Je l'ai déjà dit: parler d'un classique du cinéma ne m'est pas facile. Entre l'appréhension de répéter ce que tout le monde sait et la crainte de trop en dévoiler aux profanes, le rédacteur passionné que je suis hésite toujours quant au ton à adopter. 2001: l'odyssée de l'espace présente ainsi un défi important. De son film, Stanley Kubrick disait avoir voulu faire "une expérience visuelle intensément subjective". Peu bavard sur sa vision, son idée était en réalité de laisser chacun "libre de spéculer sur la signification philosophique et allégorique" donnée au long-métrage. La porte béante à toutes les perceptions.
La première surprise qu'offre le film, c'est d'ouvrir sur quelques plans larges d'une planète presque déserte: la Terre. Une incrustation textuelle nous informe que nous sommes à l'aube de l'humanité. Effectivement, très vite, apparaissent quelques hominidés aux traits encore simiesques. La question de la survie paraît devoir se poser entre plusieurs petits groupes. 2001: l'odyssée de l'espace la résout brutalement quand, après la découverte d'un étrange monolithe lisse et noir, un singe plus malin que les autres (?) tue un rival à l'aide d'une arme primitive. La naissance de l'humanité par le crime...
Il faut attendre une vingtaine de minutes avant la première parole. Soudain, la caméra s'élève et 2001: l'odyssée de l'espace justifie pleinement son titre. Je ne vais pas tout vous raconter. Sachez simplement que les hommes sont donc désormais lancés à la conquête de l'univers, non sans un certain succès. Une énigme se pose à eux, partis de fait à la recherche de leurs origines ou d'une possible vie extra-terrestre. Il faut ici se souvenir que le film est sorti en 1968. Neil Armstrong ne devait marcher sur la Lune qu'un an plus tard. L'inspiration de Stanley Kubrick a bien quelque chose de précurseur.
Le maître américain s'est assuré de la collaboration d'un auteur spécialiste de la science-fiction, le Britannique Arthur C. Clarke. Ensemble, les deux hommes développent l'intrigue de La sentinelle. Cette nouvelle, parue en... 1951, reprend l'idée du monolithe, totem peut-être d'une autre civilisation. Ainsi que je l'ai souligné précédemment, le film reste toutefois ouvert aux interprétations personnelles qu'on voudra bien lui donner. Bien plus sensitif qu'explicite, 2001: l'odyssée de l'espace est une expérience unique. Un long-métrage qui a su rester fascinant, 45 ans après sa création.
Le trip ultime ? Officiellement, Stanley Kubrick n'a jamais consommé de drogue lui-même. Parmi les éléments qui font que le film est resté dans les annales du cinéma, il y a toutefois un Oscar pour ses effets spéciaux - le seul obtenu malgré quatre nominations. Il faut admettre que, même après avoir vu beaucoup d'autres images de ce genre, celles de 2001: l'odyssée de l'espace scotchent la rétine. On glisse alors dans la peau de ce scientifique halluciné qui nous les fait découvrir. Réflexion sur l'intelligence artificielle sur fond de musique classique, le film est un voyage dont on ne revient qu'avec peine.
2001: l'odyssée de l'espace
Film américain de Stanley Kubrick (1968)
Que c'est agréable de savourer un vieux classique et de mobiliser l'ensemble de ses sens pour en percevoir le possible message ! J'aimerais témoigner qu'il n'est pas nécessaire de vouer un amour inconditionnel à la science-fiction pour apprécier le spectacle. Référence parmi les références, 2001... est à voir pour lui-même. Comme le sont aussi La guerre des étoiles ou Blade runner...
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Toujours pas convaincus ?
Vous le serez peut-être par la chronique de "L'oeil sur l'écran". Alternative possible: celle d'une nouvelle lectrice, Aelezig. Signataire de quelques commentaires récents, cette passionnée du septième art est aussi l'auteur du très éclectique "Mon cinéma jour après jour".
