Le public d'aujourd'hui préfère peut-être les super-héros aux héros "tout courts". Mon hypothèse reste certes à vérifier, mais il y a peu désormais de productions comme Les Vikings. Cet archétype de film d'aventures en Technicolor m'a attiré grâce au grand Kirk Douglas. J'ignorais encore que j'y verrai aussi Ernest Borgnine et Tony Curtis...
Une année lointaine d'un moyen-âge oublié, les troupes normandes dévastent l'Angleterre (ou ce qui s'appelle encore la Northumbrie). Féroces, les guerriers laissent derrière eux des envies de vengeance. Inutile d'entrer dans les détails, je crois: la paix ne résiste jamais longtemps aux appétits guerriers des hommes... et encore moins quand une princesse galloise promise au roi d'Angleterre est faite prisonnière par le fils du leader du camp adverse. On oubliera l'anachronisme qui fait démarrer Les Vikings avec un générique inspiré de la tapisserie de Bayeux et on entrera directement (ou pas) dans ce récit de capes et d'épées, cuisiné à la sauce hollywoodienne...
Ce qui est intéressant, dans cet opus, c'est qu'il n'oppose pas réellement le bon monarque au méchant pirate (ou inversement). Entre la couronne dite légitime et le rebelle charismatique, il laisse quelque place à un troisième larron, né esclave et voué à un destin incroyable. Les Vikings reste tourné vers le camp des envahisseurs venus du Nord, mais le héros n'est pas celui que je croyais d'abord. Kirk Douglas, pourtant, fait le job, et compose un prince nordique insaisissable, tout à la fois aventurier au grand coeur et... crapule. Ernest Borgnine, qui joue son père, s'amuse visiblement beaucoup comme chef de guerre, mais aussi et surtout en meneur de banquet ! La flamboyance des décors et costumes m'ont fait apprécier aussitôt le récit épique ici proposé. Seule déception et surprise: Tony Curtis semble un ton en-dessous de ses partenaires de jeu. Et il faut dire aussi que les rôles féminins sont réduits aux utilités. C'est l'époque...
Les Vikings
Film américain de Richard Fleischer (1958)
Démodé ou pas, j'aime toujours regarder un long-métrage de ce genre quand l'occasion se présente. C'est le genre de plaisir que je prise particulièrement à l'occasion des fêtes de fin d'année, par exemple. En parler au printemps m'amène à souligner aussi que le film du jour souffre parfois d'être un peu trop sérieux. Pour le fun, je conseillerais plutôt Le corsaire rouge et les cabrioles d'un expert: Burt Lancaster !
Une année lointaine d'un moyen-âge oublié, les troupes normandes dévastent l'Angleterre (ou ce qui s'appelle encore la Northumbrie). Féroces, les guerriers laissent derrière eux des envies de vengeance. Inutile d'entrer dans les détails, je crois: la paix ne résiste jamais longtemps aux appétits guerriers des hommes... et encore moins quand une princesse galloise promise au roi d'Angleterre est faite prisonnière par le fils du leader du camp adverse. On oubliera l'anachronisme qui fait démarrer Les Vikings avec un générique inspiré de la tapisserie de Bayeux et on entrera directement (ou pas) dans ce récit de capes et d'épées, cuisiné à la sauce hollywoodienne...
Ce qui est intéressant, dans cet opus, c'est qu'il n'oppose pas réellement le bon monarque au méchant pirate (ou inversement). Entre la couronne dite légitime et le rebelle charismatique, il laisse quelque place à un troisième larron, né esclave et voué à un destin incroyable. Les Vikings reste tourné vers le camp des envahisseurs venus du Nord, mais le héros n'est pas celui que je croyais d'abord. Kirk Douglas, pourtant, fait le job, et compose un prince nordique insaisissable, tout à la fois aventurier au grand coeur et... crapule. Ernest Borgnine, qui joue son père, s'amuse visiblement beaucoup comme chef de guerre, mais aussi et surtout en meneur de banquet ! La flamboyance des décors et costumes m'ont fait apprécier aussitôt le récit épique ici proposé. Seule déception et surprise: Tony Curtis semble un ton en-dessous de ses partenaires de jeu. Et il faut dire aussi que les rôles féminins sont réduits aux utilités. C'est l'époque...
Les Vikings
Film américain de Richard Fleischer (1958)
Démodé ou pas, j'aime toujours regarder un long-métrage de ce genre quand l'occasion se présente. C'est le genre de plaisir que je prise particulièrement à l'occasion des fêtes de fin d'année, par exemple. En parler au printemps m'amène à souligner aussi que le film du jour souffre parfois d'être un peu trop sérieux. Pour le fun, je conseillerais plutôt Le corsaire rouge et les cabrioles d'un expert: Burt Lancaster !
