Ce que ça raconte ? Le destin d’un docteur, Youri Jivago, issue d’une famille modeste, orphelin adoptée par un couple de bourgeois moscovites à la fin du 19ème siècle. Quelques images de l’enfant et la caméra avance dans le temps, jusqu’à peu près la Première guerre mondiale, puis la Révolution d’octobre (1917, pour rappel). Et nous voilà embarqués pour trois heures de spectacle, au cours desquelles la petite histoire du médecin côtoie la grande de la Russie. Passionnant.
Quand Papa m’a offert ce film (dans un somptueux coffret avec Autant en emporte le vent), j’avoue avoir craint une œuvre plus manichéenne. Sorti en salles dans les années 1960, parmi les derniers représentants de la grande époque hollywoodienne, je m’attendais à ce que Le docteur Jivago soit pour ainsi dire militant. Que les bolcheviks y soient dépeints comme des monstres sanguinaires. Mais non. David Lean – le réalisateur – a su garder un propos nuancé. Tant mieux.
Un mot sur le jeu des comédiens ? L’immense Alec Guiness n’est pas ici le personnage principal, mais son demi-frère. Jivago, c’est Omar Sharif, tout à fait à la hauteur lui aussi. En fait, l’ensemble du casting s’en sort très bien, le talent de chacun étant probablement encore mise en valeur par un scénario « cousu main » et évidemment une réalisation magistrale. Souvent, devant une telle production, j’ai une certaine nostalgie. Des films comme ça, on n’en fait plus. Et je trouve ça bien dommage…
samedi 14 juin 2008
Une épopée russe
Décidément, il y aurait des raisons de croire à la loi des séries. Après que j’ai visionné plusieurs films hospitaliers, ce sont maintenant les acteurs qui se répètent. Celui que je vais chroniquer aujourd’hui est, cette quinzaine, le deuxième que j’ai vu avec Alec Guiness, le deuxième aussi avec Geraldine Chaplin. Retour aux bons vieux charmes du Technicolor avec Le docteur Jivago, fresque en images adaptée du roman fleuve éponyme du Russe Boris Pasternak.
C'est un de mes films culte. Je n'hésite plus à le dire à présent. Avoir Jivago dans une filmographie cinéphile n'est pas très sérieux. Tarkovski ça en jette davantage.
RépondreSupprimerMais c'est tellement sublime ! Tellement romantique... ces amants merveilleux tellement séparés !!! Tout est beau, lyrique, passionné. Ça me va :-) Comment oublier cette maison à l'intérieur gelé ? Cet balalaïka, les clochettes du traîneau, le barrage ou travaille la fille de Youri et Lara, la répression dans le sang de la manif pacifiste, les larmes de Youri, le tramway...le fer à repasser de Lara, le même que Sonia...
Et lorsque Lara dit à Youri : nous n'avons rien fait que vous ne puissiez raconter à votre femme...
Et cette même femme, la legitime qui écrit à Youri : j'aimerais rencontrer cette Lara Antipova dont tes lettres sont remplies...
Oui. Je le connais par coeur.
Bizarrement j'étais tombée amoureuse de Raskolnikov joué par cet autre acteur anglais incroyable dont le nom m'échappe.
Et puis Roy Scheider en ogre violeur mais amoureux et éconduit. Étonnant.
Et les mots me manquent pour parler de Lara. Julie Christie est sublime.
Ce film est parfait non ? Et malgré sa durée : pas une seconde d'ennui ce qui n'est pas toujours je cas de films moins longs voire plus courts.
J'ai lu le roman de Pasternak. On n'en fait plus non plus des comme ça. Le film est très fidèle.
Désolée pour le doublon : caprice de coréen !!!
RépondreSupprimer@Pascale 1:
RépondreSupprimerIl n'y a pas à hésiter: c'est un très grand film !
Moi, je suis comme toi: j'assume tout à fait d'aimer les grandes fresques de David Lean.
Je vois effectivement que tu le connais par coeur. Impressionné !
Attention toutefois à ne pas confondre Roy Scheider... et Rod Steiger.
@Pascale 3... ou 2:
RépondreSupprimerPas de souci. Comme tu vois, ce message double arrivé une minute après, je l'ai effacé.
Rod Steiger of course.
RépondreSupprimerMettons ça sur la note du coréen :-)
Allez, d'accord. Mais demande-lui de ne pas recommencer !
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