Abel Morales vit (bien) dans le New York du début des années 80. Il a pour ambition de développer encore son business de livraison de fioul pour devenir enfin le premier opérateur du marché. Son problème actuel, c'est que nombre de ses camions sont volés, alors qu'il a besoin d'une grosse somme pour s'offrir un nouveau terrain, crucial pour son activité commerciale. Ainsi débute A most violent year...
Une bonne critique entendue à la télé m'a donné envie d'aller le voir. J'avais également confiance en le réalisateur et j'étais curieux d'apprécier la complémentarité du duo Oscar Isaac / Jessica Chastain. A most violent year n'est vraiment pas un mauvais film. Son regard sur l'Amérique me paraît même assez atypique, d'après les canons esthétiques du cinéma américain d'aujourd'hui, en tout cas. Franchement, j'ai bien aimé l'ambiance de ce long-métrage ! J'imaginais y trouver de la violence, je n'y ai senti que de la tension. Intelligemment, la caméra se focalise avant tout sur le personnage principal et, comme lui, on se sent progressivement pris en étau. Caractéristique très appréciable: Abel Morales n'est pas un sale type. C'est un requin, mais il a quand même quelques principes éthiques pour le distinguer de la masse des prédateurs. Tout le suspense repose sur ce qu'il va devoir faire pour réussir. Sur jusqu'où il va aller.
Sur le plan formel, le film est une vraie réussite. La reconstitution m'a semblé quasi-parfaite, sans fausse note. Décors et costumes s'associent très harmonieusement pour nous donner l'impression d'être revenus dans le passé. Du côté distribution, pas de déception quant aux choix effectués: Oscar Isaac prend vraiment une ampleur croissante, Jessica Chastain brille (à contre-emploi ?) et les rôles secondaires sont plutôt convaincants. Les litres d'hémoglobine versés dans d'autres productions de ce genre nous sont ici épargnés: merci ! Bref, comme je l'ai écrit plus haut, A most violent year nous propose un spectacle atypique. Bon... j'ai finalement trouvé ça un peu froid. La neige qui tombe ou apparaît quasi-constamment sur les images renforce sans doute cette impression, mais j'ai de fait éprouvé quelques difficultés à m'attacher au(x) personnage(s). Il m'aurait fallu un je-ne-sais-quoi pour plus d'implication émotionnelle. Dommage...
A most violent year
Film américain de J. C. Chandor (2014)
Abel Morales prétend tout faire dans la légalité. Difficile dès lors d'imaginer qu'il puisse être aussi retors que le Michael Corleone aperçu dans Le parrain - 2ème partie. Il a pourtant bien l'apparence d'un mafioso, parfois, si ce n'est qu'il opère seul (ou avec Madame). Devant les images du film, j'ai pensé à Coppola, donc, et à DePalma également (L'impasse). Sans avoir pu atteindre le même sommet...
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Chez mes camarades, l'accueil est à peu près identique...
Pascale ("Sur la route du cinéma") souligne qu'elle n'a pas accroché. Tina ("Le blog de Tinalakiller") est un peu déçue par le scénario. Dasola, elle, dit que le film mérite d'être vu (cf. "Le blog de Dasola"). L'ami 2flics de "Callciné" confirme et lui accorde la note de 4 sur 5.
Oups... j'avais oublié... un ajout du 8 février, 0h05...
Le film est cité dans le top 2014 de "L'impossible blog ciné".
Une bonne critique entendue à la télé m'a donné envie d'aller le voir. J'avais également confiance en le réalisateur et j'étais curieux d'apprécier la complémentarité du duo Oscar Isaac / Jessica Chastain. A most violent year n'est vraiment pas un mauvais film. Son regard sur l'Amérique me paraît même assez atypique, d'après les canons esthétiques du cinéma américain d'aujourd'hui, en tout cas. Franchement, j'ai bien aimé l'ambiance de ce long-métrage ! J'imaginais y trouver de la violence, je n'y ai senti que de la tension. Intelligemment, la caméra se focalise avant tout sur le personnage principal et, comme lui, on se sent progressivement pris en étau. Caractéristique très appréciable: Abel Morales n'est pas un sale type. C'est un requin, mais il a quand même quelques principes éthiques pour le distinguer de la masse des prédateurs. Tout le suspense repose sur ce qu'il va devoir faire pour réussir. Sur jusqu'où il va aller.
Sur le plan formel, le film est une vraie réussite. La reconstitution m'a semblé quasi-parfaite, sans fausse note. Décors et costumes s'associent très harmonieusement pour nous donner l'impression d'être revenus dans le passé. Du côté distribution, pas de déception quant aux choix effectués: Oscar Isaac prend vraiment une ampleur croissante, Jessica Chastain brille (à contre-emploi ?) et les rôles secondaires sont plutôt convaincants. Les litres d'hémoglobine versés dans d'autres productions de ce genre nous sont ici épargnés: merci ! Bref, comme je l'ai écrit plus haut, A most violent year nous propose un spectacle atypique. Bon... j'ai finalement trouvé ça un peu froid. La neige qui tombe ou apparaît quasi-constamment sur les images renforce sans doute cette impression, mais j'ai de fait éprouvé quelques difficultés à m'attacher au(x) personnage(s). Il m'aurait fallu un je-ne-sais-quoi pour plus d'implication émotionnelle. Dommage...
A most violent year
Film américain de J. C. Chandor (2014)
Abel Morales prétend tout faire dans la légalité. Difficile dès lors d'imaginer qu'il puisse être aussi retors que le Michael Corleone aperçu dans Le parrain - 2ème partie. Il a pourtant bien l'apparence d'un mafioso, parfois, si ce n'est qu'il opère seul (ou avec Madame). Devant les images du film, j'ai pensé à Coppola, donc, et à DePalma également (L'impasse). Sans avoir pu atteindre le même sommet...
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Chez mes camarades, l'accueil est à peu près identique...
Pascale ("Sur la route du cinéma") souligne qu'elle n'a pas accroché. Tina ("Le blog de Tinalakiller") est un peu déçue par le scénario. Dasola, elle, dit que le film mérite d'être vu (cf. "Le blog de Dasola"). L'ami 2flics de "Callciné" confirme et lui accorde la note de 4 sur 5.
Oups... j'avais oublié... un ajout du 8 février, 0h05...
Le film est cité dans le top 2014 de "L'impossible blog ciné".
Je l'ai trouvé pas mal, jolie mise en scène, un propos intéressant et des acteurs très bons, mais je trouve le scénario un peu plus faible et j'ai eu du mal à entrer dans le film et à cerner les personnages...
RépondreSupprimerJe suis grosso modo du même avis, Tina. Il y a un petit quelque chose qui fait que je ne suis pas complètement entré dans le film.
RépondreSupprimerAu moins, sommes nous à peu près tous d'accord concernant les qualités plastiques du film. Pour le reste, c'est une question de sensibilité artistique et d'attente.
RépondreSupprimerEn tout cas, je suis toujours ravi de voir mon nom en bas de tes articles :)
Absolument, 2flics, je crois effectivement que nos divergences illustrent bien nos différentes sensibilités. Et, ainsi que tu le soulignes, le fait que le film soit plastiquement réussi semble faire l'unanimité.
RépondreSupprimerComme tu l'as probablement compris, j'ajouterai un lien vers ton blog à chaque fois que j'évoquerai après toi un film dont tu as déjà parlé.