Les années 80 furent celles de mon enfance et de mon début d'adolescence. C'est étrange: j'ai l'impression de les connaître mal. Conséquence: j'aime (re)voir les films populaires de cette époque. Dernièrement, j'ai choisi Un fauteuil pour deux. Le temps heureux où Eddie Murphy était une star - et Jamie Lee Curtis un sex symbol...
L'idée du scénario est absurde, mais bonne: deux papys propriétaires d'une banque décident de virer leur meilleur trader pour le remplacer par le premier ahuri venu, pseudo-SDF et noir, de surcroît ! Moralisation soudaine du capitalisme ? Que nenni ! Il s'agit surtout pour les frères Duke de vérifier que le talent est strictement social. Élevé dans la soie, un homme est-il forcément bon ? Soumis aux lois de la débrouille, un cador dégénère-t-il aussitôt ? L'ami Eddie Murphy prête donc son bagou à l'expérience, tandis que Dan Aykroyd incarne son prétendu rival, le bon p'tit blanc déchu sans raison objective. Entre les deux, le coeur de Jamie Lee balance... sans daigner choisir.
Est-ce que c'est drôle, plus de trente ans plus tard ? Oui, assez. Replacé dans son contexte, le film amuse dans sa critique gentillette d'un certain système économique, dont les gentils finissent par tirer profit également. Contrairement à ce que ce titre peut laisser penser d'abord, Un fauteuil pour deux joue la carte collective. Il donne envie d'être copain avec ces loulous de personnages, bien plus malins finalement que les prétendus requins de la finance. En ces temps difficiles de crise prolongée, il n'est surtout pas interdit d'en rire. Maintenant, on peut aussi préférer les critiques plus constructives. Très fidèle à sa ligne, le long-métrage tient du pur divertissement. Typiquement le genre de films auxquels il ne faut pas trop demander. Pour moi, c'est aussi un marqueur d'époque pour plaisir rétrospectif !
Un fauteuil pour deux
Film américain de John Landis (1983)
La manière dont le cinéma américain veut nous faire rire a changé. Sans être nostalgique des temps révolus, j'aime les retrouver parfois par l'intermédiaire d'un long-métrage de ce genre, sans prétention. John Landis a fait encore bien mieux avec The Blues brothers ! J'imagine qu'il est difficile d'amuser les autres. Je n'ai de fait plus ri aux éclats au cinéma depuis longtemps - et j'espère Le grand soir...
L'idée du scénario est absurde, mais bonne: deux papys propriétaires d'une banque décident de virer leur meilleur trader pour le remplacer par le premier ahuri venu, pseudo-SDF et noir, de surcroît ! Moralisation soudaine du capitalisme ? Que nenni ! Il s'agit surtout pour les frères Duke de vérifier que le talent est strictement social. Élevé dans la soie, un homme est-il forcément bon ? Soumis aux lois de la débrouille, un cador dégénère-t-il aussitôt ? L'ami Eddie Murphy prête donc son bagou à l'expérience, tandis que Dan Aykroyd incarne son prétendu rival, le bon p'tit blanc déchu sans raison objective. Entre les deux, le coeur de Jamie Lee balance... sans daigner choisir.
Est-ce que c'est drôle, plus de trente ans plus tard ? Oui, assez. Replacé dans son contexte, le film amuse dans sa critique gentillette d'un certain système économique, dont les gentils finissent par tirer profit également. Contrairement à ce que ce titre peut laisser penser d'abord, Un fauteuil pour deux joue la carte collective. Il donne envie d'être copain avec ces loulous de personnages, bien plus malins finalement que les prétendus requins de la finance. En ces temps difficiles de crise prolongée, il n'est surtout pas interdit d'en rire. Maintenant, on peut aussi préférer les critiques plus constructives. Très fidèle à sa ligne, le long-métrage tient du pur divertissement. Typiquement le genre de films auxquels il ne faut pas trop demander. Pour moi, c'est aussi un marqueur d'époque pour plaisir rétrospectif !
Un fauteuil pour deux
Film américain de John Landis (1983)
La manière dont le cinéma américain veut nous faire rire a changé. Sans être nostalgique des temps révolus, j'aime les retrouver parfois par l'intermédiaire d'un long-métrage de ce genre, sans prétention. John Landis a fait encore bien mieux avec The Blues brothers ! J'imagine qu'il est difficile d'amuser les autres. Je n'ai de fait plus ri aux éclats au cinéma depuis longtemps - et j'espère Le grand soir...
J'avais beaucoup aimé ce film, et j'ai bien envie de le revoir. Merci d'en parler, Martin et, encore une fois, chapeau pour le titre de ton billet !
RépondreSupprimerMerci beaucoup ! Oui, il était plutôt sympathique à revoir, ce petit film.
RépondreSupprimerJe voudrais bien le revoir celui-là... Merci de le ressortir du fond du grenier !
RépondreSupprimerUne bonne comédie où je trouve qu'Eddie Murphy était pile poil dans le rôle! J'adore la scène où il fait le cul de jatte dans la neige :)
RépondreSupprimer"les Blues brothers" restent un MUST de Landis, et son dernier film "cadavres à la pelle" est une belle réussite aussi !
@Chonchon:
RépondreSupprimerJe t'en prie. Je lirai avec grand plaisir une éventuelle chronique "chez toi" !
@Ideyvonne:
RépondreSupprimerJe suis absolument d'accord: ici, Eddie Murphy est exactement dans le bon ton pour incarner son personnage de manière crédible et drôle à la fois. D'accord aussi pour dire que "The Blues brothers" est un incontournable. Je n'ai pas vu "Cadavres à la pelle", mais je ne doute pas que ça serait sympa de l'attraper si l'occasion se présente.