Jouons franc jeu: j'aurais certes bien aimé vous proposer aujourd'hui un compte-rendu de la soirée d'hier et donner mon avis sur les César attribués. Oui mais voilà... cette envie m'est passée, finalement ! Pour compenser, j'ai songé que vous pourriez aussi être intéressés par ce qui aurait été mon choix parmi les nombreuses têtes d'affiche. C'est l'occasion aussi de revisiter quelques films de l'année écoulée...
En meilleure actrice, j'aurais retenu Sandrine Kiberlain, dans Floride. Le film n'est pas parfait, mais j'ai été assez bluffé par la manière dont la comédienne tient tête à l'ami Jean Rochefort. Le vieux cabot laisse de la place à sa partenaire pour s'exprimer, mais encore faut-il savoir saisir l'opportunité, sans trembler devant le monstre sacré. Sandrine Kiberlain y parvient très bien, sans esbroufe inutile. Le fait est que je l'apprécie de plus en plus, surtout que j'ai bien l'impression qu'elle montre plus régulièrement certaines facettes de son talent. Aurait-elle pris plus de confiance en elle-même ? Ce serait bien. J'espère en tout cas qu'elle est loin... d'avoir fini de nous surprendre.
Mon meilleur acteur ? Reda Kateb. Je n'attends pas forcément de lui qu'il me surprenne, mais je suis preneur de nouvelles propositions artistiques. Je veux répéter combien le noir et blanc de L'astragale sublime son talent et son atypique beauté. Un paradoxe: j'aime beaucoup ce comédien, mais j'ai raté nombre de ses apparitions cinéma récentes. Je le prends positivement: tôt ou tard, ça donnera lieu à autant de séances de rattrapage et de plaisirs rétroactifs. Heureusement pour vous, Reda Kateb ne m'attend pas: IMDb indique que deux de ses films sont actuellement en phase de post-production. Wim Wenders en a réalisé un: de quoi fortement titiller ma curiosité !
En 2015, il m'a plu de retrouver Agnès Jaoui dans Comme un avion. Elle a ma préférence parmi les seconds rôles féminins. Dans le film réalisé par Bruno Podalydès, elle est l'impeccable Laetitia, une femme indépendante et sensible à la fois, qui assume un corps tout en ronds. Sans doute a-t-elle changé physiquement après toutes ces années dans le cinéma français, mais son expressivité est restée la même, discrète, mais brillante aussi. La cinquantaine atteinte, Agnès Jaoui est apparue quatre fois sur grand écran entre 2013 et 2015 - soit une de plus que sur la période 2008-2014. Ce léger crescendo me laisse caresser l'espoir de la revoir plus souvent à l'avenir. Je vais y veiller.
Chez les hommes, en pensant aux seconds rôles, je me suis souvenu de ma rencontre avec Michel Fau. Parcourir sa filmographie complète me rappelle alors que ce n'était pas la première, même si le comédien est d'abord homme de théâtre. Dans Marguerite, c'est le panache flamboyant des habitués de la scène qui fait de lui l'interprète crédible d'un maître de chant, capable de cacher à sa cliente, Catherine Frot, qu'elle a une voix de crécelle (cf. Wikipédia, Florence Foster Jenkins). Sur le papier, je m'attendais à un grand film, mais je l'ai trouvé décevant. Raison de plus pour apprécier la redécouverte Michel Fau ! Pour l'heure, on l'attend dans un film adapté de la comtesse de Ségur.
J'en viens maintenant à mon meilleur espoir féminin, dont j'ignorais tout il y encore quelques mois. Ce n'est pas illogique: Georgia Scalliet est surtout connue en sa qualité de pensionnaire de la Comédie française et n'a fait ses premiers pas au cinéma que l'année dernière. L'odeur de la mandarine est un film qui m'a plu et dont elle est l'âme forte, aux côtés d'un Olivier Gourmet qui la traite visiblement d'égale à égal. Le scénario, lui, était un peu bancal, mais la jolie "théâtreuse" aura presque suffi à mon bonheur, surtout devant un arrière-plan historique qui me passionne: l'immédiate après-Première guerre mondiale. Georgia Scalliet va avoir 30 ans: j'aimerais bien la revoir...
