lundi 28 mars 2016

Objectif Lune

J'écrirai peut-être un jour une chronique sur les rumeurs qui tournent autour du cinéma. L'une d'elles dit qu'en 1969, la NASA avait passé commande à Stanley Kubrick d'un film qui montre l'arrivée de l'homme sur la Lune. C'est le point de départ du bien nommé Moonwalkers. Cette comédie potache se moque gentiment de cette théorie farfelue.

L'idée de base était que le célèbre cinéaste puisse fournir des images crédibles, à diffuser à la télé en cas d'échec de la mission Apollo 11. Aujourd'hui encore, des gens pensent que Neil Armstrong et consorts existent, certes, mais qu'ils ne sont jamais montés dans la fusée ! Moonwalkers préfère, lui, s'intéresser à Tom Kidman, un agent secret envoyé en mission à Londres pour y retrouver Kubrick et le convaincre de coopérer (en échange, bien sûr, d'un gros paquet de billets verts). C'est raté: il tombe sur un imprésario de pacotille et un faux Stanley. Pire: quand il s'en aperçoit, il est déjà trop tard pour faire machine arrière. Urgente, la situation le force à faire avec les deux abrutis...

Bon... avant même de voir le film, j'étais content de la perspective d'y retrouver à la fois Ron Perlman et Rupert Grint. L'armoire à glace américaine et le rouquin britannique semblent s'être bien amusés. Tant mieux, à vrai dire: leur plaisir est communicatif. Si j'ai déjà vu de meilleures comédies, celle-là est assez originale pour sortir du lot. C'est en fait à partir du moment où tout commence à partir en vrille que Moonwalkers décolle vraiment et atteint le grand n'importe quoi. Plusieurs univers entrent en collision: celui de la CIA, celui de la mafia et celui... des hippies ! Le résultat est assez saignant, je dois dire. J'aime autant ne pas entrer dans les détails: la reconstitution colorée et sous influence des seventies donne lieu à plein de scènes cocasses. La force du film, c'est justement de ne jamais se prendre au sérieux.

Moonwalkers
Film britannique d'Antoine Bardou-Jacquet (2016)

Surtout connu pour ses pubs, le réalisateur est bel et bien français ! Pas question de crier cocorico, mais bon... j'ai plutôt aimé ce film. Maintenant, à quoi le comparer ? Le générique du début m'a rappelé celui de Pop redemption, une franchouillardise de derrière les fagots. Somme toute, on reste loin du Flying Circus des Monty Python, hein ? Disons que j'ai trouvé ce que j'étais venu chercher: un vide-neurones.

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