Ce n'est pas franchement ce que j'avais imaginé, mais j'ai démarré mon année cinéma devant la télé, sur le service public, en revoyant un classique multi-rediffusé de mon enfance: Inspecteur La Bavure. Coluche était alors si populaire qu'il s'était porté candidat à l'élection présidentielle et Depardieu ne songeait pas encore à quitter le pays pour un autre à la fiscalité avantageuse. C'était le bon temps, quoi...
Inspecteur La Bavure fit un carton: près de 3,7 millions de tickets vendus. Avec 35 ans (!) de recul, cette gentille comédie populaire reste très regardable, tout en ayant pris quelques rides. Fils d'un flic tombé au champ d'honneur, Michel Clément est accepté au concours d'entrée de la police nationale. Classé dernier, il ne peut plus choisir sa ville d'affection et se retrouve donc à Paris. Sa route croisera vite celle... de l'ennemi public numéro 1, alias Roger Morzini. J'imagine que je n'ai pas besoin de vous dire quel acteur joue quel rôle. J'ajoute simplement que, pour mettre un peu de piment, le scénario a prévu un personnage féminin: Marie-Anne Prossant, journaliste de terrain et fille à papa, sous les traits de Dominique Lavanant. On reconnaît également Martin Lamotte, Richard Anconina, Julien Guiomar, etc...
Comme je le suggérais, tout ça est désormais un peu défraîchi. Honnêtement, Coluche démontre une redoutable efficacité comique dans toute la première partie du long-métrage, quand il n'est encore qu'un (mauvais) policier-stagiaire. Les choses se gâtent un peu ensuite: le milieu du film est longuet, sans rien de vraiment rigolo. Heureusement, la conclusion est meilleure, parce que plus rythmée. J'ai en fait l'impression que le réalisateur a voulu faire deux choses simultanément: une comédie ET un polar. C'était trop "gourmand". Maintenant, à sa décharge, il paraît qu'il a trouvé son inspiration autour de grandes figures de la France giscardienne, Jacques Mesrine ou Robert Hersant par exemple. Inspecteur La Bavure est le témoin improbable d'une époque. Je veux bien admettre qu'on l'aime pour ça.
Inspecteur La Bavure
Film français de Claude Zidi (1980)
Les comparaisons peuvent être cruelles: si on se souvient notamment que 1980 est l'année de sortie de The Blues brothers, on aura trouvé une bien meilleure comédie à se mettre sous la rétine. Le plaisir franchouillard est-il soluble dans le rire ? C'est très possible, cela dit. Les eighties me l'ont laissé croire, avec Le père Noël est une ordure ou, à l'approche des années 90, La vie est un long fleuve tranquille.
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Vous en voyez d'autres ?
Non, je demande ça parce que, pour reparler du film présenté aujourd'hui, je n'ai trouvé d'avis que sur "Ma bulle" de Princécranoir...
Inspecteur La Bavure fit un carton: près de 3,7 millions de tickets vendus. Avec 35 ans (!) de recul, cette gentille comédie populaire reste très regardable, tout en ayant pris quelques rides. Fils d'un flic tombé au champ d'honneur, Michel Clément est accepté au concours d'entrée de la police nationale. Classé dernier, il ne peut plus choisir sa ville d'affection et se retrouve donc à Paris. Sa route croisera vite celle... de l'ennemi public numéro 1, alias Roger Morzini. J'imagine que je n'ai pas besoin de vous dire quel acteur joue quel rôle. J'ajoute simplement que, pour mettre un peu de piment, le scénario a prévu un personnage féminin: Marie-Anne Prossant, journaliste de terrain et fille à papa, sous les traits de Dominique Lavanant. On reconnaît également Martin Lamotte, Richard Anconina, Julien Guiomar, etc...
Comme je le suggérais, tout ça est désormais un peu défraîchi. Honnêtement, Coluche démontre une redoutable efficacité comique dans toute la première partie du long-métrage, quand il n'est encore qu'un (mauvais) policier-stagiaire. Les choses se gâtent un peu ensuite: le milieu du film est longuet, sans rien de vraiment rigolo. Heureusement, la conclusion est meilleure, parce que plus rythmée. J'ai en fait l'impression que le réalisateur a voulu faire deux choses simultanément: une comédie ET un polar. C'était trop "gourmand". Maintenant, à sa décharge, il paraît qu'il a trouvé son inspiration autour de grandes figures de la France giscardienne, Jacques Mesrine ou Robert Hersant par exemple. Inspecteur La Bavure est le témoin improbable d'une époque. Je veux bien admettre qu'on l'aime pour ça.
Inspecteur La Bavure
Film français de Claude Zidi (1980)
Les comparaisons peuvent être cruelles: si on se souvient notamment que 1980 est l'année de sortie de The Blues brothers, on aura trouvé une bien meilleure comédie à se mettre sous la rétine. Le plaisir franchouillard est-il soluble dans le rire ? C'est très possible, cela dit. Les eighties me l'ont laissé croire, avec Le père Noël est une ordure ou, à l'approche des années 90, La vie est un long fleuve tranquille.
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Vous en voyez d'autres ?
Non, je demande ça parce que, pour reparler du film présenté aujourd'hui, je n'ai trouvé d'avis que sur "Ma bulle" de Princécranoir...
J'ai toujours eu de la sympathie pour ce film !
RépondreSupprimerJe comprends, Tina. C'est effectivement un film sympa. Pas transcendant à mes yeux, mais sympa.
RépondreSupprimerEt voilà l'incorrigible Morzini qui refait des siennes ! Et j'entends de nouveau couiner le saxophone à mes oreilles (à moins que ce ne soit les hoquets de goret de Coluche). La nostalgie, ça aide quand même pas mal à faire avaler la pilule parce que objectivement, c'est quand même pas terrible. Mieux vaut encore relire la BD adaptée du film signée du regretté Cabu.
RépondreSupprimerTu as raison, Princécranoir: il est clair que tout ça ne vaut pas tripette si on passe à côté du souvenir nostalgique. Mais bon, je suis comme Tina, j'ai une certaine sympathie pour ce petit film...
RépondreSupprimerQuant à la BD, je dois l'avoir dans un coin. Il faudrait que je remette la main dessus. C'est collector ?
je l'ai vu il y a longtemps. J'aimerais bien le revoir à vrai dire, il me semble que ça m'avait fait beaucoup rire.
RépondreSupprimerC'est très daté début des années 80, mais dans ce registre, ça peut être qualifié de film-référence.
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