lundi 19 mai 2025

La gloire de son père

Autant vous le dire tout de suite: la bande-annonce de La réparation m'avait semblé très convaincante. Certains critiques de la presse pro ont parlé du retour de Régis Wargnier, dix ans après son dernier film. Moi, j'ai été attiré par la promesse du pitch: un chef et son second disparaissent le jour où leur restaurant obtient une troisième étoile...

Stop: je ne veux pas trop vous en dévoiler ! C'est auprès d'un couple d'amoureux que le film démarre: Clara, fille unique du chef, lui cache qu'elle sort avec Antoine, le second, et a l'intention de partir avec lui pour "vivre sa propre vie". Jusqu'à présent, elle exploitait ses dons culinaires en travaillant avec son père, dans une relation affective d'autant plus forte - et accaparante - qu'elle se joue sans arbitrage maternel. Bref... tout change quand les deux hommes se volatilisent. Sans réelle surprise, c'est alors autour du seul personnage de Clara que l'intrigue se développe et, malheureusement, se fane assez vite. Le talent de la jeune comédienne, Julia de Nunez, n'est pas en cause. La réparation se déplace jusqu'à Taïwan et y résout son énigme première (trop) rapidement. Après cela, le film suit une autre piste narrative: la fusion et la transmission des héritages gastronomiques. Un sujet qui aurait tout à fait pu m'intéresser. Hélas, son traitement romanesque ne m'a qu'à moitié séduit: j'espérais d'autres passions ! Je suis sorti du cinéma un peu frustré. Mais rien de vraiment grave...

La réparation
Film français de Régis Wargnier (2025)
À mettre au crédit de cet opus: de très belles images venues de l'Asie et des acteurs impliqués avec, du côté des hommes, Clovis Cornillac, Julien de Saint-Jean, JC Lin et Louis-Do de Lencquesaing, à un degré moindre. L'ennui, c'est que le récit s'éparpille entre énigme "policière" et exaltation des arts de la table. Vrai gourmand, je préfère Délicieux ou La passion de Dodin Bouffant. OK, chacun ses goûts, on va dire...

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Et ailleurs, on en dit quoi ?

Le fait est que j'ai trouvé l'avis de Pascale vraiment proche du mien. Avec tout de même quelques détails supplémentaires, m'a-t-il semblé.

4 commentaires:

  1. J'en dis plus comme d'hab car tu donnerais presque envie.
    Une cata ce film.
    La scène d'ouverture en costumes. Incongrue.
    Le reste, à l'avenant... à la fois chargé en rebondissements et de plus en plus invraisemblable.
    Julia de Nunez d'après moi ne crève pas l'écran, loin s'en faut et tout le magnifique casting se débat avec des personnages unidimensionnels mal écrits.
    Je ne dis rien du personnage qui surgit disparaît, réapparaît... d'où peut bien sortir un tel personnage ?
    Quant à l'histoire d'amour... il faut creuser profond pour trouver la passion dans ce couple (pas harmonieux pour un sou lol). Je leur aurais plutôt suggéré d'aller garder des moutons en Savoie.
    A part dans la forêt... où est Regis Wargnier ?

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    1. Ah ? Je donnerai presque envie ? Peut-être. Je ne trouve pas le film catastrophique. Quand je mets une note inférieure à trois, ça veut dire que je ne sais pas quoi penser (deux et demi) ou que je pense que le film se moque plus ou moins de son public (encore en-dessous).

      Julia de Nunez ne crève pas l'écran, non, mais le scénario ne l'aide pas. Je lui accorde le bénéfice du doute... et on verra comment mon avis évolue en fonction de ses prochains rôles. Si jamais j'ai envie de la revoir dans ses prochains films...

      L'histoire d'amour ne m'a pas transcendé non plus, d'autant plus qu'à mon avis, elle n'existe qu'au tout début. En tout cas, je n'y ai pas cru longtemps.

      Quant à Wargnier, ma foi, c'est sévère, mais je pense qu'il ait atteint du syndrome des "vieux" réalisateurs qui passent de longues années sans tourner et qui ne se rendent pas compte que le cinéma peut avoir évolué en leur absence. Après, je n'ai pas vu beaucoup de ses autres films : "Indochine" (mais un peu trop jeune pour l'apprécier vraiment) et "Pars vite et reviens tard" (que j'avais trouvé très moyen, mais je pense la même chose du roman de Fred Vargas dont il est tiré).

      Voilou !

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  2. Il faut donc revoir Indochine et découvrir Est ouest... tous les deux bouleversants et de grandes histoires passionnantes.
    Et pour avoir vu, écoute Régis Wargnier en Master class, il est passionnant et une véritable encyclopédie du cinéma.
    D'où ma grande déception.

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    1. Je peux la comprendre, ta déception. Je reverrai sans doute "Indochine" un jour.
      Et j'essaye en prime de ne pas oublier le titre "Est Ouest" pour le regarder si l'occase se présente.

      Merci !

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