J'ai bien réfléchi avant d'écrire, aujourd'hui. Fallait-il marquer la date avec une chronique un peu différente des autres ? Était-il préférable d'agir exactement à l'inverse, en faisant comme si de rien n'était ? Finalement, après avoir imaginé faire l'impasse, j'ai choisi de parler d'un nouveau film américain: The company men. Un film qui m'a plu.
Pour évoquer les conséquences de la crise financière, ce long-métrage - et c'est son originalité - dresse le portrait de quelques cols blancs soudain confrontés aux affres d'un licenciement-éclair et du chômage. C'est avec grande justesse que le scénario avance deux choses dignes d'intérêt: 1) les divers coups bas du monde de l'entreprise n'épargnent que ceux qui les donnent et 2) un retour sur le devant de la scène réclame bien souvent autant d'humilité que de détermination. J'ignore s'il est réaliste sur ce point, mais ce que le film montre de la manière dont le monde capitaliste traite ses proscrits fait froid dans le dos. The company men réfute cependant tout manichéisme. Un bon point.
Autre qualité: le film s'appuie sur un casting séduisant, où Ben Affleck côtoie notamment Tommy Lee Jones et un revenant, Kevin Costner. J'ai aimé aussi le jeu et le personnage de Chris Cooper (ci-dessus). Rosemary DeWitt et Maria Bello, aux visages moins connus, assurent quant à elles deux belles partitions, en femme tout à fait solidaire des ennuis de son mari pour l'une, en DRH coincée par le système pour l'autre. S'il faut trouver un défaut à cette très honnête histoire racontée sans fausse note, il faudrait peut-être le chercher du côté d'une conclusion hâtive et un peu trop facile. The company men laisse entendre qu'à force d'y croire, on finit toujours par se relever. Les choses sont moins simples dans la réalité, bien évidemment. Maintenant, aurait-il fallu le répéter encore ? Je n'en suis pas certain.
The company men
Film américain de John Wells (2011)
L'affiche est réussie: on y voit les principaux protagonistes regarder en l'air, vers des silhouettes costard/cravate, en équilibre sur un fil. Désormais, c'est à vous de savoir si le sort qu'on réserve aux cadres peut vous toucher ou non. J'ai pour ma part trouvé assez habile d'aborder ainsi le sujet de la compétition économique mondialisée. Dans un registre voisin, Margin call peut être un très honnête plan B.
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Je ne suis pas le seul à en parler...
Pascale détaille le film, mais se montre nettement moins convaincue. Chonchon le trouve excellent et Dasola ne regrette pas de l'avoir vu. Laurent, lui aussi séduit, vous incitera à lui (re)donner une chance.
Pour évoquer les conséquences de la crise financière, ce long-métrage - et c'est son originalité - dresse le portrait de quelques cols blancs soudain confrontés aux affres d'un licenciement-éclair et du chômage. C'est avec grande justesse que le scénario avance deux choses dignes d'intérêt: 1) les divers coups bas du monde de l'entreprise n'épargnent que ceux qui les donnent et 2) un retour sur le devant de la scène réclame bien souvent autant d'humilité que de détermination. J'ignore s'il est réaliste sur ce point, mais ce que le film montre de la manière dont le monde capitaliste traite ses proscrits fait froid dans le dos. The company men réfute cependant tout manichéisme. Un bon point.
Autre qualité: le film s'appuie sur un casting séduisant, où Ben Affleck côtoie notamment Tommy Lee Jones et un revenant, Kevin Costner. J'ai aimé aussi le jeu et le personnage de Chris Cooper (ci-dessus). Rosemary DeWitt et Maria Bello, aux visages moins connus, assurent quant à elles deux belles partitions, en femme tout à fait solidaire des ennuis de son mari pour l'une, en DRH coincée par le système pour l'autre. S'il faut trouver un défaut à cette très honnête histoire racontée sans fausse note, il faudrait peut-être le chercher du côté d'une conclusion hâtive et un peu trop facile. The company men laisse entendre qu'à force d'y croire, on finit toujours par se relever. Les choses sont moins simples dans la réalité, bien évidemment. Maintenant, aurait-il fallu le répéter encore ? Je n'en suis pas certain.
The company men
Film américain de John Wells (2011)
L'affiche est réussie: on y voit les principaux protagonistes regarder en l'air, vers des silhouettes costard/cravate, en équilibre sur un fil. Désormais, c'est à vous de savoir si le sort qu'on réserve aux cadres peut vous toucher ou non. J'ai pour ma part trouvé assez habile d'aborder ainsi le sujet de la compétition économique mondialisée. Dans un registre voisin, Margin call peut être un très honnête plan B.
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Je ne suis pas le seul à en parler...
Pascale détaille le film, mais se montre nettement moins convaincue. Chonchon le trouve excellent et Dasola ne regrette pas de l'avoir vu. Laurent, lui aussi séduit, vous incitera à lui (re)donner une chance.
Je suis ravi que ce film ait trouvé grâce à tes yeux, Martin. Je l'avais beaucoup aimé et le reverrai avec intérêt et plaisir, si l'occasion se présente.
RépondreSupprimerJe confirme: c'est de la belle ouvrage. Le film n'est pas follement original, mais il dit intelligemment certaines choses importantes. Le casting emballe le tout pour nous offrir un long-métrage bien foutu et aux personnages attachants.
RépondreSupprimerIdem. Je l'ai trouvé extrêmement juste. Et il va en falloir un paquet de films comme ça pour que les entreprises comprennent qu'elles auraient tout à gagner en traitant mieux les gens. Là, on va droit au mur.
RépondreSupprimerMalheureusement, tous les films sur cette thématique n'ont pas la même justesse. C'est vraiment la grande qualité de celui-là, même si j'ai trouvé la fin un peu "rapide".
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