Le moins que je puisse vous dire, c'est que Never let me go n'a rien d'un concept rigolo. Voilà. Je vous encourage désormais à arrêter aussitôt la lecture de cette chronique si vous ne voulez pas découvrir trop d'aspects importants du film. Je ne vois pas comment en parler sans révéler le fin mot de l'histoire. Vous êtes encore là ? Bon. Sachez donc que le long-métrage a pour héros trois jeunes adultes, élevés dans une école privée attentive à leur santé. Ruth, Kathy et Tommy sont... des clones, conçus comme simples réserves d'organes vitaux.
Science-fiction ? Pas tout à fait. Inspiré d'un bouquin, le film respecte son cadre: l'Angleterre des années 70-80-90. J'ai trouvé futée l'idée d'imaginer une intrigue futuriste dans un décor du passé. C'est vrai que d'autres artistes avaient déjà utilisé cette astuce, mais elle est toujours bonne, alors pourquoi s'en priver ? J'ai même l'impression qu'elle m'a permis d'entrer en douceur dans Never let me go, offrant un cadre pour soutenir mon imagination parfois trop cartésienne. Étant donné que, par ailleurs, je connaissais déjà les trois comédiens principaux, Keira Knightley, Carey Mulligan et Andrew Garfield, il aura suffi que je me laisse aller pour être tout à fait embarqué. Et ému bien sûr, parce que le scénario se développe vraiment de manière touchante. Bien que condamnés d'avance, les trois personnages prennent goût à la vie: il est aussi question d'amitié et d'amour. Ami(e)s sensibles, gardez quelques mouchoirs à portée de main...
Chose étonnante: assez bien joué et bien filmé, Never let me go reste visiblement un film très peu vu. En France, si ce que j'ai pu lire est exact, il n'a fait qu'un peu plus de 74.500 entrées, un score vraiment très bas. Pire, il semble qu'il ne soit pas parvenu à être rentable, ne remboursant qu'à peine deux - petits - tiers de ses coûts de production. C'est certain qu'il y a de bien meilleures choses à voir pour se changer les idées et, a fortiori, pour se remonter le moral. Cela étant, le long-métrage fait réfléchir. Des questions difficiles puisqu'assez intimes sont posées jusqu'au l'ultime ligne de dialogue. Chacun reste bien sûr libre de ne pas répondre, voire de se détourner. La qualité du propos tient d'après moi à sa pudeur. Le manichéisme n'a pas voix au chapitre. Nous, spectateurs, ne sommes pas sommés de choisir un camp: chacun jugera selon sa sensibilité. À la condition de se laisser prendre, difficile à vrai dire de demeurer indifférent...
Never let me go
Film anglo-américain de Mark Romanek (2010)
J'ai vu si peu de films de ce genre qu'il m'est difficile de comparer. Simple impression: au début du métrage, les principaux protagonistes sont encore des enfants et la façon dont ils sont coupés du monde sous couvert d'éducation m'a rappelé le très glauque Canine. D'aucuns dressent des parallèles avec Bienvenue à Gattaca ou The island. Constat d'évidence: j'ai encore toutes sortes de lacunes à rattraper !
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Notez que le film plaît aux amateurs de palmarès à étoiles...
- "L'oeil sur l'écran".
- "Sur la route du cinéma".
- "La cinémathèque de Phil Siné".
Il rencontre un même succès sur d'autres blogs cinéphiles...
- "Deuxième séance".
- "Mon cinéma, jour après jour".
Science-fiction ? Pas tout à fait. Inspiré d'un bouquin, le film respecte son cadre: l'Angleterre des années 70-80-90. J'ai trouvé futée l'idée d'imaginer une intrigue futuriste dans un décor du passé. C'est vrai que d'autres artistes avaient déjà utilisé cette astuce, mais elle est toujours bonne, alors pourquoi s'en priver ? J'ai même l'impression qu'elle m'a permis d'entrer en douceur dans Never let me go, offrant un cadre pour soutenir mon imagination parfois trop cartésienne. Étant donné que, par ailleurs, je connaissais déjà les trois comédiens principaux, Keira Knightley, Carey Mulligan et Andrew Garfield, il aura suffi que je me laisse aller pour être tout à fait embarqué. Et ému bien sûr, parce que le scénario se développe vraiment de manière touchante. Bien que condamnés d'avance, les trois personnages prennent goût à la vie: il est aussi question d'amitié et d'amour. Ami(e)s sensibles, gardez quelques mouchoirs à portée de main...
Chose étonnante: assez bien joué et bien filmé, Never let me go reste visiblement un film très peu vu. En France, si ce que j'ai pu lire est exact, il n'a fait qu'un peu plus de 74.500 entrées, un score vraiment très bas. Pire, il semble qu'il ne soit pas parvenu à être rentable, ne remboursant qu'à peine deux - petits - tiers de ses coûts de production. C'est certain qu'il y a de bien meilleures choses à voir pour se changer les idées et, a fortiori, pour se remonter le moral. Cela étant, le long-métrage fait réfléchir. Des questions difficiles puisqu'assez intimes sont posées jusqu'au l'ultime ligne de dialogue. Chacun reste bien sûr libre de ne pas répondre, voire de se détourner. La qualité du propos tient d'après moi à sa pudeur. Le manichéisme n'a pas voix au chapitre. Nous, spectateurs, ne sommes pas sommés de choisir un camp: chacun jugera selon sa sensibilité. À la condition de se laisser prendre, difficile à vrai dire de demeurer indifférent...
Never let me go
Film anglo-américain de Mark Romanek (2010)
J'ai vu si peu de films de ce genre qu'il m'est difficile de comparer. Simple impression: au début du métrage, les principaux protagonistes sont encore des enfants et la façon dont ils sont coupés du monde sous couvert d'éducation m'a rappelé le très glauque Canine. D'aucuns dressent des parallèles avec Bienvenue à Gattaca ou The island. Constat d'évidence: j'ai encore toutes sortes de lacunes à rattraper !
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Notez que le film plaît aux amateurs de palmarès à étoiles...
- "L'oeil sur l'écran".
- "Sur la route du cinéma".
- "La cinémathèque de Phil Siné".
Il rencontre un même succès sur d'autres blogs cinéphiles...
- "Deuxième séance".
- "Mon cinéma, jour après jour".
Ah oui, moi j'ai adoré ce film ! C'est original, c'est gonflé, c'est plein d'émotion, tout ce que j'aime !
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