Celui-là est un vieux coup de cœur de jeunesse. Il y a un moment que je ne l'ai revu mais il garde dans ma mémoire une énergie intacte. Grand moment que cette escalade de la porte sur les hachettes plantées en échelle, que la mort glorieuse de Ragnar dans la fosse (qui inspirera sans doute John Milius pour "Conan"), que ces combats de haches et de boucliers (dont Mc T et son "13ème guerrier" sont les héritiers), que cette navigation dans la brume (reprise par Refn dans "le guerrier silencieux"). Fleischer était vraiment un réalisateur capable de tout faire, aussi à l'aise sur de très bons films noirs (the narrow margin) que sur de grands spectacles (20 000 lieues sous les mers) ou du film de guerre intimiste (le temps de la colère) voire le peplum biblique (Barabbas). On aura tout de même bien du mal à retrouver les traces de ces "Vikings" dans les exploits de "Conan le destructeur", autre barbare portant fièrement l'épée mais pas vraiment passé au Valhalla du cinéma.
RépondreSupprimerEn attendant "le viking" d'Andrei Kravchuk dont la bande annonce fait le buzz sur le web,on peut se delecter de la série télé "vikings"( d'un excellent niveau), mais reconnaissons que le classique de Fleisher , trés documenté, et violent pour l'époque,a traversé le temps sans encombre.Une curiosité, dans la version française c'est Yves Montant qui tient le role du recitant,sans etred'ailleurs crédité au générique !! ...
RépondreSupprimerBonjour Martin, un grand film d'aventure et l'un des meilleurs Fleischer. Un film qui m'avait assez marqué quand je l'avais découvert adolescent lors d'une reprise. Kirk Douglas est fantastique ici. Et c'est parce que tout est filmé par Fleischer au premier degré, sans humour et avec une certaine brutalité, qu'il atteint une telle vigueur, narrative et visuelle, dans sa description de ces vikings furieux.
RépondreSupprimerStrum
@Princécranoir:
RépondreSupprimerEncore un de ces commentaires dont tu as le secret ! Merci, l'ami ! Il est toujours intéressant pour moi de noter tes références pour de futures soirées ciné.
À dire vrai, je connais encore mal Richard Fleischer, mais je crois effectivement avoir compris qu'il était plutôt polyvalent, si je puis m'exprimer ainsi. J'aime ces films de genre de la grande période hollywoodienne et je suis déjà persuadé que j'en verrai d'autres.
@CC Rider:
RépondreSupprimerJe sais pouvoir également pouvoir trouver en vous un amateur des films de genre de cette époque. Je n'avais pas du tout fait attention à Yves Montand... merci pour cette anecdote savoureuse !
C'est vrai que le film de Richard Fleischer n'est pas franchement édulcoré ! J'aime ce (relatif) réalisme historique, même si on m'a appris à me méfier des idées toutes faites sur les Vikings, dont l'esprit de conquête s'apparentait parfois à un simple instinct de survie. Bref... vu par Hollywood, c'est tout pour le spectacle et je ne m'en plaindrai pas.
@Strum:
RépondreSupprimerNos films d'enfance et d'adolescence sont souvent les plus savoureux, ou disons au moins les plus mémorables. Ravi d'avoir réveillé en tout ce souvenir et tout à fait d'accord au sujet de Kirk Douglas.
Comme souligné précédemment, il est vrai qu'ici, tout est pris au tout premier degré. L'efficacité des décors et costumes fait le reste pour nous embarquer ailleurs, à la suite d'un grand barnum en couleurs. Moi aussi, je redeviens ainsi petit garçon !
Il y a plusieurs anecdotes sur ce film :
RépondreSupprimer- C'est parce qu'il avait perdu un pari que Tony Curtis a été contraint de se faire pousser la barbe (il ne voulait pas car Kirk Douglas n'en n'avait pas!)
- Lors de la scène où Ernest Borgnine doit se faire dévorer par les chiens- loups (dans la fosse) ces derniers n'avaient aucune envie de tourner. Fleischer avait donc décidé d'abandonner mais à ce moment là Curtis arriva sur le plateau et les chiens se mirent à grogner et à vouloir lui sauter dessus. Du coup, pour la scène, Curtis fut placé derrière le cameraman et les chiens-loups firent leur boulot !
- Kirk Douglas insista pour réaliser lui-même la cascade de la marche sur les rames.
Pour avoir vu aussi "les Drakkars" (avec Richard Widmark) je trouve que ce film "les Vikings" est bien au-dessus. Jack Cardiff est donc bien meilleur comme directeur de la photo que réalisateur!
Maintenant, ce qui est fun, c'est que dans ce film Tony Curtis tue Kirk Douglas et que 2 ans plus tard (dans Spartacus) c'est le contraire ;)
Merci pour toutes ces anecdotes, Ideyvonne ! J'ai appris pas mal de choses, sur ce coup-là. L'histoire de la barbe portée par Tony Curtis, c'est assez savoureux. Et je dois avouer que j'avais complètement oublié que le même Tony Curtis jouait dans "Spartacus". Un film de plus qu'il me faudrait revoir...
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