mardi 26 avril 2011

Bollywood première

Une chronique de Martin

Il faut un début à tout. Bénéficiant d'un prêt de DVD (merci Sylvie), j'ai enfin découvert le cinéma indien et Bollywood. Longtemps resté ignorant du phénomène que représentent ces comédies musicales populaires en Asie, je voulais me faire une idée et j'ai en fait choisi de débuter avec Kuch kuch hota hai. Le film ayant déjà été présenté ici même par L u X, je vais la jouer brève et synthétique, en attendant d'autres chroniques de mon amie et échantillons personnels. Une fois n'est pas coutume, permettez-moi de structurer cette analyse d'une manière quelque peu originale. Pour changer.

L'histoire
Comme, je crois, beaucoup d'autres films de cette école de cinéma, Kuch kuch hota hai repose sur une romance. Rahul et Anjali sont deux étudiants de la même université, qui se fâchent régulièrement pour mieux se réconcilier. Ils sont si proches qu'ils pourraient aussi être en couple si la demoiselle n'avait pas des "activités de mec", dont la fâcheuse habitude de gagner chaque match de basket l'opposant à son ami. Mais tout va pour le mieux jusqu'au jour nouveau où débarque une dénommée Tina, la jolie fille du directeur de la fac. L'amour frappe à la porte de Rahul et Anjali reste dehors. Et puis, huit ans et un bébé plus tard...

Les acteurs
Inconnus en Europe, les comédiens ne m'ont pas impressionné - sauf quand ils se mettent à danser, ce qu'à vrai dire, ils font très souvent (au moins six fois... en trois heures de film !). Kuch kuch hota hai n'offre pas un spectacle comparable à ce que nous pourrions connaître en Europe. Nul doute qu'en Inde, ses protagonistes puissent être d'immenses stars. Une fois arrivés jusqu'ici, leur image colorée semble paradoxalement bien terne. Admettons toutefois un bémol pour les néophytes comme moi: si on reste ouvert à une autre façon de faire du cinéma, chacun peut sembler à sa juste place et alors même pourvu d'un certain talent. Il faut replacer dans le contexte.

La réalisation
Comme le long-métrage lui-même, les effets de mise en scène paraissent parfois plutôt kitsch, avec notamment quelques bruitages incongrus qui donnent au film des allures de dessin animé. Il arrive aussi que les dialogues surprennent: parce que, sous des montagnes de guimauve, il y a aussi quelques passages d'une vulgarité crue (effet de traduction ?), mais aussi parce que la version originale mêle allégrement la langue hindi et l'anglais. Kuch kuch hota hai est donc un pot pourri d'influences croisées, mais, en ce sens, je veux bien croire qu'il soit à l'image de son pays d'origine. À vérifier.

Et maintenant ?
J'ai un autre Bollywood sous le coude et l'intention de vous en parler bientôt. Je ne regrette pas d'avoir tenté ma chance avec ce film-là. Kuch kuch hota hai n'est pas une oeuvre à négliger: son scénario familial peut faire pleurer dans quelques chaumières, mais il offre également une première approche d'un style particulier et reste donc digne d'un intérêt certain. J'ai l'intention de voir quelques extraits supplémentaires de ce cinéma avant d'avoir un avis plus définitif.

Kuch kuch hota hai
Film indien de Karan Johar (1998)
Diffusé en France sous le titre Laisse parler ton coeur, le métrage a un point commun avec certains vieux films hollywoodiens: il est découpé en deux parties, séparées par un (bref) intermède musical. J'ai eu moins de scrupules à le regarder en deux fois. Le rapprocher avec les comédies musicales occidentales me paraît hasardeux. Illustrations parmi d'autres, pour parler de deux projets déjà évoqués ici, il n'y a pas lieu de comparer avec Les parapluies de Cherbourg et pas davantage avec Dancer in the dark. Je me répète: j'attends de voir quelques autres Bollywood pour mieux apprécier. Ou pas.

Pour un autre avis sur le même film:
Je vous encourage à aller relire la chronique de L u X publiée ici.

1 commentaire: