dimanche 19 janvier 2014

Pauvre cowboy solitaire

J'aurais pu l'oublier: la bande dessinée originelle est franco-belge. Aussi, quand Lucky Luke dégaine sur les écrans cinéma, je crois bien qu'il faut tenir compte du fait qu'il n'est pas franchement américain pour apprécier l'adaptation à sa juste valeur. Oeuvre du... Français James Huth, la dernière en date place Jean Dujardin sous le stetson du poor lonesome cowboy. L'acteur s'en tire honorablement. Franchouillard, son style plaira mieux aux amateurs de gauloiseries qu'à ceux qui recherchent du réalisme de ce côté du Pécos. Ouaip !

Cette aventure cinématographique de Lucky Luke n'a vraiment rien d'un grand film. J'ai apprécié toutefois qu'elle livre ce que j'étais venu chercher: un divertissement "vide-neurones". Pas besoin d'avoir fait Polytechnique pour comprendre l'intrigue: John Luke, surnommé Lucky parce qu'il est réputé chanceux, a survécu au meutre de ses parents. Assermenté par le président des États-Unis, il se rend dans sa ville natale, Daisy Town, pour rétablir l'ordre. L'idée est que le train puisse passer sans être attaqué par les hordes de voyous qui occupent illégalement la bourgade. Autant le dire ici: cette intrigue simpliste passe très vite au second plan. Le fait est qu'on s'en fiche un peu.

L'intérêt de Lucky Luke ? Je vous l'ai dit: c'est un divertissement. Autant être clair: si l'humour potache vous déplait, passez au large ! Malgré quelques références "écrites", le long-métrage lorgne ostensiblement vers le très grand public et son scénario vole vraiment au ras des pâquerettes - tiens, daisy, c'est pâquerette en anglais. Comment prendre du plaisir ? Peut-être par l'efficacité du duo (encore) amoureux Jean Dujardin / Alexandra Lamy. Les tourtereaux d'hier cabotinent à pleins tubes, mais finalement moins que le reste de la distribution, avec Sylvie Testud, Michaël Youn, Melvil Poupaud, Daniel Prévost et Jean-François Balmer en têtes de gondole. N'oubliez pas le cheval qui parle: Bruno Salomone est la voix de Jolly Jumper. Allez, franchement, tout ça est dispensable... mais pas si mal fichu.

Lucky Luke
Film français de James Huth (2009)

Je suis sûr que certains d'entre vous ne verront qu'un nanar cosmique. D'après moi, en tenant compte du fait que le tout premier Lucky Luke n'a pas inventé la poudre, on juge que l'adaptation tient la route. Techniquement, en tout cas, c'est quasiment irréprochable du côté des costumes et décors. Libre à vous maintenant de préférer la BD. Autres options: les adaptations d'Astérix (cf. mon index des films).

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Et chez mes petits camarades...

Vous noterez que Pascale s'est ennuyée ("Sur la route du cinéma"). Dasola, elle, laisse Ta d loi du cine en parler: "Le blog de Dasola". Aelezig préfère chevaucher en solo: "Mon cinéma, jour après jour".

3 commentaires:

  1. Je ne devais pas être d'humeur potache, ce soir là. Après 15 minutes à peine, j'ai craqué et cessé son visionnage.
    Pourtant, il aurait sa place dans mon blog, celui-là !

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  2. C'est clair, j'ai pas aimé ! J'ai un gros problème avec les comédies de toutes façons, ça me fait rarement rire. C'est pas mon truc, la comédie.

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  3. Bonjour Martin, j'avoue ne pas avoir été tentée pour voir ce film et mon ami était l'unique spectateur dans la salle, c'est dire. Je le verrais peut-être un jour. Bonne fin d'après-midi.

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