Le jeu pourrait désormais consister à placer Ratatouille sur l'échelle Pixar, d'évaluer ses (réelles) qualités en comparaison de celles des autres oeuvres du studio. En ce qui me concerne, je dois dire que j'ai préféré Monstres et compagnie et Le Monde de Némo. Une question d'histoire, je pense, et peut-être... d'humanité. Je me rends compte finalement que cette aventure de rat est aussi celle d'un groupe d'hommes. L'animal retourne à sa condition, même si, évidemment, il la transcende. Oui, c'est ça: les Pixar que j'ai préférés ne font pas intervenir les hommes ou n'en font qu'un argument à leur intrigue, pas leur support. Dès lors, tout le génie créatif du studio tient justement à ce qu'on oublie finalement assez vite qu'il est question de bêtes à poil, à plumes ou à écailles. C'est moins le cas ici. Rassurez-vous: pour autant, le plaisir n'en est pas altéré. Il est simplement différent. Et quelque part, c'est tant mieux !
mercredi 30 avril 2008
Un fameux mélange
Le jeu pourrait désormais consister à placer Ratatouille sur l'échelle Pixar, d'évaluer ses (réelles) qualités en comparaison de celles des autres oeuvres du studio. En ce qui me concerne, je dois dire que j'ai préféré Monstres et compagnie et Le Monde de Némo. Une question d'histoire, je pense, et peut-être... d'humanité. Je me rends compte finalement que cette aventure de rat est aussi celle d'un groupe d'hommes. L'animal retourne à sa condition, même si, évidemment, il la transcende. Oui, c'est ça: les Pixar que j'ai préférés ne font pas intervenir les hommes ou n'en font qu'un argument à leur intrigue, pas leur support. Dès lors, tout le génie créatif du studio tient justement à ce qu'on oublie finalement assez vite qu'il est question de bêtes à poil, à plumes ou à écailles. C'est moins le cas ici. Rassurez-vous: pour autant, le plaisir n'en est pas altéré. Il est simplement différent. Et quelque part, c'est tant mieux !
dimanche 27 avril 2008
Clint a changé d'avis ! Youpi !
En attendant, mais ça je le savais déjà, Marianne annonce également que Clint en a déjà terminé avec le tournage de The Changeling, le dernier film qu'il n'a fait "que" réaliser. J'ai lu aussi deux-trois mots du scénario mais ailleurs, et j'avoue que j'ai oublié. Peu importe: j'irai le voir également. Il fait partie de la sélection officielle du prochain Festival de Cannes, ce qui peut laisser augurer d'une sortie rapide dans la foulée. Vraiment, j'en suis très content !
Voilà, c'était juste pour l'anecdote. Deux retrouvailles avec Clint ? Franchement, c'est incontournable pour moi. Je salive d'avance !
samedi 26 avril 2008
Steven, faute de mieux...
L'autre jour, je pense que c'est un direct to video que j'ai regardé. Le titre français - Un aller pour l'enfer - rappelle vaguement le superbe film de Michael Cimino, Voyage au bout de l'enfer. Le titre original (Belly of the beast) évoque un ventre de la bête, toujours fécond sans doute, mais pas franchement porteur de nouveautés originales. Et s'il fallait qualifier d'oeuvre ce film que j'ai donc vu, par petits morceaux jusqu'au bout, dans un bus vers Lyon, je crois que je mettrai de gros, de très gros guillemets. Bon, ça peut plaire, je dis pas. C'est sans doute que je ne suis pas assez bon public.
Un mot quand même sur l'histoire. Simple: Jack est un ancien flic efficace, mais rangé des bécanes, le mec idéal pour faire tomber un régime dictatorial mais qui n'a juste pas envie de se fatiguer. Problème: de méchants Asiatiques extrémistes kidnappent sa fille et l'enferment à double tour dans une geôle sordide. Faut dire que la jeune pimbêche s'est liée d'amitié avec la fille d'un sénateur des Etats-Unis d'Amérique, ce qui justifie visiblement son enlèvement. Bref... tout ça est l'argumentaire de base de scènes de baston incessantes, un western moderne où l'outrance des cascades compense mal l'inanité du jeu des acteurs. Steven Seagal n'exprime rien. Finalement, il est assez fidèle à lui-même en papa énervé, au meilleur de sa forme. La prochaine fois, c'est sûr, je zappe...
vendredi 25 avril 2008
Fratelli story
Revenons au film. Mon frère est fils unique raconte l'histoire tourmentée de deux frères (si !) dans l'Italie des années 60 et 70. Manrico, le plus âgé, déjà adulte, milite pour le parti communiste. Un peu par défi, un peu pour trouver sa place dans une famille modeste, un peu pour être en somme à contre-courant du reste de ses proches, Accio, le plus jeune, à peine adolescent, s'inscrit au parti fasciste. La première partie du film s'ouvre sur les multiples conflits qui opposent le garçon à ses parents, à son frère, mais aussi à sa soeur. Ce n'est pas le moins poignant.
Au cours d'une scène, on voit Accio jeune et, un mouvement de caméra plus tard, Accio un peu plus vieux. Les deux frères évoluent chacun de leur côté et on comprend bien vite qu'ils s'aiment beaucoup bien qu'ils se battent tout le temps. Bientôt, ils tombent également amoureux de la même femme, délaissé par Manrico, puis draguée (en vain) par Accio. Filmé au plus près des acteurs le plus souvent, ce film bouscule. D'abord léger, il se fait soudain plus sombre. Quelques scènes vraiment drôles laissent place à d'autres moments bien plus intimes et donc émouvants. Doubles sentiments qui valent la peine d'être éprouvés et qui nous disent aussi quelque chose de l'histoire de nos voisins italiens. Une belle découverte pour moi !
dimanche 20 avril 2008
En route vers Copenhague
Y a-t-il, là aussi, quelque chose de pourri au royaume de Danemark ? Possible. Jacob y revient après de longues années d'absence. Directeur d'un orphelinat en Inde, il n'a pas vraiment le choix: un de ses compatriotes souhaite s'entretenir avec lui et affirme envisager très sérieusement la possibilité de faire un don important. Les négociations s'avèrent cordiales jusqu'à ce que Jacob soit amené à croiser la femme du généreux donateur, une femme qu'il a très bien connue avant de quitter le pays...
Le film raconte ces retrouvailles, qui vont rapidement bouleverser le destin des différents protagonistes. Très vite, les intentions des uns et des autres paraissent moins claires, moins définies. Il y a beaucoup d'émotions contrastées dans cette histoire-là ou plutôt... dans ces histoires-là. Ce n'est pas toujours drôle et même parfois franchement pathétique. Un peu trop, lors de certaines scènes. Mais c'est également plutôt intéressant, tant du point de vue du scénario que du côté de la mise en scène. Caméra au point, à la manière propre au Dogme, la réalisatrice Susanne Bier souligne parfaitement le jeu de ses acteurs. Un vrai atout pour cette oeuvre exigeante.