samedi 15 septembre 2012

La nouvelle guerre du feu

Je ne m'attendais pas à grand-chose le soir où j'ai choisi de lancer Eragon sur ma platine DVD. J'avais juste envie d'un film pour soirée plateau-télé, 100% garanti sans prise de tête. C'est ce que j'ai vu.

Adapté du premier tome d’une tétralogie de papier, le long-métrage conte les aventures d'un jeune paysan qui, en chassant aux alentours de son village, fait un beau jour la découverte… d'un œuf de dragon. Or, la légende de ce pays dominé par un roi tyrannique veut qu'autrefois, le monde était défendu par un groupe de chevaliers amis des cracheurs de feu. Et voilà donc leur héritier tant espéré !

Cette introduction ultra-classique passée, c'est parti pour une heure et demie de cavalcade dans des paysages enchanteurs, soit le temps de rassembler une troupe suffisante pour renverser d'un coup l'infâme monarque et le cours de l'histoire. Pas de doute sur un point précis: l'ensemble de ceux qui ont travaillé sur la version cinéma d'Eragon ont bien appris leur leçon. Ils la récitent sans effort apparent, mais sans imagination. C'est loin d'être la première fois que le septième art s'intéresse à ce type de personnages et le film pâtit largement de la comparaison avec les standards du genre. Disons qu'il ne m'a jamais vraiment emballé. Trop prévisible pour ça.

Au terme de l'aventure, il y a fort à parier que vous envisagerez déjà une suite. Renseignements pris, il était bel et bien prévu d'adapter les autres tomes du bouquin originel. Problème: en salles, Eragon restera un flop, ayant même moins rapporté que ce qu'il avait coûté. Le public s'est peut-être lassé de l'heroic fantasy ou en attend mieux désormais. Malgré le peu de charisme déployé par Edward Speleers dans le rôle-titre, la présence d'autres acteurs chevronnés, à l'image de John Malkovich, Robert Carlyle ou Jeremy Irons pouvait laisser espérer une fresque plus épique. Cette escapade à dos de dragon(ne) m'a certes été agréable, mais je garde un sentiment de frustration.

Eragon
Film américain de Stefen Fangmeier (2006)
Ceux qui parlent du film le comparent souvent avec la grande trilogie Le seigneur des anneaux. Le niveau est plus faible ici, au point qu'on peut presque parler de pâle copie – si ce n'est de plagiat. Personnellement, je placerais le long-métrage à un niveau équivalent à celui de Blanche Neige et le chasseur. Allez, si vous tenez absolument à voir des dragons, un conseil: voyez plutôt... Dragons !

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Un petit mot encore ?
Pascale, de "Sur la route du cinéma", évoque le film très brièvement.

1 commentaire:

  1. j'ai lu les tomes d'Eragon (sauf le dernier, le 4 seulement sorti cette année). J'ai bcp aimé les livres. Un peu moins le film. Mais l'histoire gagnait à être continuer car très intéressant.

    Après il faut savoir que l'auteur, Christopher Paolini n'avait que 15 ans en 1999 lorsqu'il a commencé à écrire son premier livre, Eragon; alors que Tolkien en avait 62 ans et avait une poignet d'essai et oeuvre avant). Je pense que le fait que Tolkien ait écrit après avoir "connu" les 2 guerres mondiales a aussi beaucoup joué sur la vision des choses qu'il a su si bien faire ressentir par les mots. Laissons à Paolini le temps de "grandir"...

    voilà pour la défense d'Eragon que j'ai vraiment lu goulument (alors que je ne me suis pas encore mise à lire Tolkien par peur de trop de détails ^^)

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