Pour boucler ce petit palmarès personnel, j'ai choisi Thomas Salvador comme meilleur espoir masculin. Le jeune quadra nous a offert l'an dernier un premier long fort réjouissant: Vincent n'a pas d'écailles. Gentille petite pierre dans le jardin de ceux qui jugent que le cinéma français n'invente rien, ce film de superhéros sans effets spéciaux surprend par son originalité burlesque. Sur un ton minimaliste, il ose ce pari un peu fou de croire que le spectateur n'a pas toujours besoin d'en prendre plein la vue pour daigner admettre... l'impossible. J'apprécierais que l'audace de Vincent Salvador fasse des émules. Secouer le cocotier de la routine artistique, c'est assez bien vu, non ?
----------
Et maintenant, les choix de l'Académie...
- Meilleur film: Fatima / Philippe Faucon
- Meilleure actrice: Catherine Frot / Marguerite
- Meilleur acteur: Vincent Lindon / La loi du marché
- Second rôle féminin: Sidse Babett Knudsen / L'hermine
- Second rôle masculin: Benoît Magimel / La tête haute
- Espoir féminin: Zita Hanrot / Fatima
- Espoir masculin: Rob Paradot / La tête haute
Le constat s'impose: à part Marguerite, tous les films que j'ai cités sont bredouilles - seuls Agnès Jaoui et Michel Fau étaient en lice. Mon coup de coeur: les quatre César obtenus par Mustang - dont ceux du meilleur film et du meilleur scénario original. Je les crois mérités.
Pour conclure, j'aime autant vous prévenir...
La crainte d'un état de fatigue nuisible à mon activité professionnelle m'a fait renoncer aussi à mon habituel bilan des Oscars - la cérémonie se déroule dans la nuit de demain dimanche à lundi, heure française. En début de semaine prochaine, j'évoquerai donc... un film allemand !
En meilleure actrice, j'aurais retenu Sandrine Kiberlain, dans Floride. Le film n'est pas parfait, mais j'ai été assez bluffé par la manière dont la comédienne tient tête à l'ami Jean Rochefort. Le vieux cabot laisse de la place à sa partenaire pour s'exprimer, mais encore faut-il savoir saisir l'opportunité, sans trembler devant le monstre sacré. Sandrine Kiberlain y parvient très bien, sans esbroufe inutile. Le fait est que je l'apprécie de plus en plus, surtout que j'ai bien l'impression qu'elle montre plus régulièrement certaines facettes de son talent. Aurait-elle pris plus de confiance en elle-même ? Ce serait bien. J'espère en tout cas qu'elle est loin... d'avoir fini de nous surprendre.
Mon meilleur acteur ? Reda Kateb. Je n'attends pas forcément de lui qu'il me surprenne, mais je suis preneur de nouvelles propositions artistiques. Je veux répéter combien le noir et blanc de L'astragale sublime son talent et son atypique beauté. Un paradoxe: j'aime beaucoup ce comédien, mais j'ai raté nombre de ses apparitions cinéma récentes. Je le prends positivement: tôt ou tard, ça donnera lieu à autant de séances de rattrapage et de plaisirs rétroactifs. Heureusement pour vous, Reda Kateb ne m'attend pas: IMDb indique que deux de ses films sont actuellement en phase de post-production. Wim Wenders en a réalisé un: de quoi fortement titiller ma curiosité !
En 2015, il m'a plu de retrouver Agnès Jaoui dans Comme un avion. Elle a ma préférence parmi les seconds rôles féminins. Dans le film réalisé par Bruno Podalydès, elle est l'impeccable Laetitia, une femme indépendante et sensible à la fois, qui assume un corps tout en ronds. Sans doute a-t-elle changé physiquement après toutes ces années dans le cinéma français, mais son expressivité est restée la même, discrète, mais brillante aussi. La cinquantaine atteinte, Agnès Jaoui est apparue quatre fois sur grand écran entre 2013 et 2015 - soit une de plus que sur la période 2008-2014. Ce léger crescendo me laisse caresser l'espoir de la revoir plus souvent à l'avenir. Je vais y veiller.
Chez les hommes, en pensant aux seconds rôles, je me suis souvenu de ma rencontre avec Michel Fau. Parcourir sa filmographie complète me rappelle alors que ce n'était pas la première, même si le comédien est d'abord homme de théâtre. Dans Marguerite, c'est le panache flamboyant des habitués de la scène qui fait de lui l'interprète crédible d'un maître de chant, capable de cacher à sa cliente, Catherine Frot, qu'elle a une voix de crécelle (cf. Wikipédia, Florence Foster Jenkins). Sur le papier, je m'attendais à un grand film, mais je l'ai trouvé décevant. Raison de plus pour apprécier la redécouverte Michel Fau ! Pour l'heure, on l'attend dans un film adapté de la comtesse de Ségur.
