Je viens tout juste de découvrir que ce qu'on appelle le Spring break aux États-Unis correspond à une pause printanière que les étudiants sont censés consacrer... aux révisions, sans devoir supplémentaire. Dans Spring breakers, l'image qui est donnée de ces quelques jours correspond davantage à l'impression que j'avais: les jeunes se lâchent complètement. Alcool, sexe, drogue(s): une parenthèse de débauche !
J'ai beaucoup hésité à regarder Spring breakers. Je me suis souvenu qu'il avait fait la Une de Cahiers du cinéma et j'ai franchi le pas. J'avais, tout simplement, envie de savoir s'il y a avait quelque chose d'intéressant derrière ces fêtes démesurées et cette esthétique fluo. Objectivement ? Pas grand-chose. Le film fait le choix de nous coller aux basques d'un quatuor de minettes en mal de sensations fortes. Dans un enchaînement de plans très courts, la quête de Faith, Candy, Brit et Cotty fait sens, mais ne les emmène pas très loin: le braquage d'un fastfood permet tout juste de payer un billet vers les plages surpeuplées de Floride. Un aller simple ? C'est à vous de voir (ou pas).
Je vous dirai simplement qu'avec l'apparition d'Alien, junkie survolté et improbable sauveur, le film fait - légèrement - évoluer sa trame narrative. J'ai brièvement espéré que, du même coup, il adopte également un nouveau style graphique, mais ça n'a pas été le cas. Assumé, ce côté tape-à-l'oeil de Spring breakers a quelque chose d'assez fascinant, qui explique qu'on puisse rester scotché au film. Cette photo en est l'élément le plus réussi. Aucun point de vue réel n'est exprimé sur ce qui nous est montré. Le réalisateur aime-t-il seulement ses personnages ? Je ne saurais l'affirmer avec certitude. Une bonne partie du buzz que le long-métrage a généré tient au fait que deux actrices Disney ont été castées et transformées en bimbos. Si sexy soient-elles en bikini, c'est un peu court du côté du scénario...
Spring breakers
Film américain de Harmony Korine (2013)
Le film est interdit au moins de seize ans ! Il n'en a pas moins attiré un gros demi-million de spectateurs français dans les salles. L'intrigue minimaliste qu'il propose est un plus gros défaut que sa morale douteuse. Photo + montage = deux étoiles, mais c'est bien payé. J'avais mis la même (généreuse) note à Projet X. Le film intelligent sur les jeunes dépravés reste à créer. Si vous avez des suggestions...
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Elle se montre encore plus sévère que moi...
Chonchon n'a pas du tout aimé le film. Sa note ? Un gros zéro pointé !
J'ai beaucoup hésité à regarder Spring breakers. Je me suis souvenu qu'il avait fait la Une de Cahiers du cinéma et j'ai franchi le pas. J'avais, tout simplement, envie de savoir s'il y a avait quelque chose d'intéressant derrière ces fêtes démesurées et cette esthétique fluo. Objectivement ? Pas grand-chose. Le film fait le choix de nous coller aux basques d'un quatuor de minettes en mal de sensations fortes. Dans un enchaînement de plans très courts, la quête de Faith, Candy, Brit et Cotty fait sens, mais ne les emmène pas très loin: le braquage d'un fastfood permet tout juste de payer un billet vers les plages surpeuplées de Floride. Un aller simple ? C'est à vous de voir (ou pas).
Je vous dirai simplement qu'avec l'apparition d'Alien, junkie survolté et improbable sauveur, le film fait - légèrement - évoluer sa trame narrative. J'ai brièvement espéré que, du même coup, il adopte également un nouveau style graphique, mais ça n'a pas été le cas. Assumé, ce côté tape-à-l'oeil de Spring breakers a quelque chose d'assez fascinant, qui explique qu'on puisse rester scotché au film. Cette photo en est l'élément le plus réussi. Aucun point de vue réel n'est exprimé sur ce qui nous est montré. Le réalisateur aime-t-il seulement ses personnages ? Je ne saurais l'affirmer avec certitude. Une bonne partie du buzz que le long-métrage a généré tient au fait que deux actrices Disney ont été castées et transformées en bimbos. Si sexy soient-elles en bikini, c'est un peu court du côté du scénario...
Spring breakers
Film américain de Harmony Korine (2013)
Le film est interdit au moins de seize ans ! Il n'en a pas moins attiré un gros demi-million de spectateurs français dans les salles. L'intrigue minimaliste qu'il propose est un plus gros défaut que sa morale douteuse. Photo + montage = deux étoiles, mais c'est bien payé. J'avais mis la même (généreuse) note à Projet X. Le film intelligent sur les jeunes dépravés reste à créer. Si vous avez des suggestions...
