?
J'ai longtemps pu croire que Pascale serait la seule à évoquer le film. Mais non... Dasola a fini par en parler aussi, sur un ton assez positif.
Bonjour Martin, pas de tension dans ce film? Qu'est ce qu'il te faut. Je me suis doutée que G Garcia Bernal s'en sortirait mais quand même... Sinon, les paysages de désert sont grandioses. Bon dimanche.
RépondreSupprimerHello Dasola. Je n'ai pas d'argument plus convaincant à te proposer, mais je m'attendais à frémir davantage.
RépondreSupprimerMoi j'ai frémi non stop. Et je pense encore à cette scène où les deux se poursuivent autour du rocher. Et lorsqu'il laisse la fille seule sous l'arbre... et le chien !!! Terrifiant le tout. Et les deux stars jouent foutrement bien... bon, malgré ta tiédeur sous ce cagnard tu mets plein d'étoiles. Tu me fais loler :-)
RépondreSupprimerLe toutou...
RépondreSupprimer@Pascale 1:
RépondreSupprimerSi je te fais loler, tout n'est pas perdu pour la cause cinéphile ! La poursuite autour du rocher m'a plutôt penser à Bip Bip et Coyote... je devais avoir la tête ailleurs. Malgré mes généreuses étoiles, je ne suis pas tout à fait entré dans ce film. J'avais peut-être de trop grosses attentes, en fait, ou alors c'est que je n'étais pas assez ouvert en entrant dans la salle.
@Pascale 2:
RépondreSupprimerLà, d'accord: certaines scènes avec le chien sont parmi les plus réussies (les cactus !!!).