J'en viens maintenant à mon meilleur espoir féminin, dont j'ignorais tout il y encore quelques mois. Ce n'est pas illogique: Georgia Scalliet est surtout connue en sa qualité de pensionnaire de la Comédie française et n'a fait ses premiers pas au cinéma que l'année dernière. L'odeur de la mandarine est un film qui m'a plu et dont elle est l'âme forte, aux côtés d'un Olivier Gourmet qui la traite visiblement d'égale à égal. Le scénario, lui, était un peu bancal, mais la jolie "théâtreuse" aura presque suffi à mon bonheur, surtout devant un arrière-plan historique qui me passionne: l'immédiate après-Première guerre mondiale. Georgia Scalliet va avoir 30 ans: j'aimerais bien la revoir...
Pour boucler ce petit palmarès personnel, j'ai choisi Thomas Salvador comme meilleur espoir masculin. Le jeune quadra nous a offert l'an dernier un premier long fort réjouissant: Vincent n'a pas d'écailles. Gentille petite pierre dans le jardin de ceux qui jugent que le cinéma français n'invente rien, ce film de superhéros sans effets spéciaux surprend par son originalité burlesque. Sur un ton minimaliste, il ose ce pari un peu fou de croire que le spectateur n'a pas toujours besoin d'en prendre plein la vue pour daigner admettre... l'impossible. J'apprécierais que l'audace de Vincent Salvador fasse des émules. Secouer le cocotier de la routine artistique, c'est assez bien vu, non ?
----------
Et maintenant, les choix de l'Académie...
- Meilleur film: Fatima / Philippe Faucon
- Meilleure actrice: Catherine Frot / Marguerite
- Meilleur acteur: Vincent Lindon / La loi du marché
- Second rôle féminin: Sidse Babett Knudsen / L'hermine
- Second rôle masculin: Benoît Magimel / La tête haute
- Espoir féminin: Zita Hanrot / Fatima
- Espoir masculin: Rob Paradot / La tête haute
Le constat s'impose: à part Marguerite, tous les films que j'ai cités sont bredouilles - seuls Agnès Jaoui et Michel Fau étaient en lice. Mon coup de coeur: les quatre César obtenus par Mustang - dont ceux du meilleur film et du meilleur scénario original. Je les crois mérités.
Pour conclure, j'aime autant vous prévenir...
La crainte d'un état de fatigue nuisible à mon activité professionnelle m'a fait renoncer aussi à mon habituel bilan des Oscars - la cérémonie se déroule dans la nuit de demain dimanche à lundi, heure française. En début de semaine prochaine, j'évoquerai donc... un film allemand !
Cinéphile qui essaie avec d'autres de proposer le cinéma le plus varié possible dans ma ville, je déteste cette cérémonie pour de multiples raisons. Ce qui n'enlève rien à la qualité de certains films. Mais je ne supporte pas le m'as-tu-vuisme et encore moins les leçons de morale, intolérables. Du moins pour moi.
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire, Eeguab.
RépondreSupprimerJe ne partage pas tout à fait ton jugement, mais je le comprends et le respecte.
Pour ma part, si je m'intéresse aux César, c'est pour deux raisons, principalement:
- 1) il me plaît de connaître le regard que le cinéma français porte sur lui-même.
- 2) j'aime l'idée de mettre en lumière des techniciens qui, en général, restent méconnus.
Les paillettes ne me fascinent guère, en revanche, surtout quand le déroulé de la cérémonie reste convenu. Les leçons de morale, je ne les écoute qu'à moitié. Quant à ta démarche d'essayer de proposer un cinéma éclectique, je la trouve admirable. J'essaye moi aussi de la mener, à ma petite échelle.
J'adore cette cérémonie. J'ai l'impression de ne pas l'avoir ratée une seule fois.
RépondreSupprimerEt cette fois j'ai bien ri avec Florence Foresti. Moins figée par le fait de ne pas être derrière un pupitre.
Je ne vois pas où sont les leçons de morale intolérables dans cette cérémonie.
