mercredi 26 mars 2008

À la cour de la reine Cate

Je n'ai désormais aucun moyen d'en être sûr, mais il me semble bien que le film Elizabeth est l'un des tout premiers DVDs que j'ai achetés. Peu importe. Ce dont je suis sûr à 100%, et pour cause, c'est que je suis allé voir sa suite - Elizabeth, l'âge d'or - au cinéma dimanche dernier. Retour au Mercury et 5-6 personnes seulement avec moi dans la salle. Tant pis ! Cela faisait suffisamment de semaines que je voulais m'offrir cette séance que je n'ai pas tergiversé pour si peu. Il faut bien dire aussi qu'à raison d'une projection par semaine, il valait mieux que je n'hésite plus très longtemps, sous peine de manquer une oeuvre que je voulais absolument découvrir. Et qui, aux dires d'Allociné, n'était proposée que dans cinq cinémas partout en France. Encore merci le Mercury !


Les raisons qui m'ont motivé à voir ce film ? Elles sont principalement au nombre de trois. La plus évidente est sans doute que j'avais apprécié le premier épisode, qui date pourtant de 1998. Ensuite, et c'est lié, je dois dire que sur le plan historique, je suis particulièrement intéressé par la période concernée, c'est-à-dire la deuxième partie du 16ème siècle. C'est semble-t-il aussi vrai en Angleterre qu'en France: cette époque me paraît marquée par la flamboyance de l'esprit humain, révélée notamment par la Renaissance, et la violence la plus absolue, à l'image des tristement célèbres guerres de religion. Enfin, et ce n'est pas le moindre des arguments qui m'ont conduit à "craquer" pour cette histoire, il y a Cate Blanchett dans le rôle titre. Une actrice australienne que j'apprécie tout particulièrement depuis Bandits, de Barry Levinson. J'y reviendrai peut-être un jour.

Entendons-nous bien: Elizabeth, l'âge d'or n'est pas un chef d'oeuvre. N'est pas Milos Forman qui veut pour donner un souffle épique à tout un film en costumes, même si ce dernier ne dure finalement que deux petites heures. Pourtant, ce même film en costumes peut avoir du charme. En l'occurrence, au-delà de celui qui émane naturellement de la reine Cate, je soulignerai ici l'excellence des décors et accessoires, ainsi que la pure beauté de certains plans de Shekhar Kapur. C'était d'ailleurs déjà le cas dans l'opus précédent: le réalisateur pakistanais semble parfois faire de la peinture cinématographique, son pinceau-caméra dessinant alors des scènes marquantes, à l'esthétique parfaite. D'aucuns trouveront ces mêmes images affectées, ampoulées, pédantes. Pour moi, elles ont exactement la coloration adéquate. Voilà sans doute pourquoi, même avec les petits défauts du film, je peux si facilement m'évader. Expérience concluante et satisfaction à la sortie !

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