J'ai vérifié, donc inutile de me le dire: je sais très bien que le titre de ma chronique ne reprend pas exactement celui du film de 1959. J'aurais aussi bien pu choisir Les indestructibles ou Les trois frères.
Vous voulez bien me passer ça ? Cool. Je vais donc vous parler aujourd'hui d'un long-métrage récent, retenu en sélection officielle lors du dernier Festival de Cannes: Des hommes sans loi. Notez tout de suite qu'il est reparti bredouille de la Croisette. Simple constat. Aurait-il mérité meilleur sort ? Pas sûr. Je ne pense pas avoir perdu mon temps devant cette grosse production hollywoodienne. Je dirais juste que j'ai déjà vu bien mieux, sans forcément remonter très loin.
Que je vous explique: Des hommes sans loi repose donc sur un trio de frangins, Howard, Jack et Forrest, de gauche à droite à l'image. Dans l'Amérique de la prohibition, les Bondurant s'adonnent gaiement au trafic d'alcool. Une activité lucrative sur laquelle la police locale ferme allégrement les yeux... à condition d'être arrosée au passage. Ça, c'est la situation au début du film. Et voilà qu'un beau jour débarque un gars de la ville, un super-flic, pas incorruptible pourtant, mais qui entend ramasser une part plus importante du butin. Refus des bootleggers, évidemment, et à partir de là, emmerdements XXL annoncés et bientôt effectifs. Je vous épargne les détails. J'aime autant le dire sans attendre: la photo du long-métrage est superbe. C'est vrai que je ne suis pas un grand spécialiste, mais la période dans laquelle s'inscrit le récit m'a semblé parfaitement reconstituée. Vrai amateur de films en costumes, sur ce point, je me suis régalé !
Malheureusement, outre les méthodes des autorités et l'acharnement des bandits, il y a autre chose de pourri au royaume de Virginie. Malgré des qualités certaines, Des hommes sans loi ne s'impose pas comme la géniale fresque qu'il aurait pu être. Tiré d'une histoire vraie, le film manque d'un petit quelque chose pour être une réussite totale. Ainsi, du côté des comédiennes, la sublime Jessica Chastain et la mignonne Mia Wasikowska m'ont-elles paru sous-exploitées. Personnellement, de Tom Hardy à Guy Pearce en passant également par Jason Clarke, j'ai trouvé les garçons plutôt bons, y compris d'ailleurs Shia LaBeouf, qui ne convainquait guère les critiques jusqu'alors. Ce qui m'a vraiment dérouté, c'est l'impression parfois que le scénario jouait sur plusieurs tableaux, avec des scènes étonnamment assez drôles et, tout à coup, des poussées de violence difficilement supportables. Le tord-boyaux est un tantinet frelaté.
Des hommes sans loi
Film américain de John Hillcoat (2012)
Je finis tout de même sur une bonne note, le spectacle visuel valant quand même l'argent investi - surtout que j'avais un billet tarif réduit ! Autre aspect positif à relever, j'ai enfin découvert le travail de John Hillcoat, dont j'ai lu - et on m'a dit - beaucoup de bien. Reste à enchaîner avec The proposition, western tourné dans son Australie natale, et La route, récit post-apocalyptique réputé d'une noirceur éprouvante. Ce qui promet, c'est que si j'en crois ce que certains affirment, j'ai en fait commencé par le moins bon. On en reparlera.
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Ce n'est rien de le dire...
Pascale, de "Sur la route du cinéma", est bien plus emballée que moi.
Vous voulez bien me passer ça ? Cool. Je vais donc vous parler aujourd'hui d'un long-métrage récent, retenu en sélection officielle lors du dernier Festival de Cannes: Des hommes sans loi. Notez tout de suite qu'il est reparti bredouille de la Croisette. Simple constat. Aurait-il mérité meilleur sort ? Pas sûr. Je ne pense pas avoir perdu mon temps devant cette grosse production hollywoodienne. Je dirais juste que j'ai déjà vu bien mieux, sans forcément remonter très loin.
Que je vous explique: Des hommes sans loi repose donc sur un trio de frangins, Howard, Jack et Forrest, de gauche à droite à l'image. Dans l'Amérique de la prohibition, les Bondurant s'adonnent gaiement au trafic d'alcool. Une activité lucrative sur laquelle la police locale ferme allégrement les yeux... à condition d'être arrosée au passage. Ça, c'est la situation au début du film. Et voilà qu'un beau jour débarque un gars de la ville, un super-flic, pas incorruptible pourtant, mais qui entend ramasser une part plus importante du butin. Refus des bootleggers, évidemment, et à partir de là, emmerdements XXL annoncés et bientôt effectifs. Je vous épargne les détails. J'aime autant le dire sans attendre: la photo du long-métrage est superbe. C'est vrai que je ne suis pas un grand spécialiste, mais la période dans laquelle s'inscrit le récit m'a semblé parfaitement reconstituée. Vrai amateur de films en costumes, sur ce point, je me suis régalé !
Malheureusement, outre les méthodes des autorités et l'acharnement des bandits, il y a autre chose de pourri au royaume de Virginie. Malgré des qualités certaines, Des hommes sans loi ne s'impose pas comme la géniale fresque qu'il aurait pu être. Tiré d'une histoire vraie, le film manque d'un petit quelque chose pour être une réussite totale. Ainsi, du côté des comédiennes, la sublime Jessica Chastain et la mignonne Mia Wasikowska m'ont-elles paru sous-exploitées. Personnellement, de Tom Hardy à Guy Pearce en passant également par Jason Clarke, j'ai trouvé les garçons plutôt bons, y compris d'ailleurs Shia LaBeouf, qui ne convainquait guère les critiques jusqu'alors. Ce qui m'a vraiment dérouté, c'est l'impression parfois que le scénario jouait sur plusieurs tableaux, avec des scènes étonnamment assez drôles et, tout à coup, des poussées de violence difficilement supportables. Le tord-boyaux est un tantinet frelaté.
Des hommes sans loi
Film américain de John Hillcoat (2012)
Je finis tout de même sur une bonne note, le spectacle visuel valant quand même l'argent investi - surtout que j'avais un billet tarif réduit ! Autre aspect positif à relever, j'ai enfin découvert le travail de John Hillcoat, dont j'ai lu - et on m'a dit - beaucoup de bien. Reste à enchaîner avec The proposition, western tourné dans son Australie natale, et La route, récit post-apocalyptique réputé d'une noirceur éprouvante. Ce qui promet, c'est que si j'en crois ce que certains affirment, j'ai en fait commencé par le moins bon. On en reparlera.
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Ce n'est rien de le dire...
Pascale, de "Sur la route du cinéma", est bien plus emballée que moi.
Merci pour cette critique, j'hésitais justement à aller le voir.
RépondreSupprimerPour ma part La Route m'a beaucoup plu même si c'est, je te le confirme, d'une noirceur extrême.