En tout cas pour le choix de tes césarisés... seul Michel Fau aurait dû avoir le César. Il est exceptionnel dans Marguerite, même si Magimel est meilleur dans La tête haute que dans tous ses autres films tournés ces dernières années. Je l'ai trouvé bizarre à la soirée... tassé, la mine défaite.
Sandrine, je l'aime d'amour mais elle était bien plus exceptionnelle dans Elle l'adore mais je crois que ce film est de 2014.
Agnès Jaoui... non pas possible.
Le Vincent est tout choupi et son film était une sucrerie mais c'est vrai que révélation à 40 balais, ce serait faire injure.
J'ai beaucoup aimé la sincérité du petit Rod Paradot et la prestation chantée de Catherine Frot.
J'en revenais pas qu'Iñárritu ait le prix du film étranger. Cela prouve que Dheepan et Le fils de Saul avaient fait le plein avant.
La victoire de Mustang est mille fois méritée. Et sa réalisatrice, quelle classe !
Bonsoir Martin,
RépondreSupprimerTu ne seras sans doute pas surpris lorsque je vais te confier que je partage bien volontiers quelques-uns de tes coups de cœur. Sandrine Kiberlain, je suis fan depuis ses débuts : sa fraicheur, sa simplicité, son superbe sourire, son côté lunaire, son petit air triste qui transperce malgré tout, bref je suis totalement sous son charme. Pareil pour Reda Kateb, avec son air grave qu’un sourire éclaire comme un phare. Je suis très sensible aussi au son de sa voix. Agnès Jaoui et ses magnifiques rondeurs. La cinquantaine lui va bien, espérons que le cinéma ne l’oublie pas. Quant à Michel Fau, j’ai hâte de le découvrir dans Marguerite, tant les extraits suffisent à démontrer qu’on est en présence d’un très bon acteur. Concernant Georgia Scalliet, je vais également la découvrir très prochainement dans le film L'odeur de la mandarine, qui est sur ma liste de films à voir depuis plusieurs semaines.
Quant à la cérémonie, je ne l’avais plus regardée depuis des années ! Je ne comptais d’ailleurs pas la regarder hier soir, mais j’étais suffisamment fatiguée pour ne pas avoir envie de regarder un film ou me plonger dans un roman que je me suis laissée tentée. Et j’ai été très agréablement surprise car je ne m’y suis pas ennuyée du tout. Je suis ravie pour La tête haute, un de mes films français préférés de l’année passée. Je n’avais jamais vu Benoît Magimel aussi bon et le jeune Rob Paradot fut pour moi aussi une révélation. Je suis ravie également pour Vincent Lindon (j’aime sa sincérité, son émotivité, son authenticité – il a reçu le Magritte d’honneur 2016 chez nous), sans oublier Catherine Frot (j’aime sa spontanéité et son excentricité). Quant à Fatima de Philippe Faucon, je suis plus mitigée. Un bon (petit) film mais le meilleur ? Disons que d’autres critères que purement cinématographiques ont du être pris en compte. Pourquoi pas ? Autre surprise, retrouver le film Je suis mort mais j'ai des amis des frères Malandrin parmi les nominés ! Alors là, ça m’épate. Pas que je n’ai pas aimé le film (que du contraire) mais il me semblait que c’était le film anti-césar par excellence. Comme quoi…
Bonjour Martin, cela fait plusieurs années que je ne regarde plus les Cesar, une cérémonie que je trouve ennuyeuse mais je prends connaissance avec intérêt du palmarès: cette année, je suis contente pour Fatima, Catherine Frot, Vincent Lindon et Mustang. Je trouve dommage que Michel Fau n'ait pas été récompensé ainsi que Sandrine Kiberlain. Je n'ai pas vu le film de Desplechin, donc je ne prononcerai pas. Bon dimanche.
RépondreSupprimerJe ne regarde plus les César depuis quelques années, parce que j'ai l'impression que c'est une cérémonie d'auto-congratulation bien peu en phase avec le vrai cinéma (ou plutôt le cinéma que j'aime). Mais, concernant tes coups de coeur, il en est de nombreux que je partage, Martin, notamment en ce qui concerne la divine Sandrine Kiberlain ou le remarquable "Mustang".
RépondreSupprimerBonne journée, ami cinéphile...
