Après avoir vu le film dont j'ai parlé dimanche, je me suis demandé dans quel(s) long(s)-métrage(s) j'avais vraiment apprécié le talent comique de Benoît Poelvoorde. Entendons-nous bien: l'acteur belge m'amuse très souvent et, pour tout dire, il est devenu au fil des rôles l'un de mes comédiens préférés. Le truc, c'est que j'apprécie particulièrement son jeu dans le drame et, oui, je m'interroge: est-ce qu'il y a autre chose ? Dans Le vélo de Ghislain Lambert, il est drôle et pathétique à la fois. Et je me dis du coup que c'est pile son rayon.
Notez que ça peut toujours se discuter: Le vélo de Ghislain Lambert n'est que le sixième de la quarantaine de films dans lesquels il a tenu un rôle. Ainsi que le titre le suggère, l'ami wallon y est un coureur cycliste, brave type persuadé que le vélo fera de lui un homme respecté. Le problème, c'est qu'il n'est pas assez fort pour une équipe professionnelle et même plutôt "limite" pour une formation amateur. À son crédit toutefois, une confiance en lui à toute épreuve, doublée d'un indéniable esprit d'équipe. Il faut dire qu'il faut une bonne dose de culot pour se croire apte à rivaliser avec les plus grands champions et à effacer le record de l'heure d'Eddy Merckx. Vous aurez compris que le long-métrage se passe dans les années 70, belle reconstitution à la clé. C'est aussi ce qui rend agréable le suivi des pérégrinations sportives du loser magnifique qui tient lieu de héros. Un pauvre gars bientôt popularisé par une série d'échecs savamment entretenue...
Sous le vernis de la comédie, ce petit film ne néglige pas son sujet. Nombreux sont ceux qui louent la manière dont il présente le milieu du cyclisme: un regard froidement pragmatique, que d'aucuns disent même tout à fait réaliste. Oui, et même s'il ressemble alors davantage à un Gaulois tombé dans la marmite de potion magique qu'à un toxicomane, Ghislain/Benoît s'adonne au dopage. Oui, il subit parfois l'arrogance de son leader, l'inutilité de certaines luttes internes au peloton, les consignes idiotes de son directeur d'équipe. Oui, il doit composer avec un entourage versatile, dont il est à la fois le héros et la vache à lait. Le vélo de Ghislain Lambert m'a offert une bonne tranche de rigolade, mais n'est pas pour autant réductible à sa dimension humoristique. Avec Antoine de Caunes pour narrateur et José Garcia, Sacha Bourdo ou la propre mère de Benoît Poelvoorde en personnages secondaires, cette histoire sait aussi être touchante.
Le vélo de Ghislain Lambert
Film franco-belge de Philippe Harel (2001)
Quatre ans plus tôt, le réalisateur et son comédien principal s'associaient dans Les randonneurs, une pure comédie, pour le coup. Le film d'aujourd'hui est sans doute à conseiller à ceux qui apprécient le vélo et les sans-grades qui forment le contingent des courses cyclistes. Même si La grande boucle, long-métrage sorti de mémoire au cours de l'été dernier, est là pour me démentir, je crois qu'il n'y a finalement que peu de films dans cet univers. J'ai entendu du bien d'un dessin animé signé Sylvain Chomet, Les triplettes de Belleville.
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Tout le monde n'est pas forcément d'accord, hein ?
La preuve: Aelezig de "Mon cinéma, jour après jour" n'a pas aimé.
Notez que ça peut toujours se discuter: Le vélo de Ghislain Lambert n'est que le sixième de la quarantaine de films dans lesquels il a tenu un rôle. Ainsi que le titre le suggère, l'ami wallon y est un coureur cycliste, brave type persuadé que le vélo fera de lui un homme respecté. Le problème, c'est qu'il n'est pas assez fort pour une équipe professionnelle et même plutôt "limite" pour une formation amateur. À son crédit toutefois, une confiance en lui à toute épreuve, doublée d'un indéniable esprit d'équipe. Il faut dire qu'il faut une bonne dose de culot pour se croire apte à rivaliser avec les plus grands champions et à effacer le record de l'heure d'Eddy Merckx. Vous aurez compris que le long-métrage se passe dans les années 70, belle reconstitution à la clé. C'est aussi ce qui rend agréable le suivi des pérégrinations sportives du loser magnifique qui tient lieu de héros. Un pauvre gars bientôt popularisé par une série d'échecs savamment entretenue...
Sous le vernis de la comédie, ce petit film ne néglige pas son sujet. Nombreux sont ceux qui louent la manière dont il présente le milieu du cyclisme: un regard froidement pragmatique, que d'aucuns disent même tout à fait réaliste. Oui, et même s'il ressemble alors davantage à un Gaulois tombé dans la marmite de potion magique qu'à un toxicomane, Ghislain/Benoît s'adonne au dopage. Oui, il subit parfois l'arrogance de son leader, l'inutilité de certaines luttes internes au peloton, les consignes idiotes de son directeur d'équipe. Oui, il doit composer avec un entourage versatile, dont il est à la fois le héros et la vache à lait. Le vélo de Ghislain Lambert m'a offert une bonne tranche de rigolade, mais n'est pas pour autant réductible à sa dimension humoristique. Avec Antoine de Caunes pour narrateur et José Garcia, Sacha Bourdo ou la propre mère de Benoît Poelvoorde en personnages secondaires, cette histoire sait aussi être touchante.
Le vélo de Ghislain Lambert
Film franco-belge de Philippe Harel (2001)
Quatre ans plus tôt, le réalisateur et son comédien principal s'associaient dans Les randonneurs, une pure comédie, pour le coup. Le film d'aujourd'hui est sans doute à conseiller à ceux qui apprécient le vélo et les sans-grades qui forment le contingent des courses cyclistes. Même si La grande boucle, long-métrage sorti de mémoire au cours de l'été dernier, est là pour me démentir, je crois qu'il n'y a finalement que peu de films dans cet univers. J'ai entendu du bien d'un dessin animé signé Sylvain Chomet, Les triplettes de Belleville.
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Tout le monde n'est pas forcément d'accord, hein ?
La preuve: Aelezig de "Mon cinéma, jour après jour" n'a pas aimé.
Ah ah, le revoilà le vélo de Ghislain (commenté récemment sur mon blog). Moi j'ai pas trop aimé ; mais le vélo, je m'en fiche un peu à vrai dire...
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