Daniel Radcliffe a aujourd'hui 25 ans. Sans lui faire offense, je crois qu'il lui faudra encore du temps - et bien du talent - pour faire oublier que, dix années durant, il a tenu la baguette de Harry Potter. Curieux de voir comment il pourrait s'en sortir, je suis donc allé voir Horns. Le pitch m'attirait: un Américain accusé du meurtre de sa petite amie voit des cornes lui pousser sur le front. Est-il un démon pour de bon ?
Bien qu'adapté d'un roman, le long-métrage me semblait promettre une certaine originalité. Dans un décorum d'Amérique profonde envahie par un certain ésotérisme, les premières scènes m'ont plu. Pas très amateur de fantastique d'habitude, je me suis laissé embarquer. J'ai commencé à décrocher quand un premier flash-back est venu détailler les liens entre les personnages et ce qu'ils étaient les uns pour les autres quand ils n'étaient encore que des enfants. Pourquoi ? Parce que j'ai trouvé ça à la fois trop long et trop explicite. Autant pour un film censé jouer sur le(s) mystère(s) ! Une fois passée cette séquence, Horns m'a rattrapé: j'ai trouvé plutôt rigolote l'idée que lesdites cornes permettent à leur porteur d'accéder aux pensées inavouées du commun des mortels, parents, amis et même inconnus. La descente aux enfers que traverse alors le pauvre Ignatius Perrish est assez jubilatoire: c'est un vrai jeu de massacre pour ses illusions.
Bon, avec tout ça, il ne faudrait pas oublier qu'il est question d'amour et surtout de crime ! Avec son diabolique super-pouvoir, le héros imagine qu'il sera capable de retrouver le vrai assassin et de lui faire cracher le morceau. Là aussi, l'idée est bonne. Le véritable ennui vient finalement de la façon dont elle est traitée: en lonnnnngueur ! Horns court beaucoup trop de lièvres à la fois. Je passe allègrement sur le côté sentimental: que deux enfants respectent leurs serments éternels une fois devenus adultes, je veux bien y croire. La couleuvre de leur soudaine rupture est en revanche difficile à avaler: j'y vois surtout une vague tentative de nous laisser gamberger un moment sur la possible culpabilité du personnage principal. Le défaut premier du film reste pour moi d'ajouter à cette guimauve une bonne portion de blagues très crues et une dose de scènes gore. La fin interminable renforce mon idée d'avoir vu plusieurs films en un. Sans emballement.
Horns
Film canado-américain d'Alexandre Aja (2014)
Le réalisateur est français ! Anecdote people: il est aussi le fils d'Alexandre Arcady, cinéaste, et Marie-Jo Jouan, critique de cinéma. J'imagine que certains d'entre vous auront déjà eu l'occasion d'entendre parler de son film précédent, Piranha 3D. Notre homme semble se tourner surtout vers un cinéma dit alternatif ou cinéma bis. Pourquoi pas ? Mais il m'en faut un peu plus pour m'enthousiasmer...
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Il y a un autre "enfant de" derrière tout ça...
Joe Hill, l'auteur du roman originel, est le fils de Stephen King.
Quant au diable, il séduit toujours, on dirait...
Sur "Callciné", vous aurez droit à un avis différent du mien, positif donc. Positif également, le point de vue de Tinalakiller: cf son "Blog. Nouvelle commentatrice, Mel a aimé, elle aussi: cf. ses "Chroniques".
Bien qu'adapté d'un roman, le long-métrage me semblait promettre une certaine originalité. Dans un décorum d'Amérique profonde envahie par un certain ésotérisme, les premières scènes m'ont plu. Pas très amateur de fantastique d'habitude, je me suis laissé embarquer. J'ai commencé à décrocher quand un premier flash-back est venu détailler les liens entre les personnages et ce qu'ils étaient les uns pour les autres quand ils n'étaient encore que des enfants. Pourquoi ? Parce que j'ai trouvé ça à la fois trop long et trop explicite. Autant pour un film censé jouer sur le(s) mystère(s) ! Une fois passée cette séquence, Horns m'a rattrapé: j'ai trouvé plutôt rigolote l'idée que lesdites cornes permettent à leur porteur d'accéder aux pensées inavouées du commun des mortels, parents, amis et même inconnus. La descente aux enfers que traverse alors le pauvre Ignatius Perrish est assez jubilatoire: c'est un vrai jeu de massacre pour ses illusions.
Bon, avec tout ça, il ne faudrait pas oublier qu'il est question d'amour et surtout de crime ! Avec son diabolique super-pouvoir, le héros imagine qu'il sera capable de retrouver le vrai assassin et de lui faire cracher le morceau. Là aussi, l'idée est bonne. Le véritable ennui vient finalement de la façon dont elle est traitée: en lonnnnngueur ! Horns court beaucoup trop de lièvres à la fois. Je passe allègrement sur le côté sentimental: que deux enfants respectent leurs serments éternels une fois devenus adultes, je veux bien y croire. La couleuvre de leur soudaine rupture est en revanche difficile à avaler: j'y vois surtout une vague tentative de nous laisser gamberger un moment sur la possible culpabilité du personnage principal. Le défaut premier du film reste pour moi d'ajouter à cette guimauve une bonne portion de blagues très crues et une dose de scènes gore. La fin interminable renforce mon idée d'avoir vu plusieurs films en un. Sans emballement.
Horns
Film canado-américain d'Alexandre Aja (2014)
Le réalisateur est français ! Anecdote people: il est aussi le fils d'Alexandre Arcady, cinéaste, et Marie-Jo Jouan, critique de cinéma. J'imagine que certains d'entre vous auront déjà eu l'occasion d'entendre parler de son film précédent, Piranha 3D. Notre homme semble se tourner surtout vers un cinéma dit alternatif ou cinéma bis. Pourquoi pas ? Mais il m'en faut un peu plus pour m'enthousiasmer...
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Il y a un autre "enfant de" derrière tout ça...
Joe Hill, l'auteur du roman originel, est le fils de Stephen King.
Quant au diable, il séduit toujours, on dirait...
Sur "Callciné", vous aurez droit à un avis différent du mien, positif donc. Positif également, le point de vue de Tinalakiller: cf son "Blog. Nouvelle commentatrice, Mel a aimé, elle aussi: cf. ses "Chroniques".
Le film a beaucoup de défauts (quelques longueurs, des symboles religieux trop appuyés, un scénario trop prévisible) mais je l'ai tout de même trouvé sympa, assez fun et Daniel Radcliffe est très convaincant.
RépondreSupprimerAh ah, gagné.
RépondreSupprimerApparemment tu es un peu sceptique. C'est vrai que je n'en ai lu que du bien partout ailleurs. Il faudra que je me fasse mon opinion dès que possible !
En parlant de "Horn" , je conseille plutot "young man with a horn" de mickael Curtiz avec kirk Douglas dans le role d'un jazzman célébre. Et si cette biographie ne suffit pas, je conseille "Bix" de Puppi Avati.
RépondreSupprimerDeux valeurs sures !!
Je l'ai trouvé quelque peu rafraichissant ce film. Mais en effet, son plus gros défaut, c'est de jouer sur plusieurs tableaux sans pouvoir masquer l'identité du tueur. Pour le coup (et à l'inverse de Gone Girl ;)), j'ai trouvé le film très prévisible.
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