lundi 21 septembre 2015

Un autre regard

Tiens ! Après le film de samedi, j'ai soudain eu envie de prendre quelques nouvelles des vieux maîtres de l'animation japonaise. Souvenez-vous: l'an passé, en prenant leur retraite, Hayao Miyazaki et Isao Takahata laissaient beaucoup de cinéphiles avec le sentiment d'être abandonnés. Que sont-ils devenus ? J'ai pu trouver des infos...

Miyazaki, qui devrait fêter ses 75 ans en janvier, souhaite investir dans la construction d'un établissement pour enfants sur une petite île de l'archipel nippon. L'idée ? Les encourager à observer la nature. L'intention serait aussi, si j'ai bien compris, d'accueillir des familles victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Le projet devrait démarrer en avril prochain pour une inauguration prévue en 2018. Coût estimé: 300 millions de yens (soit environ 2,2 millions d'euros). J'essayerai de penser à me renseigner sur l'avancée de ces travaux...

En attendant, c'est une évidence: j'ai des Miyazaki à rattraper ! J'ignore encore quand je pourrai voir le dernier - Le vent se lève. Peut-être que ce sera mon prochain, mais j'en ai quelques autres également dans ma collection personnelle, qui pourraient lui passer devant. Wait and see, comme disent les Japonais anglophones. J'imagine que ses compatriotes artistes du cinéma d'animation doivent beaucoup au vieil homme: il demeure, sauf erreur, le premier à avoir conquis le coeur du public en Europe. D'où mon grand respect.

Face à un tel monstre sacré, Takahata, lui, me paraît plus discret. Les petites recherches que j'ai effectuées dans l'idée de préparer cette chronique m'ont appris qu'il était plus vieux, aussi: il célébrera son 80ème anniversaire le 29 octobre. J'ai su également qu'il devait recevoir une nouvelle médaille au Japon, bien méritée assurément. Désolé de ne pas en dire davantage: j'ai juste noté qu'il était honoré pour avoir incarné l'esprit du poète japonais Kenji Miyazawa. Difficile d'être plus disert quand, comme moi, on ignore tout de cet auteur...

D'autres récompenses remises à Takahata me sont plus familières. J'en citerai deux: cette année, en France, l'artiste a été fait officier de l'Ordre des Arts et des Lettres et, aux États-Unis, il est devenu membre de l'Académie des Oscars. Sur l'autre rive de l'Atlantique toujours, l'un de ses films, Omoide poro poro, va enfin bénéficier d'une sortie en salles pour marquer... son 25ème anniversaire. L'histoire ne dit pas s'il pourra ensuite être vu dans les cinémas français, dix-huit ans après sa diffusion DVD. Il est permis d'espérer.

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Bon, une dernière petite chose...
Cette chronique est bien sûr ouverte au débat. J'aimerais approfondir ma connaissance de l'animation japonaise et compte aussi sur vous pour me faire des suggestions, autour de films d'hier et d'aujourd'hui.

2 commentaires:

  1. Je connais davantage les séries animées japonaises que les films animées. Cependant, dans les derniers, bien sûr, il y a Le Vent Se Lève, que j'ai adoré. J'ai découvert Le Voyage De Chihiro, extraordinaire, ainsi que Princesse Mononoké, qui l'est tout autant. Sinon, il y a Summer Wars et La Traversée du Temps de Mamoru Hosoda, qui sont également deux excellents films.

    J'en profite pour te glisser ma nouvelle adresse : http://poingcritique.wordpress.com/

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  2. Merci pour ces propositions ! Je suis très admiratif devant "Le voyage de Chihiro", mais je t'avoue humblement que j'ai un moins bon souvenir de "Princesse Mononoké" - à qui je vais cependant redonner une chance un jour ou l'autre.

    Je ne connais pas du tout le travail de Mamoru Hosoda: je note ! Et je note également ta nouvelle adresse: ça tombe à pic, puisque j'ai jeté un oeil à Callciné hier soir et ce matin, pour y trouver une page désertée de ta présence. Content de savoir que tu n'as pas totalement disparu de la Toile !

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