L'heure du bilan est encore loin, mais For Ellen restera sans doute comme l'un des films les plus tristes que j'ai vus cette année. L'histoire tourne autour de Joby, un jeune papa, en complet désamour avec la maman de sa fille. Son très vague statut de musicien rock constitue un obstacle à sa volonté d'être proche de l'enfant. La nature même du conflit entre les adultes n'est ici dévoilée que lentement...
S'il faut vous donner une raison de voir ce film, ce serait Paul Dano. L'acteur américain n'a pas 30 ans et il livre une grosse prestation dramatique. Certains l'ont trouvé outrancier. Moi, non: il m'a semblé au contraire qu'il composait son personnage avec une belle justesse. Bien évidemment, on peut rester complétement à côté: il n'est pas dit que le scénario de For Ellen parle à tout le monde de la même façon. Écrit, produit et réalisé par une seule et même artiste... coréenne élevée en Californie, le long-métrage m'a semblé réussi sur le plan formel. Le choix de tourner presque exclusivement dans des paysages enneigés fait un juste écho à ce qui est raconté. J'insiste pour dire que cette intrigue minimaliste est vraiment portée par les comédiens. Nul besoin d'un grand nombre de personnages pour émouvoir, en fait.
Dans le rôle-titre, la petite Shaylena Mandigo est assez épatante. J'imagine volontiers que l'usage malin de champs et contrechamps pour certains dialogues a dû l'aider, mais tout de même: la gamine joue sa partition avec force et conviction, jusque dans les scènes presque muettes qu'elle interprète au début. En un mot, on y croit ! Pour être tout à fait objectif, je dirais également que For Ellen reste une oeuvre comme on en a vu d'autres dans un certain cinéma américain. Présentée au Festival de Sundance, elle n'a de fait connu qu'une exploitation limitée dans son pays d'origine. Je n'ai trouvé aucune donnée sur son box-office français, mais j'ai d'emblée supposé qu'il ne devait pas être fameux. Dommage: sans pouvoir prétendre aux plus hauts sommets, cette petite histoire mérite (un peu) mieux.
For Ellen
Film américain de Kim So-yong (2012)
Villes mornes sous la neige et héros déprimé: c'est un peu l'ambiance aussi d'Inside Llewyn Davis. La comparaison s'arrête là: les films eux-mêmes ne se ressemblent guère. Mais donc, où trouver ailleurs un rapprochement homme / enfant ? Dans Un monde parfait, le film réalisé par Clint Eastwood ? Mouais... le parallèle reste hasardeux. Pour voir Paul Dano avec le sourire, je conseille Elle s'appelle Ruby.
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Samedi 9... 10h16... un petit complément...
Pascale me rappelle qu'elle a parlé du film: c'est à lire sur son blog.
S'il faut vous donner une raison de voir ce film, ce serait Paul Dano. L'acteur américain n'a pas 30 ans et il livre une grosse prestation dramatique. Certains l'ont trouvé outrancier. Moi, non: il m'a semblé au contraire qu'il composait son personnage avec une belle justesse. Bien évidemment, on peut rester complétement à côté: il n'est pas dit que le scénario de For Ellen parle à tout le monde de la même façon. Écrit, produit et réalisé par une seule et même artiste... coréenne élevée en Californie, le long-métrage m'a semblé réussi sur le plan formel. Le choix de tourner presque exclusivement dans des paysages enneigés fait un juste écho à ce qui est raconté. J'insiste pour dire que cette intrigue minimaliste est vraiment portée par les comédiens. Nul besoin d'un grand nombre de personnages pour émouvoir, en fait.
Dans le rôle-titre, la petite Shaylena Mandigo est assez épatante. J'imagine volontiers que l'usage malin de champs et contrechamps pour certains dialogues a dû l'aider, mais tout de même: la gamine joue sa partition avec force et conviction, jusque dans les scènes presque muettes qu'elle interprète au début. En un mot, on y croit ! Pour être tout à fait objectif, je dirais également que For Ellen reste une oeuvre comme on en a vu d'autres dans un certain cinéma américain. Présentée au Festival de Sundance, elle n'a de fait connu qu'une exploitation limitée dans son pays d'origine. Je n'ai trouvé aucune donnée sur son box-office français, mais j'ai d'emblée supposé qu'il ne devait pas être fameux. Dommage: sans pouvoir prétendre aux plus hauts sommets, cette petite histoire mérite (un peu) mieux.
For Ellen
Film américain de Kim So-yong (2012)
Villes mornes sous la neige et héros déprimé: c'est un peu l'ambiance aussi d'Inside Llewyn Davis. La comparaison s'arrête là: les films eux-mêmes ne se ressemblent guère. Mais donc, où trouver ailleurs un rapprochement homme / enfant ? Dans Un monde parfait, le film réalisé par Clint Eastwood ? Mouais... le parallèle reste hasardeux. Pour voir Paul Dano avec le sourire, je conseille Elle s'appelle Ruby.
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Samedi 9... 10h16... un petit complément...
Pascale me rappelle qu'elle a parlé du film: c'est à lire sur son blog.
J'avais beaucoup aimé ce film très dur.
RépondreSupprimerTu as raison Paul Dano est parfait et j'avais hâte après de le voir sourire.
La petite et son père sont la tristesse incarnée.
Je n'ai pas trouvé de chronique détaillée sur ton blog. Content toutefois de savoir que nous sommes du même avis sur Paul Dano.
RépondreSupprimerJ'avais eu un coup d'mou et n'avais mis que quelques mots
RépondreSupprimerhttp://www.surlarouteducinema.com/archive/2012/09/29/quelques-mots-a-propos-de.html#comments
Super, merci: lien ajouté ! Le plus drôle étant que j'avais commenté cette chronique...
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