Une chronique de Martin
Je n'arrive pas vraiment à me souvenir si c'est le cas chaque été. Toujours est-il que, depuis plusieurs semaines, mon cinéma préféré reste fermé et ce jusqu'au 3 octobre. Je n'ai pas encore eu l'occasion de vérifier que, comme on me l'a dit, il profitait de cette pause estivale pour s'adapter au format numérique. Je constate toutefois qu'aucune de mes salles habituelles ne sera désormais plus équipée de projecteurs à bobines. Au temps pour le nom de mon blog ! J'ignore s'il faut s'en réjouir ou non. Bagage technique trop limité...
Ce qui est sûr, c'est que je ne suis pas forcément un inconditionnel de l'image haute définition au cinéma. C'est même l'objet d'un débat que j'ai eu avec quelques amis, amateurs intermittents ou cinéphiles plus réguliers. Pour moi, le grain fait partie du septième art. Pas sûr que ce soit possible, mais je n'ai pas particulièrement envie d'apprécier un visuel sans défaut sur les grands classiques. Restaurer les images d'origine, oui. Les altérer au nom de la "perfection", non. Le cinéma reste pour moi un peu de lumière projetée sur un écran. J'avoue qu'entendre le bruit du projecteur lors de ma dernière séance au format 35mm m'a donné une joie particulière. Un peu plus intense.
Bien souvent, je regrette de ne pas encore savoir exactement comment tout cela fonctionne pour vous soumettre des analyses documentées et du coup mieux argumentées. Je me demande souvent ce que sera le cinéma de demain. Des paliers technologiques sont franchis - dernièrement, j'ai ainsi découvert un fauteuil offrant de secouer le spectateur en fonction de ce qui était montré à l'écran. Je ne suis pas réfractaire au changement. En dehors de tout aspect financier, je constate que l'émotion se contente de peu. Souhaitons que la course aux armements que poursuivent certains distributeurs ne leur fasse pas oublier que c'est d'abord en elle que réside le plaisir.
Espérons que le film restera roi ;)
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