Une chronique de Martin
Harrison Ford est un peu le héros de mon enfance. Je crois qu'il était même mon acteur favori avant Clint Eastwood, c'est pour dire. J'ai acheté le DVD de Blade runner pour lui, porté par l'idée également que son époque de gloire était plutôt derrière lui et qu'il serait sympa de le revoir dans un film des années 80. Le truc le plus amusant étant que j'ai choisi de me tourner vers la science-fiction, un genre que je n'apprécie que moyennement. Mais après tout, pourquoi pas ?
Si Blade runner m'a plu, je crois, c'est que son action futuriste pourrait parfaitement s'inscrire dans un cadre contemporain. Harrison Ford interprète ici un dénommé Rick Deckard, un flic obligé de rempiler pour poursuivre et réprimer les Réplicants. Dans une ville surpeuplée qui s'avère être le Los Angeles de 2019, ces créatures humanoïdes n'ont pas droit de cité: conçus par la puissante société Tyrell, ils sont censés ne vivre que dans l'espace, sur des stations extraterrestres et au service de l'humanité. Leur présence sur Terre viole les lois, ne peut être tolérée et, pour l'agent Deckard, il n'y a guère d'autre option que de retrouver leur trace et de les éliminer. Ce qui, même s'ils ne sont que six, est plus difficile qu'il n'y paraît.
Blade runner aura trente ans l'année prochaine. Je crois important d'indiquer qu'il existe plusieurs versions du film, celle que j'ai vue correspondant au director's cut, un montage censé coller au plus près aux desiderata artistiques du réalisateur. Je sais qu'il existe notamment une version qui ramène la lumière dans ce monde brutal, à partir d'images inédites, récupérées dans les rushes d'un film antérieur de Stanley Kubrick. Telle que je l'ai vue, l'histoire me plaît bien: cette plongée futuriste dans un univers sombre et pluvieux a quelque chose d'oppressant, mais c'est plutôt une réelle fascination que j'ai ressentie devant ces deux petites heures de cinéma. Il est amusant de constater que l'histoire évoque un quotidien censé être celui de l'Occident dans huit ans seulement. On n'en est encore loin...
J'ai été étonné de lire que Blade runner n'avait pas convaincu l'Académie des Oscars de lui remettre la plus petite statuette dorée. Certes, il y avait de la concurrence, mais, avec le recul des années écoulées, le travail graphique sur les costumes et décors, ainsi d'ailleurs que la "gueule" des acteurs, emportent le morceau. Harrison Ford domine le reste du casting, mais les personnages secondaires ont tous en eux quelque chose de puissant - et ce même si la plupart des comédiens sont aujourd'hui tombés dans l'oubli. Autre élément crucial du film: sa musique. Signée Vangelis, la bande originale nous transporte à la fois dans le futur lointain et le passé immédiat, en ce temps où le synthétiseur régnait en maître. L'alchimie de l'ensemble fonctionne à merveille: quelque peu boudée à sa sortie, l'oeuvre de Ridley Scott mérite ses galons de film-culte.
Blade runner
Film américain de Ridley Scott (1982)
Adapté d'un livre de Philip K. Dick, mort d'ailleurs l'année de sa sortie en salles, le long-métrage rappelle Minority report, autre vision ciné du même auteur, plus récente et signée cette fois Steven Spielberg. Mes références en matière de science-fiction sont trop faiblardes pour étayer ma démonstration. Une certitude: même si ce genre reste éloigné de mes écrans, je demeure ouvert à la découverte et, de Ridley Scott, j'espère toujours voir le premier Alien. Il sera ensuite temps d'étudier d'autres oeuvres, comme le très vanté Brazil de Terry Gilliam, que certains ont pu inscrire dans le même courant.
Si Blade runner m'a plu, je crois, c'est que son action futuriste pourrait parfaitement s'inscrire dans un cadre contemporain. Harrison Ford interprète ici un dénommé Rick Deckard, un flic obligé de rempiler pour poursuivre et réprimer les Réplicants. Dans une ville surpeuplée qui s'avère être le Los Angeles de 2019, ces créatures humanoïdes n'ont pas droit de cité: conçus par la puissante société Tyrell, ils sont censés ne vivre que dans l'espace, sur des stations extraterrestres et au service de l'humanité. Leur présence sur Terre viole les lois, ne peut être tolérée et, pour l'agent Deckard, il n'y a guère d'autre option que de retrouver leur trace et de les éliminer. Ce qui, même s'ils ne sont que six, est plus difficile qu'il n'y paraît.
Blade runner aura trente ans l'année prochaine. Je crois important d'indiquer qu'il existe plusieurs versions du film, celle que j'ai vue correspondant au director's cut, un montage censé coller au plus près aux desiderata artistiques du réalisateur. Je sais qu'il existe notamment une version qui ramène la lumière dans ce monde brutal, à partir d'images inédites, récupérées dans les rushes d'un film antérieur de Stanley Kubrick. Telle que je l'ai vue, l'histoire me plaît bien: cette plongée futuriste dans un univers sombre et pluvieux a quelque chose d'oppressant, mais c'est plutôt une réelle fascination que j'ai ressentie devant ces deux petites heures de cinéma. Il est amusant de constater que l'histoire évoque un quotidien censé être celui de l'Occident dans huit ans seulement. On n'en est encore loin...
J'ai été étonné de lire que Blade runner n'avait pas convaincu l'Académie des Oscars de lui remettre la plus petite statuette dorée. Certes, il y avait de la concurrence, mais, avec le recul des années écoulées, le travail graphique sur les costumes et décors, ainsi d'ailleurs que la "gueule" des acteurs, emportent le morceau. Harrison Ford domine le reste du casting, mais les personnages secondaires ont tous en eux quelque chose de puissant - et ce même si la plupart des comédiens sont aujourd'hui tombés dans l'oubli. Autre élément crucial du film: sa musique. Signée Vangelis, la bande originale nous transporte à la fois dans le futur lointain et le passé immédiat, en ce temps où le synthétiseur régnait en maître. L'alchimie de l'ensemble fonctionne à merveille: quelque peu boudée à sa sortie, l'oeuvre de Ridley Scott mérite ses galons de film-culte.
Blade runner
Film américain de Ridley Scott (1982)
Adapté d'un livre de Philip K. Dick, mort d'ailleurs l'année de sa sortie en salles, le long-métrage rappelle Minority report, autre vision ciné du même auteur, plus récente et signée cette fois Steven Spielberg. Mes références en matière de science-fiction sont trop faiblardes pour étayer ma démonstration. Une certitude: même si ce genre reste éloigné de mes écrans, je demeure ouvert à la découverte et, de Ridley Scott, j'espère toujours voir le premier Alien. Il sera ensuite temps d'étudier d'autres oeuvres, comme le très vanté Brazil de Terry Gilliam, que certains ont pu inscrire dans le même courant.
"I have seen things you people wouldn't believe..."
RépondreSupprimerRutger Hauer, mourrant, sous la pluie... une des plus belles images du cinéma.