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Elle se montre encore plus sévère que moi...
Chonchon n'a pas du tout aimé le film. Sa note ? Un gros zéro pointé !
Quelle blague ce film et dire que les magazines intello ont aimé ce film alors qu'il ne surfe que sur du buzz (du genre les meufs de Disney sont devenues trash). Ca n'a vraiment aucun fond, c'est juste un long clip dans lequel il ne se passe rien et on a envie de claquer chaque personnage !
RépondreSupprimerLa Une de Cahiers du cinéma était plus qu'étonnante ! Et je viens de vérifier: le film avait également été classé deuxième meilleur long-métrage de l'année, derrière "L'inconnu du lac" et devant "La vie d'Adèle". J'ai vraiment du mal à comprendre...
RépondreSupprimerOuiiiiii !!! je m'en rappelle, c'était dé-li-rant ! Je pense qu'ils ont un problème dans leur équipe. Soit ils fument un peu trop de choses illicites soit des frustrés soit... ils ont de la merde dans les yeux ? (ooh c'est méchant)
RépondreSupprimerPour l'heure, je t'avoue que j'ai la flemme d'aller relire leurs arguments. J'achète parfois le magazine, parce qu'ils parlent en détail de films intéressants, aussi, avec de longues interviews et des points de vue approfondis. Il arrive cependant souvent que je ne sois pas d'accord avec eux et que je les trouve très snobs - ou complètement à côté de la plaque - dans certaines critiques.
RépondreSupprimerMoi non plus je n'avais pas du tout aimé le film ! Pour voir de bons films sur la jeunesse en roue libre aux US ou ailleurs, mieux se tourner vers la filmo de Larry Clark, son maître à filmer.
RépondreSupprimerJe ne lis plus les Cahiers depuis un moment, je trouve ça prétentieux et parfois je ne comprends même pas ce que je lis. Par contre, dans la même veine, j'aime bien Positif (même si le magazine n'est pas parfait mais personne ne l'est :) ).
RépondreSupprimer@Princécranoir:
RépondreSupprimerLarry Clark, oui ! Je le note, merci. Je ne suis pas sûr qu'il soit simple de voir un de ces films sur une quelconque télé, mais, puisque tu confirmes ce dont j'avais entendu parler, je vais tâcher de me souvenir de lui pour m'y frotter si l'occasion se présente.
@Tina:
RépondreSupprimerJ'ai arrêté de lire des magazines cinéma il y a quelques mois. Ce qui ne veut pas dire que je ne reprendrai pas. "Cahiers du cinéma" manque effectivement de clarté: c'est le journal anti-grand-public. Reste que j'ai pris bien du plaisir à découvrir certaines de leurs interviews ou quelques-uns de leurs grands reportages. Jamais lu "Positif", en revanche. Il faudra que j'essaye.
J'adore le résumé de Tina "les meufs de Disney sont devenues trash" !!!
RépondreSupprimerC'est parfait, rien à ajouter.
J'ai en effet détesté. Ca n'a aucun intérêt.
Hélas, les magazines cinéma coûtent assez cher, il faut sinon se débrouiller pour les lire à la bibliothèque mais il faut encore en avoir le temps !
RépondreSupprimerPositif coûte très cher, là encore, ça vise un certain public mais l'équipe n'est pas aussi hautaine que celle des Cahiers (même si je trouve que les critiques encensent parfois certains films juste parce qu'il s'agit de certains réalisateurs et je trouve leur démarche éditoriale assez honnête.
@Chonchon:
RépondreSupprimerC'est tout à fait vrai, en plus, et je pense que c'est clairement voulu comme tel par le réalisateur. Les actrices elles-mêmes n'ont d'ailleurs pas forcément fait le bon choix. Elles pensaient peut-être "casser" leur image antérieure, mais celle que ce film leur donne n'est pas franchement intéressante...
@Tina:
RépondreSupprimerC'est vrai que les magazines cinéma ne sont pas donnés - même si, finalement, ça ne coûte pas si cher quand tu compares avec le prix que ça coûte à fabriquer. Je dois reconnaître que, ces derniers temps, j'ai tendance à presque me contenter de lire les avis de mes blogs préférés. Tiens, c'est peut-être une idée de chronique: l'avenir de la presse cinéma. Merci de me la souffler !
Oui c'est sûr, le prix est justifié mais c'est juste que ça fait mal au porte-monnaies !
RépondreSupprimerHéhéhé super sujet ! Bah alors je suis ravie si j'ai su t'inspirer un futur bon article à venir ! :D
Oui, bon, voilà... à suivre, donc !
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