@Pascale:
RépondreSupprimerMoi, c'est le principe de cette cérémonie que j'aime bien, plus que la cérémonie elle-même. Faute d'avoir vu celle de cette année, il m'est difficile de juger, mais j'ai quand même trouvé qu'il y avait de fameuses longueurs à chaque fois que j'ai regardé. Après, j'aime aussi qu'on puisse entendre des gens qui restent dans l'ombre en règle générale.
Pas d'avis sur Benoît Magimel, puisque je n'ai pas encore vu "La tête haute".
Sandrine Kiberlain est meilleure ailleurs, je trouve aussi, mais je l'ai trouvé très complémentaire de Jean Rochefort dans "Floride", d'où un p'tit coup de coeur.
Agnès Jaoui, je la préfère maintenant. Elle me paraît plus naturelle.
Thomas Salvador (le Vincent sans écailles), je maintiens, étant entendu que le libellé du César parle de "meilleur espoir". Pour moi, l'idée est de dire que j'espère qu'on verra plus souvent du cinéma comme ça. Mais je ne doute pas que le p'tit Rob Paradot ait mérité sa récompense.
En revanche, j'ai du mal à comprendre comment tu mets "Dheepan" en catégorie "film étranger". J'ai dû rater un épisode ou mal te comprendre. Je n'ai pas vu "Le fils de Saul", mais je le regrette, et je pense qu'il m'aurait plus marqué que "Birdman".
Nous sommes au moins d'accord sur "Mustang" !
@Sentinelle:
RépondreSupprimerJe suis ravi de nous savoir à l'unisson, étant entendu que ça ne m'aurait pas dérangé que tu le sois moins. Chacun ses goûts et nous sommes là pour débattre. Du coup, il faudra que je surveille ta chronique sur "Marguerite" et ton texte sur "L'odeur de la mandarine", histoire de voir comment tu les as appréciés.
Pour le reste, il faudra, moi, que je rattrape "La tête haute" et surtout "La loi du marché". Tout ce que j'ai entendu de Vincent Lindon, dans son travail d'acteur sur ce film et ses déclarations à côté, m'attirent vers ce long-métrage. Vivement !
Quant au film des frères Malandrin, je crains qu'il se soit retrouvé là aussi parce qu'il est en partie français. Mais bon, notre ami Bouli et ses copains méritent bien un peu de lumière, eux aussi !
@Dasola:
RépondreSupprimerC'est un peu la même chose pour moi, même si je pense tout de même que j'aurais plaisir à revoir la cérémonie de temps en temps.
"Fatima" fait partie de ces films que je dois rattraper, ainsi que "Trois souvenirs de ma jeunesse", d'Arnaud Desplechin, d'ailleurs. Ce qui est fou, comme ça a déjà été souligné plusieurs fois, c'est la manière dont le palmarès est éparpillé, cette année. Je trouve que ce n'est pas plus mal, d'ailleurs.
Ne soyons pas trop tristes pour Sandrine Kiberlain, même pas nommé cette fois, mais qui avait eu le César en 2014. Je suppose d'ailleurs qu'elle pourra en gagner d'autres lors de la suite de sa carrière.
@Laurent:
RépondreSupprimerOui, c'est clair: il y a aussi de l'auto-congratulation lors d'une soirée des César. En soi, ça ne me dérange pas tant que ça, à condition bien sûr que ce ne soit pas outrancier et que ça reste sincère. On a quand même le droit d'être content d'avoir fait du bon travail.
Cela dit, je suis d'accord avec toi: les paillettes, ça va bien deux minutes. Restent les films. C'est ça, évidemment, le plus important.
Je me suis profondément ennuyée et je ne regarderai plus. Ces discours dans fin de remerciements, ça devient ridicule, insupportable. De quoi s'endormir... et du coup de rater le début des sketches de Foresti...
RépondreSupprimerEt puis ça m'énerve. Je ne comprends pas les choix qui sont faits. Ainsi je ne peux pas piger qu'on nomme une personne qui a joué dans un film totalement par hasard, et ne refera sans doute plus jamais de cinéma (Fatima) dans la catégorie Meilleure actrice. Pour moi, cette cérémonie doit récompenser les meilleurs professionnels. Pas ces espèces de "scoop" (regardez, j'ai déniché une femme de ménage !). Je trouve ça délirant pour les jeunes aspirants comédiens, qui font des années de conservatoire, qui galèrent, et qui se voient hors concours parce que des néophytes prennent les places.
Fatima, La loi du marché, Rod Paradot ..... :(
RépondreSupprimerBonjour tristesse, la magie du 7ème art, mon c.. Oui.
