jeudi 8 janvier 2009

L'amour à la française

Inquiets ? Laissez-vous rassurer. Non, je n'ai pas l'intention d'entonner le refrain du tube décalé que les Fatals Picards ont présenté il y a deux ans au concours Eurovision. L'idée même que Jean Rochefort puisse apprécier ce genre de chansonnette n'est toutefois pas si incongrue qu'elle puisse paraître au premier abord. Dans le fond, en quoi cela serait-il surprenant vis-à-vis de quelqu'un qui dit vaincre le trac en poussant le cri du gibbon femelle ? Bref... non, pas de démonstration de mon talent vocal aujourd'hui. L'amour à la française dont il sera ici question, c'est celui qui porte et déploie le bon Louis Ruinard - alias Jean Rochefort, donc - vers la très British Alice d'Albanville - Charlotte Rampling, dans Désaccord parfait.

Une devinette: quel point commun Jean Rochefort et Clint Eastwood ont-ils à mes yeux ? Outre le fait d'être nés à tout juste 32 jours d'écart, et bien sûr d'être de merveilleux acteurs, les deux papys sont d'après moi capables de transformer un film honnête en production d'un niveau sensiblement plus élevé. On ne finit alors par n'avoir d'yeux que pour eux. Sans qu'ils l'aient forcément cherché, c'est pour tout dire assez mérité, dans la mesure où nos deux anciens sont souvent pile-poil dans le juste ton de leur rôle du moment. Et là, pour ce qui est de Désaccord parfait, il se trouve que Monsieur Rochefort cabotine à fond les ballons. Les circonvolutions de sa moustache accompagnent exactement ce que doit faire l'enfant qu'il est resté.

Le pitch de ce troisième film d'Antoine de Caunes réalisateur ? Il est somme toute assez simple. Lui-même réalisateur de cinéma, Louis a connu la gloire grâce à celle dont il a été le Pygmalion: Alice. Après avoir entretenu une relation avec la belle, il n'a pas souhaité quitter le cinéma, tandis que son égérie retournait en Angleterre pour devenir la reine du théâtre shakespearien. En fait, et évidemment, leur Désaccord parfait est la conséquence de leur rupture "sauvage". Ces deux-là s'aimaient: des années après, et bien que séparés depuis longtemps, ils se détestent. Enfin... disons qu'Alice feint de détester Louis, lequel ne voit rien à se reprocher et feint de ne pas comprendre pourquoi son ex-muse est à présent si froide avec lui. Puisque c'est d'une comédie dont il s'agit, tout va finir par s'arranger. Evidemment. Je vous laisse le loisir de découvrir comment, au cours de cette vraie douceur anglo-française. Voici venu un petit film sympa et tendre, sans prétention, que j'ai vraiment apprécié.

1 commentaire:

Seb a dit…

Quel duo !!! Un Jean Rochefort excellent !!!