lundi 27 mars 2023

Décadrage

Est-ce sa très courte durée (1h10) ? Ou bien le fait que j'ignorais tout du travail de son réalisateur ? L'envie m'est venue de voir Calendar. Cinquième long-métrage d'Atom Egoyan, il a pour cadre le pays d'origine de la famille du cinéaste canadien: l'Arménie. Destination inconnue à mes yeux, à plus ou moins quatre heures de vol de Paris...

Ami(e)s citadin(e)s, je crois que nous voilà à l'écart de toute ville ! C'est semble-t-il au beau milieu de la campagne et des montagnes arméniennes que le personnage principal du film est parti déambuler pour faire une série de photos destinées à illustrer un calendrier. Thématique imposée: les églises. L'artiste en découvre ainsi plusieurs avec sa femme, qui est aussi son interprète auprès du guide chargé d'accompagner le couple au cours de ses pérégrinations sur le terrain. Un homme qui, barrière de la langue oblige, vient titiller sa jalousie. Quelques séquences montrent le photographe à table avec une femme ou une autre, qui n'est pas la sienne - on devine qu'il y a eu rupture. Que vous dire ? Tout cela tourne en boucle et ne surprend pas trop. J'ai toutefois été sensible aux qualités esthétiques de Calendar. Trente ans après le tournage, il n'est certes pas évident que les sites demeurent à l'identique. Un jour, peut-être, je pourrai aller vérifier...

Calendar
Film (germano-canado-)arménien d'Atom Egoyan (1993)

Une curiosité. Et, en prime, un petit drapeau ajouté à ma collection ! Pour comparer, l'idéal serait maintenant que je puisse revoir un film apprécié en salle: Le voyage en Arménie (Robert Guédiguian / 2006). J'ose à peine vous re-recommander J'irai mourir dans les Carpates pour le - complet ? - dépaysement qu'il est supposé nous procurer. Autant voir du pays avec La terre éphémère ou Utama, je suppose...

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Un dernier mot sur mon film du jour...

Je note qu'il suscite des réactions contrastées chez "L'oeil sur l'écran".

6 commentaires:

Jourdan a dit…

Pas vu celui là, mais l’Arménie est resté un pays assez authentique même aujourd'hui,pas très ouvert à l’international à cause de la langue certainement.


Oui alors filmer en Arménie,c’est filmer aussi les églises, c’est incontournable, c’est d’ailleurs ce qu’on voit dans ”Voyage en Arménie ”. C’est d’ailleurs touchant de voir cette ferveur,où au milieu de temps de pauvreté on croit encore à quelque chose.


Martin a dit…

Ce n'est pas très loin et ça paraît (presque) un autre monde. Il faudrait que j'y regarde de plus près. Et que je puisse voir d'autres films arméniens, pour commencer. Pas évident...

Il y a beaucoup d'églises, là-bas ? "Calendar" montre quelques très beaux sites. Une invitation au voyage.

Pascale a dit…

Bravo toujours pour ta curiosité.

Quand tu dis que tu ignores tout du travail du réalisateur, veux-tu dire que tu n'avais jamais vu de films d'Atom Egoyan ?
Dans ce cas PRECIPITE-TOI sur Adoration, De beaux lendemains et peut-être aussi sur Remember pour Christopher Plummer, Martin Landau, Bruno Ganz
Bon ben me voilà l'envie de revoir Adoration qui me reprend !

Martin a dit…

Merci pour ces recommandations. Je verrai certains d'autres films d'Atom Egoyan et je suis content d'avoir commencé avec celui-là. Je suis toujours content de "découvrir" un autre pays grâce au cinéma.

Jourdan a dit…

Il y a aussi ”Here” de Braden King,sur les routes de l’Arménie avec de beaux paysages.
Oui l’Arménie peut paraître presque un autre monde,quand on s’éloigne dans les montagnes et qu’on quitte Erevan,c’est presque un monde pré industriel où la solidarité est très présente.
Cela dit,en raison du conflit avec le très proche pays,ce n’est pas sans risque de s’y aventurer. Voilà.

Martin a dit…

Je note pour "Here", merci ! Et merci pour tous ces commentaires !
J'apprends beaucoup de choses grâce à vous, Jourdan, et c'est toujours précieux !