samedi 25 mai 2013

Un vrai suspense

Désigner un favori pour la Palme d'or est un art bien difficile. Rares sont les éditions du Festival de Cannes exemptes de toute surprise. Par prudence et par respect des compétiteurs, je n'ai aucune envie d'oser un pronostic, surtout que je n'ai rien vu et que les festivaliers eux-mêmes n'en ont pas tout à fait terminé. On saura tout demain.

(c) AFP
Puisque je parle de "choses pas vues", je note que Ryan Gosling a fait faux bond à Cannes. Le comédien a donc laissé son pote réalisateur Nicolas Winding Refn défendre Only god forgives, leur nouveau film commun. On notera certes qu'avec notamment Kristin Scott-Thomas, le cinéaste était bien entouré quand même. Son compère, lui, avait envoyé un mot d'excuse - une vague histoire d'assurance ayant refusé qu'il prenne l'avion en plein tournage d'un autre film (son premier !). Récit d'une vengeance sanglante, celui de Cannes paraît avoir déçu.

(c) Festival de Cannes / T. Delange
Ce serait sans doute un peu idiot de penser que le continent africain nous réservera forcément un peu de chaleur retrouvée. Je me dis souvent qu'il faudrait que j'accorde un peu plus de place au cinéma d'Afrique dans mes découvertes étrangères, même s'il ne suffit pas forcément de le vouloir. Je suis heureux que le Festival ait choisi d'inviter une fois encore Mahamat-Saleh Haroun, le cinéaste tchadien récompensé du Prix du jury 2010. Grigris, sa nouvelle oeuvre, parle du handicap et de la délinquance. Rien de drôle, mais ça m'intéresse.

(c) Festival de Cannes / L. Otto-Bruc
Pour ce que j'en sais à ce stade, Nebraska devrait m'intéresser aussi. Même si je connais mal le réalisateur, le nom d'Alexander Payne évoque plutôt d'assez bonnes choses dans mon esprit. Le cinéaste propose avec Bruce Dern, 76 ans, un film en noir et blanc. Il raconte le périple d'un homme persuadé d'avoir gagné à la loterie, en route pour traverser une partie du pays et toucher ses gains. L'absence totale de couleurs pourrait encore embellir une oeuvre intimiste. J'espère donc ne pas attendre trop pour vérifier mon a priori positif.

(c) Festival de Cannes / F. Delange
A priori toujours, je suis moins motivé à l'idée d'aller voir La vie d'Adèle, adaptation cinéma de la BD Le bleu est une couleur chaude. Peut-être qu'il faudrait que je découvre d'abord cette oeuvre dessinée, justement. L'histoire racontée est celle d'un amour passionnel entre deux jeunes femmes - tant mieux si c'est audacieux. Je n'ai pas de préjugés particuliers contre les deux interprètes choisies par Abdellatif Kechiche, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Je redoute juste la longueur: 2h59 ! Mais ça peut sûrement évoluer...

(c) Festival de Cannes / F. Lachaume
Je ne sais toujours pas quoi penser de Marion Cotillard. Je constate qu'elle cristallise une certaine dose d'antipathie autour de son image publique et j'ai parfois de vraies difficultés à entrer en contact "réel" avec ses rôles, la voyant elle, plutôt que son personnage du moment. Cannes nous apporte toutefois une nouvelle preuve que l'ex-Môme sait convaincre les bons réalisateurs. Avec James Gray, elle défend cette fois The immigrant, une fresque historique dans l'Amérique populaire des années 20. J'y souligne la présence de Joaquin Phoenix.

(c) Festival de Cannes / G. Thierry
Un autre film en costumes était montré à Cannes hier. Ce que je sais de Michael Kohlhaas m'attire beaucoup. Avec le grand acteur danois Mads Mikkelsen dans le rôle-titre, le film évoque le destin d'un paysan cévenol, éleveur de chevaux en lutte contre son seigneur-exploiteur dans la France du 16ème siècle. C'est vrai: je ne connais pas du tout le réalisateur, Arnaud des Pallières, mais je suis déjà curieux du fruit de son travail. Ancien comédien de théâtre, il adapte ici une nouvelle  de l'auteur allemand Heinrich von Kleist. J'espère pouvoir y revenir.

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Une précision "technique":
Je ne tire aucun bénéfice financier de ce blog, mais, à la demande des photographes concernés ou de leurs représentants, je peux légender autrement les photos que j'ai utilisées ou les supprimer.

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