mardi 17 mai 2016

La bonne recette ?

Les amateurs connaissent ses histoires de super-héros: Jon Favreau n'entre pas seulement dans cette petite case du cinéma américain ordinaire. Son film #Chef m'a davantage séduit qu'aucune production Marvel ou DC Comics ne l'a fait jusqu'à présent. Je pense l'oublier rapidement, mais c'est un feel-good movie qu'il me fallait ce soir-là...

Carl Casper est la toque d'un grand restaurant français à Los Angeles. Sa cuisine est divine, mais sa carte n'a plus changé depuis longtemps. Un jour ordinaire, un critique un peu salaud exécute Carl sur Internet. De derrière ses fourneaux, notre bon cuistot n'a pas su anticiper l'extrême violence du tsunami médiatico-numérique qui va s'abattre sur sa brigade. Autre gros problème: son patron refuse de lui accorder une seconde chance en le laissant cuisiner des plats inédits. Qu'arrive-t-il alors, à votre avis ? Après une bonne grosse colère absolument pas virtuelle, Carl claque la porte et tente de voler enfin de ses propres ailes, comme ses véritables amis le lui conseillaient. Évidemment, ça ne se fera pas sans heurt, mais bon... ça marchera. Trop beau pour être vrai ? En effet. N'oubliez pas: c'est du ci-né-ma !

Dans tout ça, Jon Favreau s'est donné le rôle-titre, en ouvrant aussi son carnet d'adresses pour y piocher quelques stars amies: on verra donc Scarlett Johansson et Robert Downey Jr. dans de petits rôles. Surprise (du chef): il y a même Dustin Hoffman, figurez-vous ! Objectivement moins relevé que la cuisine cubaine dont il dresse l'éloge, le scénario se montre éminemment prévisible. Je vais insister toutefois pour vous dire que #Chef a respecté les modestes attentes que j'avais à son égard. Les plus geeks d'entre vous auront remarqué le hashtag du titre (français): Twitter est bien l'autre personnage important du film, qui offre une pub XXL au réseau social à l'oiseau bleu. Miracle de la fiction: le Web se laisse dompter assez facilement et mieux, il renoue du coup les liens familiaux. Feel-good network...

#Chef
Film américain de Jon Favreau (2014)

En promo, le cinéaste a expliqué qu'il avait reçu la caution technique de différents chefs cuisiniers: le film serait donc une représentation fidèle de ce que peut être la vie d'un restaurant. Mais pas seulement ! On entend dire aussi qu'un rapprochement est possible avec le monde du cinéma. Moi qui suis resté au premier degré, j'ai pris un plaisir comparable à celui procuré par Sideways. Je n'attendais rien d'autre.

2 commentaires:

  1. Je n'osais pas trop mettre mon nez dans cette cuisine là, mais finalement, je crois que je me laisserais bien tenter, un de ses quatre, par celui qui reste qu'un commis aux ordres d'Hollywood.

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  2. Franchement, en matière de feel-good movie américain, j'ai vu bien pire ! À défaut d'être génial, c'est efficace et ça s'est avéré un excellent vide-neurones pour une soirée plateau-télé sans prise de tête. Des films pointus, j'en verrai d'autres .

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