lundi 13 juillet 2009

Arthur dans un polar

Bonnes ou moins bonnes, il y a sûrement des dizaines de façons différentes de choisir un film à regarder. Quand vient l'heure de faire une sélection DVD pour les chroniques de mon journal, il faut admettre que j'estime avoir bien de la chance, mais qu'il m'arrive également de manquer d'inspiration au milieu des rayons. Sans doute n'aurai-je jamais acheté Home sweet home, pour être tout à fait honnête avec vous. Je lui ai donné sa chance dans les conditions précitées, et sur la base d'une distribution alléchante. Jugez plutôt ! Du côté des "grands anciens", on retrouve l'inénarrable Daniel Prévost et l'assez discret Patrick Chesnais, tandis que, du côté des "jeunes", c'est avec Judith Godrèche et Alexandre Astier que le réalisateur nous invite à passer un moment. Je vous le dis franchement: c'est surtout pour le dernier de la liste que j'ai été tenté de regarder ça d'un peu plus près. Je voulais savoir comment l'intéressé s'en sortait loin de ses pitreries et râleries habituelles à la cour de Kaamelott...

La réponse est plutôt bien. C'est aussi assez sympa de voir le sieur Astier partager la vedette avec d'autres, plus expérimentés que lui au cinéma, tout en conservant son phrasé et ses mimiques arthuriennes. L'intérêt de Home sweet home ne s'arrête pas là. Objectivement, tous les comédiens de ce (petit) film jouent correctement, à peu près au même niveau, sans que le talent de l'un n'empiète véritablement sur la performance de l'autre. Le principe même de cette histoire n'est, il est vrai, pas franchement compliqué. Le film nous incite à suivre les pas d'une jeune femme qui, larguée, rentre dans le village de son enfance pour trouver du réconfort auprès de son papa et d'un vieil ami. Elle va y croiser un flic venu enquêter sur un meurtre et ainsi dérouler les fils d'une histoire enfouie de longue date. Chabrol sans la critique bourgeoise.

L'argument est léger, c'est entendu, mais ça n'empêche pas de passer un bon moment devant sa télé. Chacun des protagonistes a fait mieux, mais pour le cinéaste Didier Le Pêcheur, ce long métrage n'est pas mauvais. Il faut par exemple lui reconnaître une science éprouvée du casting, mais aussi une capacité d'introduire une dose de fantaisie et d'humour à froid dans un film qu'on aurait pu imaginer un peu plus noir. Bref, Home sweet home joue avec les divers codes du cinéma de genre, les travestit, apporte quelques idées nouvelles et, sans régaler, assure plutôt bien sa mission de divertissement. J'ajouterai pour conclure sur cette idée que, sans probablement rester éternellement dans ma mémoire, le film m'est donc assez sympathique. Et que j'espère désormais que d'autres permettront encore à Alexandre Astier de s'exprimer sur grand écran. Notez d'ailleurs qu'il était au générique Coluche, l'histoire d'un mec...

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