Ce blog remplirait une partie de sa mission s'il parvenait à encourager ses lecteurs à une attention plus soutenue à l'égard du cinéma français. Cela étant souligné, je dois vous confier ma déception vis-à-vis de Je ne suis pas là pour être aimé. D'indéniables qualités n'ont pas suffi à m'embarquer dans cette jolie histoire. Je n'ai pas vu un mauvais film, mais je l'ai trouvé assez convenu. C'est dommage...
Dommage, oui, parce que Patrick Chesnais est plutôt bien à sa place dans ce rôle d'huissier transi de solitude. On a même envie de croire à ces retrouvailles inattendues avec une femme plus jeune, qu'il avait quittée petite fille et qu'il retrouve en passe de se marier. La suite s'avère malheureusement plutôt prévisible, et, entre quelques leçons de tango, Jean-Claude et Françoise vont se rapprocher, évidemment. Rien à redire sur la prestation d'Anne Consigny, assez convaincante en femme hésitante à l'idée de se ranger, bien que - très - poussée dans cette direction par une mère franchement pénible. Je dirais juste que Je ne suis pas là pour être aimé est un peu trop linéaire.
Très bien noté par la critique, le long-métrage m'a, c'est un fait, paru exagérément simpliste. Je ne suis pas sûr qu'il soit si sympathique que ça: l'ambivalence de Françoise peut confiner à l'immaturité affective et certains personnages secondaires se trouvent sacrifiés sur l'autel du grand amour. Bon... n'exagérons rien: il y a aussi quelques belles scènes dans Je ne suis pas pour être aimé. Je pense notamment à celles qui tire le rideau sur le père de Jean-Claude, toute en nuances. Il est dommage que le scénario soit trop explicite parfois: dans certains silences, le récit trouve enfin une vérité première, qui me touche davantage. Ce sera pour la prochaine fois...
Je ne suis pas là pour être aimé
Film français de Stéphane Brizé (2005)
Le nom du cinéaste vous parle ? Logique: c'est pour son dernier film, La loi du marché, que Vincent Lindon a obtenu le Prix d'interprétation à Cannes cette année. J'ai prévu de vous reparler prochainement d'un autre long-métrage du duo - ça arrive bientôt ! D'ici là, pour reparler d'amours improbables, je vous renvoie aussi vers les classiques, de New York - Miami à Sur la route de Madison.
----------
Dans l'élan, vous pouvez aller lire mes petits camarades...
Chonchon, elle, n'en dit pas long, mais a bien aimé le film du jour. Lui, de "L'oeil sur l'écran", est plutôt sur ma longueur d'ondes.
Dommage, oui, parce que Patrick Chesnais est plutôt bien à sa place dans ce rôle d'huissier transi de solitude. On a même envie de croire à ces retrouvailles inattendues avec une femme plus jeune, qu'il avait quittée petite fille et qu'il retrouve en passe de se marier. La suite s'avère malheureusement plutôt prévisible, et, entre quelques leçons de tango, Jean-Claude et Françoise vont se rapprocher, évidemment. Rien à redire sur la prestation d'Anne Consigny, assez convaincante en femme hésitante à l'idée de se ranger, bien que - très - poussée dans cette direction par une mère franchement pénible. Je dirais juste que Je ne suis pas là pour être aimé est un peu trop linéaire.
Très bien noté par la critique, le long-métrage m'a, c'est un fait, paru exagérément simpliste. Je ne suis pas sûr qu'il soit si sympathique que ça: l'ambivalence de Françoise peut confiner à l'immaturité affective et certains personnages secondaires se trouvent sacrifiés sur l'autel du grand amour. Bon... n'exagérons rien: il y a aussi quelques belles scènes dans Je ne suis pas pour être aimé. Je pense notamment à celles qui tire le rideau sur le père de Jean-Claude, toute en nuances. Il est dommage que le scénario soit trop explicite parfois: dans certains silences, le récit trouve enfin une vérité première, qui me touche davantage. Ce sera pour la prochaine fois...
Je ne suis pas là pour être aimé
Film français de Stéphane Brizé (2005)
Le nom du cinéaste vous parle ? Logique: c'est pour son dernier film, La loi du marché, que Vincent Lindon a obtenu le Prix d'interprétation à Cannes cette année. J'ai prévu de vous reparler prochainement d'un autre long-métrage du duo - ça arrive bientôt ! D'ici là, pour reparler d'amours improbables, je vous renvoie aussi vers les classiques, de New York - Miami à Sur la route de Madison.
----------
Dans l'élan, vous pouvez aller lire mes petits camarades...
Chonchon, elle, n'en dit pas long, mais a bien aimé le film du jour. Lui, de "L'oeil sur l'écran", est plutôt sur ma longueur d'ondes.
Je me souviens que j'avais aimé.
RépondreSupprimerMais depuis Chesnais et Consigny me sont devenus INSUPPORTABLES.
Elle soupirante, lui ronchonnant : j'en peux plus de ses deux non-acteurs !
Ah ça soulage de le dire :-)
Non-acteurs ? Tu es sévère ! Dans ce film, leurs personnages sont si effacés que ça me semble logique qu'ils ne déploient pas des trésors d'expressivité.
RépondreSupprimerAprès, je dois reconnaître que ce sont deux comédiens que je connais mal. Je m'en remets donc à ton jugement, sans exclure tout à fait de leur donner d'autres chances.