La première surprise qu'offre le film, c'est d'ouvrir sur quelques plans larges d'une planète presque déserte: la Terre. Une incrustation textuelle nous informe que nous sommes à l'aube de l'humanité. Effectivement, très vite, apparaissent quelques hominidés aux traits encore simiesques. La question de la survie paraît devoir se poser entre plusieurs petits groupes. 2001: l'odyssée de l'espace la résout brutalement quand, après la découverte d'un étrange monolithe lisse et noir, un singe plus malin que les autres (?) tue un rival à l'aide d'une arme primitive. La naissance de l'humanité par le crime...
Il faut attendre une vingtaine de minutes avant la première parole. Soudain, la caméra s'élève et 2001: l'odyssée de l'espace justifie pleinement son titre. Je ne vais pas tout vous raconter. Sachez simplement que les hommes sont donc désormais lancés à la conquête de l'univers, non sans un certain succès. Une énigme se pose à eux, partis de fait à la recherche de leurs origines ou d'une possible vie extra-terrestre. Il faut ici se souvenir que le film est sorti en 1968. Neil Armstrong ne devait marcher sur la Lune qu'un an plus tard. L'inspiration de Stanley Kubrick a bien quelque chose de précurseur.
Le maître américain s'est assuré de la collaboration d'un auteur spécialiste de la science-fiction, le Britannique Arthur C. Clarke. Ensemble, les deux hommes développent l'intrigue de La sentinelle. Cette nouvelle, parue en... 1951, reprend l'idée du monolithe, totem peut-être d'une autre civilisation. Ainsi que je l'ai souligné précédemment, le film reste toutefois ouvert aux interprétations personnelles qu'on voudra bien lui donner. Bien plus sensitif qu'explicite, 2001: l'odyssée de l'espace est une expérience unique. Un long-métrage qui a su rester fascinant, 45 ans après sa création.
Le trip ultime ? Officiellement, Stanley Kubrick n'a jamais consommé de drogue lui-même. Parmi les éléments qui font que le film est resté dans les annales du cinéma, il y a toutefois un Oscar pour ses effets spéciaux - le seul obtenu malgré quatre nominations. Il faut admettre que, même après avoir vu beaucoup d'autres images de ce genre, celles de 2001: l'odyssée de l'espace scotchent la rétine. On glisse alors dans la peau de ce scientifique halluciné qui nous les fait découvrir. Réflexion sur l'intelligence artificielle sur fond de musique classique, le film est un voyage dont on ne revient qu'avec peine.
2001: l'odyssée de l'espace
Film américain de Stanley Kubrick (1968)
Que c'est agréable de savourer un vieux classique et de mobiliser l'ensemble de ses sens pour en percevoir le possible message ! J'aimerais témoigner qu'il n'est pas nécessaire de vouer un amour inconditionnel à la science-fiction pour apprécier le spectacle. Référence parmi les références, 2001... est à voir pour lui-même. Comme le sont aussi La guerre des étoiles ou Blade runner...
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Toujours pas convaincus ?
Vous le serez peut-être par la chronique de "L'oeil sur l'écran". Alternative possible: celle d'une nouvelle lectrice, Aelezig. Signataire de quelques commentaires récents, cette passionnée du septième art est aussi l'auteur du très éclectique "Mon cinéma jour après jour".
N'as-tu pas été surpris par l'absence quasi-totale de musique pendant le film ? On se retrouve face à beaucoup scènes sans aucun bruit, c'est à la fois dérangeant et fascinant ^^
RépondreSupprimer2001, j'ai beaucoup apprécié et compris ce film APRES avoir lu le livre.
RépondreSupprimerBBt
L'absence quasi totale de musique ? Il a vu le film CgX.
RépondreSupprimerEnfin, bref !
Celui là je l'adore. Un choc.
J'allais te donner mon lien... mais je vois que tu as lu le billet. Merci pour la pub ! C'est cool !
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