Dans l'ensemble j'ai bien aimé cette cérémonie, dynamisée par une Florence Foresti inspirée (pourtant je n'aime d'habitude pas cette humoriste). Je n'ai pas vu Fatima, j'avoue que le résultat sur le papier me laisse dubitative mais je ne veux pas non plus juger trop vite (même si je sens un prix politique comme un peu trop souvent aux César). Je n'ai pas vu tous les films mais je suis d'accord pour les prix accordés à Mustang, La Tête Haute (le discours de Rod Paradot était émouvant) et à Vincent Lindon. Par contre, je ne vais pas te mentir, le prix à Birdman me fait chier...
RépondreSupprimer@Chonchon:
RépondreSupprimerJe te trouve bien sévère avec les comédiens amateurs ! Personnellement, je n'ai rien contre l'idée qu'on leur donne une récompense de temps à autre, quand elle est méritée. Ton argument se tient, soit, mais un peu d'ouverture sur d'autres univers et méthodes ne fait pas de mal à notre cinéma. Du reste, je ne suis pas certain que, même chez les pros, tout le monde soit venu au cinéma par de longues études de conservatoire...
@Ronnie 64:
RépondreSupprimerJe comprends ton jugement et je commence à bien connaître tes goûts, mais, de mon point de vue, le cinéma n'est pas là que pour entretenir une magie. J'aime aussi qu'il parle de nos sociétés actuelles - et il me semble que c'est ce que font les films que tu as cités avec la grimace.
@Tina:
RépondreSupprimerJe ne suis pas sûr que je parlerais de prix politique. D'autres critères que la valeur artistique sont probablement entrés en jeu, oui, mais ça ne me dérange pas plus que ça. N'ayant pas vu le film non plus, je m'abstiendrai de tout autre commentaire sur "Fatima".
En revanche, sur "Birdman", je me doutais bien que tu tiquerais. La sélection était assez inégale, de mon point de vue (lointain). Je pensais que cette catégorie récompenserait "Le fils de Saul". Moi, je pense que j'aurais voté pour "Mia madre".
Moi c'est l'inverse je préférais Agnès avant... Dans On connaît la chanson par exemple, elle m'émouvait même. Et puis je l'ai vue à Lyon dans une prestation... comment dire... très antipathique.
RépondreSupprimerJe n'ai pas dit que Dheepan était un film étranger, mais je me suis effectivement mal exprimée. J'aurais dû aller à la ligne. Je voulais dire que Dheepan et Le fils de Saul avaient tellement eu leur lot de récompenses et d'ovation que les César semblent les avoir écartés et c'est pas mal de laisser leur place aux autres.
IL FAUT rattraper la Tête haute de toute urgence !
Et franchement les César cette année c'était vivant, drôle, enlevé. ET une longue intervention de Michael (j'avais écrit Kirk...) Douglas, TOUT EN FRANçAIS !
Je ne me souviens pas vraiment de "On connaît la chanson" - si ce n'est sur l'idée générale du film et avec une image persistante de Dussollier chantant Johnny ("Quoi, ma gueule ?"). Le reste, c'est trop loin. Après, je ne peux pas dire: je n'ai pas eu l'occasion de croiser Agnès Jaoui dans la vraie vie, ni même au théâtre.
RépondreSupprimerOK pour ton explication sur "Dheepan". Je comprends mieux. Récompenser "Le fils de Saul" une nouvelle fois aurait présenté l'intérêt d'encourager un peu plus un jeune réalisateur. M'enfin bon... c'est pas très grave non plus.
Je rattraperai certainement "La tête haute" dès que l'occasion se présentera.
Je n'ai rien contre l'idée de regarder la cérémonie l'année prochaine, a priori. Michael Douglas sera parti parler français ailleurs, comme Jodie Foster l'avait fait il y a de cela quelques années, mais peut-être qu'on aura à nouveau droit à Florence Foresti. Faute de mieux, je saurai m'en contenter.
Après voilà, je ne veux pas non plus coller un procès à Fatima qui est peut-être un bon film dans l'histoire ! Disons qu'avec les César, rien ne me surprend...
RépondreSupprimerJ'aurais également voté pour Mia Madre !
C'est vrai qu'on ne peut pas parler de surprise. Mais perso, ça m'a donné envie de voir ce "Fatima" !
RépondreSupprimer